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L'Éducation

Les Américains n’ayant traditionnellement presque pas de congés payés, ils mettent leurs enfants à l’école ou à la crèche très vite. À ce stade, l’école publique accueille les petits, mais dès leurs plus jeunes âges ils peuvent aussi être accueillis par de nombreuses écoles privées. Depuis les années 1980, le système d’éducation public s’est détérioré, et aujourd’hui il est généralement mieux de mettre son enfant en école privée si l’on veut assurer une bonne éducation. Ainsi, bien plus qu’ailleurs, l’accès à l’éducation n’est pas le même pour tous, et ce système sépare les plus pauvres des plus riches. Ce que l’on voit aussi au Texas, comme dans plusieurs États du Sud, est la présence d’écoles privés religieuses, catholiques ou protestantes. Ne soyez pas surpris par cela, c’est normal. En ce qui concerne les études supérieures, les habitants texans locaux peuvent bénéficier de frais de scolarité moins chers pour les universités texanes. Par exemple, pour l’Université du Texas, un Texan paiera 11 752 $USD l’année au lieu de quasiment 50 000 $USD. Ces chiffres peuvent sembler absurde, mais l’accès à l’université est très cher aux États-Unis, avec certaines des grandes écoles atteignant 70 000 $USD. Ce système exclut chaque année des milliers d’étudiants du système scolaire, au niveau national. Chaque famille qui le peut emprunte et le jeune rembourse lorsqu’il commence à travailler, c’est-à-dire qu’il entre endetté dans la vie active. Les salaires à la sortie d’école sont souvent considérés comme plus élevés qu’en France, mais il faut prendre en compte les remboursements de prêts. Ce qu’on appelle « lycée » les américains appellent high school et les quatre premières années de faculté sont appelées college. On peut ensuite aller en graduate school, qui pourrait correspondre actuellement à la formation nécessaire pour acquérir un Master 2. Aujourd’hui, 90 % des lycéens obtiennent le bac. Les meilleures universités texanes sont Rice University, Baylor University, University of Houston et University of Texas à Austin, attirant des milliers d’Américains à travers le pays.

Mode de vie quotidienne

La voiture est au centre de la vie quotidienne, et est le moyen de transport le plus rependu. C’est comme ça que l’on va au supermarché, au restaurant, à la banque, à la poste, avec certains établissements transformés en ‘drive-thru’ qui veut dire conduire à travers, impliquant que l’on n’a même pas besoin de quitter le volant pour envoyer du courrier. Vu que l’on peut avoir le permis de conduire à un très jeune âge, c’est aussi dans la voiture ou à travers la voiture que de jeunes adolescents se divertissent. Au Texas, le climat oblige à l’air conditionné à perpétuité, parfois qui rencontre des excès. Ne soyez pas surpris de vous retrouver à grelotter dans un restaurant alors qu’il fait 38 C° dehors. On donne énormément d’attention aux espaces intérieurs plutôt qu’à l’extérieur, les habitants se déplaçant constamment entre espaces clos : la maison, la voiture, et la destination. En termes de subsistance, il est plus facile de se régaler que de bien manger, c’est-à-dire de manger de la nourriture saine et bonne pour la santé. Les classes les plus pauvres en souffrent d’ailleurs, avec des taux d’obésité assez sévères. La plupart du temps, ce manque d’accès à de bonnes nourritures est compensée par des activités sportives intensives.

Loisirs et consommation

Société de consommation oblige, c’est par la consommation que les gens passent leur temps libre, entre cinémas, bars, gym, yoga, tex-mex, bowling, rodéos, etc. Consommation de nourriture ou consommation de divertissements, il n’y a pas vraiment un espace public sans consommation, outre peut-être les parcs et espaces verts. La rue elle-même n’est pas un lieu de passe-temps, souvent plus présente architecturalement dans les centres-villes, où justement il y a une plus grande concentration de sans-domicile-fixe. Ainsi, les restaurants sont un lieu de fréquentation très commun, car il est même plus habituel de manger à l’extérieur que de cuisiner chez soi. Un couple à Houston par exemple, de la classe moyenne, ira facilement au restaurant trois fois par semaine, voire plus. Les Texans sont également de grands amateurs de sport. Les équipes de football, de basket et de base-ball attirent les foules.

Naissance

Le Texas connaît un des plus hauts taux de natalité chez les jeunes femmes adolescentes, avec 22.4 natalités pour 1 000 femmes entre l’âge de 15 et 19 ans. Beaucoup d’experts qui se sont penchés sur le sujet estiment que ce phénomène est une conséquence directe de la politique de l’Etat texan en matière d’accès aux moyens contraceptifs, qui pour certains conservateurs devraient être interdits. Plus qu’ailleurs, il faut ici obtenir le consentement des parents pour pouvoir en bénéficier. Les campagnes d’abstinence sexuelle proposées dans les écoles publiques montrent leurs limites, d’autant plus que depuis l’annulation de la décision de la Cour Suprême de Roe v. Wade, assurant auparavant le droit à l’avortement, la natalité chez les adolescentes risquent de remonter. À l’inverse, le Nouveau-Mexique a gardé l’avortement comme droit, bien que le nombre de cliniques pratiquant l'avortement ait décliné.

Protection Sociale

La protection sociale est du ressort du gouvernement fédéral. Le budget du Welfare varie considérablement d’un gouvernement à l’autre. Parce que les aides sociales permettent « aux plus défavorisés de rester dans le statut de perpétuelle assistance », le système social avait été démantelé sous la présidence de Bill Clinton, qui était « plus favorable à l’emploi qu’à l’assistance ». Le fait que l’un ne peut exister sans l’autre est une mentalité très américaine, où le travail est chose sacrée et où tout homme qui ne travaille pas est mal vu, rendant les périodes de crises d’autant plus difficiles. George Bush avait accéléré ce travail de réduction de la protection sociale alors qu’Obama avait pris le chemin inverse avec « Obamacare » en 2012. L’Etat du Texas n’est toujours pas favorable au Welfare, considéré comme générateur de paresse et de passivité. Donald Trump a confirmé sa volonté d’abroger l’Obamacare pendant sa campagne, contrairement à son successeur Joe Biden, ancien vice-président d’Obama. Très différent de la France, la Sécurité sociale existe néanmoins, mais concerne des catégories de population plus précises. Il existe Medicare pour les plus de 65 ans et les handicapés, ainsi que Medicaid pour les indigents. Les autres Américains doivent souscrire à des plans privés d’assurance médicale payée avec son salaire. A noter que sécurité sociale se dit welfare alors que la social security correspond aux retraites.

Service militaire et patriotisme

Depuis la fin de la guerre du Vietnam, l’armée n’est composée que de volontaires. Personne ne peut être forcé de s’y enrôler. Le cas du célèbre boxeur Mohammed Ali, qui avait été emprisonné pour avoir refusé d’aller combattre loin de chez lui pendant cette guerre, avait alors marqué l’opinion publique. Cela-dit, contrairement à la France, les militaires sont extrêmement bien vus par les Américains, voire disposent même d’un statut social quasi sacré. D’autant plus que le patriotisme américain est extrêmement fort aux États-Unis, où il est récurrent que des élèves soient obliger de chanter l’hymne nationale le matin, mettant la main sur leur poitrine en signe de respect. Comme forme de protestation anti-raciste, certaines célébrités sportives se sont engagées à refuser ce salut militaire et patriotique en début de matchs télévisés afin de dénoncer symboliquement le pays, qui réclame la liberté pour tous. Cet acte est très provocateur, car avoir des sentiments anti-américains est presque vu comme un crime. Pour ceux qui auraient fait le service militaire, on peut bénéficier de l’université gratuite, attirant beaucoup de jeunes qui cherchent à poursuivre leur scolarité. Au Texas, les campagnes de recrutement sont lancées auprès des lycéens ou des jeunes en quête d’un avenir financièrement stable. De nombreux jeunes Américains partis combattre en Irak étaient à la fois étudiants et militaires professionnels. Il ne faut donc pas s’étonner de voir des soldats en uniforme assis sur les bancs des campus américains. Jusqu’en 2011, 4 474 soldats américains ont perdu la vie sur le sol irakien depuis l’invasion, en 2003. Un peu plus de 400 d’entre eux étaient originaires du Texas. Obama a réussi le retrait des troupes américaines d’Irak en 2011 suivi par celui d’Afghanistan en 2014. Trump, quant à lui, a lancé une opération militaire contre une base aérienne syrienne dans la nuit du 6 au 7 avril 2017, suite à l’attaque à l’arme chimique lancée par Bachar el-Assad sur une ville du nord-ouest de la Syrie. Depuis, Joe Biden a retiré des troupes américaines en Afghanistan résultant par la prise du pouvoir des Talibans, ce qui a révolté beaucoup d’Américains républicains. Et depuis février 2022, Biden dénonce Poutin et l’envahissement de l’Ukraine par la Russie, se positionnant militairement en soutien du gouvernement Ukrainien. Le président ukrainien Zelensky a rendu visite à la Maison blanche en décembre 2022.

Retraite et Vieillesse

La retraite des Texans est des plus minimes. Il vaut mieux avoir épargné tout au long de sa vie professionnelle, voire investi dans des secteurs rentables. La retraite par capitalisation est monnaie courante dans tout le pays. L’un des plans de retraite les plus célèbres est le 401K, se chargeant de recevoir les mensualités de millions de salariés américains pour les placer dans des fonds d’investissements, afin de les redistribuer une fois que les salariés sont à la retraite. Dans la campagne texane, la tradition perdure de prendre soin de ses vieux parents, attitude plus courante dans le sud que dans les Etats du nord. Il existe aussi des maisons de retraite privées accueillant les personnes en fin de vie.