Le Quirinal où siège le président © dc975 - Shutterstock.com.jpg
Récolte d'olives en Sicile pour la production d'huile d'olive © fornStudio - Shutterstock.com.jpg

L’Italie, une république parlementaire

Principale institution politique du pays, le Parlement italien se compose de la Chambre des Députés, qui compte 400 députés, et du Sénat, avec ses 206 sénateurs. Le nombre de ces parlementaires a été réduit à la suite du referendum du 20 septembre 2020 ; ils étaient auparavant 630 députés et 315 sénateurs. Le Parlement est élu au suffrage universel par les électeurs de 18 ans et plus. Les élections ont lieu tous les cinq ans, mais la situation politique instable en Italie depuis de nombreuses années mène à rompre la majorité parlementaire bien souvent avant cette échéance, entraînant de nouvelles élections tous les deux ou trois ans environ. Les deux chambres du Parlement exercent le pouvoir exécutif et elles nomment un président du Conseil qui constitue le Conseil des Ministres. Contrairement à la République présidentielle française, le pouvoir du président de la République italienne consiste à représenter la Nation et son influence sur la vie politique de l’État est limitée. Ainsi, aucun acte du président de la République n’est valable sans être signé par les ministres qui l’ont proposé. Le président de la République peut, toutefois, décider de dissoudre les deux chambres du Parlement, ou une seule d’entre elles, après consultation de leurs présidents. Il est élu tous les sept ans par le Parlement, et non au suffrage universel. L’actuel président de la République est Sergio Mattarella, il a été réélu en janvier 2022. Les principaux lieux de pouvoir se trouvent dans le centre de Rome : le Quirinal où siège le président de la République, le Palazzo Chigi qui accueille le Conseil des Ministres, le Palazzo Madama (le Sénat) et le Palazzo Montecitorio (la Chambre des Députés).

D’un point de vue local, l’Italie est divisée en régions, provinces et communes. Ce sont des collectivités territoriales autonomes qui ont des pouvoirs et des fonctions dans les domaines administratifs, législatifs et fiscaux, fixés par la Constitution. Le pays est divisé en vingt régions et cinq d’entre elles ont un statut spécial d’autonomie : la Sicile, la Sardaigne, le Trentin-Haut-Adige, le Frioul-Vénétie Julienne et le Val d’Aoste. Une loi constitutionnelle définit les conditions d’autonomie de ces cinq régions qui ont des pouvoirs législatifs étendus et une importante autonomie financière.

L’économie italienne

Cette division locale a aussi une importance au niveau économique : un net écart Nord/Sud persiste encore entre le Nord industrialisé et le Mezzogiorno, le Midi, qui affiche l’un des plus hauts taux de chômage d’Europe. Sur le plan monétaire, l’Italie fait partie des onze premiers pays à avoir adopté l’euro, abandonnant la lire le 1er janvier 2002. Touchée par la crise économique ces dernières années, et notamment durant la période Covid, la dette publique du pays est l’une des plus élevées de l’Union européenne et a atteint 150,3 % du PIB en 2021.

Si, après-guerre, l’Italie a connu un essor important notamment grâce au secteur industriel et à l’agriculture, aujourd’hui c’est plutôt le secteur tertiaire qui soutient l’économie italienne et emploie de nombreux actifs. Les secteurs les plus dynamiques du pays sont la pétrochimie, l’équipement, la sidérurgie, la mécanique, l’électronique, les chantiers navals et électroménagers. Les secteurs économiques dominants sont ceux de l’automobile, du textile et de l’habillement. En matière d’exportation, de grands groupes se démarquent et assurent aussi un rayonnement mondial aux produits italiens. Pensons notamment à la reine de l’automobile italienne : la Fiat (Fabbrica Italiana Automobili Torino) mais aussi à de nombreuses PME très compétitives avec une haute valeur ajoutée : Olivetti pour la bureautique, Zanussi pour l’électroménager ou Max Mara, Benetton, Ellesse ou Sergio Tacchini pour l’habillement. L’industrie du luxe représente aussi une grande part de l’exportation italienne, avec des marques de renommée mondiale telles que Valentino, Gucci ou Versace. Enfin, et bien sûr, l’Italie exporte également avec succès ses produits agroalimentaires, sous des marques aussi connues que Motta, Barilla, Buitoni ou Martini. Sa vaste surface agricole lui permet de développer de nombreuses cultures et d’occuper ainsi une place honorable au niveau mondial dans ce secteur. Les cultures dominantes sont céréalières (blé, maïs et riz) et l’Italie reste l’un des premiers producteurs d’huile d’olive au monde. La production de cette dernière se concentre à 80 % dans trois régions du Sud : les Pouilles, la Calabre et la Sicile. L’Italie est aussi leader mondial en matière de production de vin, juste avant la France avec laquelle elle se dispute tous les ans la première place. La Vénétie est la région qui en produit le plus, suivie des Pouilles, de l’Émilie-Romagne et de la Sicile.

Autre facteur important dans l’économie du pays : le tourisme. L’Italie compte en effet, chaque année, parmi les cinq pays les plus visités du monde. Si la pandémie a mis ce secteur à mal, depuis 2022 les choses s’arrangent et il suffit de parcourir les rues du centre historique de Rome ou de Venise pour comprendre que le tourisme est reparti de plus belle ! Sans surprise, ces deux villes font partie des plus visitées par les touristes, avec Milan et Florence. Les courts séjours des Européens, qui viennent profiter des douceurs italiennes le temps d’un long week-end, assurent à l’Italie une activité constante. Les Italiens aussi visitent beaucoup leur pays, profitant de sa grande diversité de paysages et contribuant à cette économie. Durant l’été, les séjours balnéaires sont plus longs (entre 10 et 12 jours) et les grandes villes sont alors désertées par les locaux au profit du littoral. Le mois d’août est le plus prisé : la plupart des Italiens sont en vacances à cette période. Selon un rapport Coldiretti, basé sur les données Bankitalia, 55,98 millions de touristes étrangers ont visité l’Italie durant les neuf premiers mois de l’année 2022. Une belle reprise pour le tourisme ! Des chiffres considérables qui restent toutefois encore inférieurs à ceux de la période pré-Covid, 2019 notamment.