Randonnée dans le Blue and John Mountains national Park © ajlatan - Shutterstock.com.jpg

Entre saison sèche et hivernage

Le climat est caractérisé par l’alternance d’une saison sèche et d’une saison humide pluvieuse, sans grandes différences de température entre les deux. La saison sèche dure de novembre à avril, et comme partout aux Antilles, c’est la période touristique, bien que les températures y soient les plus basses. Cette haute saison se traduit par une nette augmentation des tarifs hôteliers, pensez à réserver si vous compter vous dorer au soleil au début de l’hiver européen. Suit une période de précipitations en mai, caractérisée par de fortes averses en fin de journée rafraîchissant à peine un climat déjà très chaud et humide. On peut venir en Jamaïque à cette saison. Le seul moment à réellement éviter est la saison des cyclones  pendant la saison des pluies, appelé l’hivernage, qui dure de juin à octobre. La moyenne annuelle des précipitations atteint 1 960 mm. Les épisodes pluvieux sont les plus marqués dans la région de Port Antonio, la plus humide de l’île. Au sud, le climat est en revanche particulièrement sec.

Des températures clémentes


La chaleur est constante, entre 26 °C et 34 °C de jour comme de nuit, et quelles que soient les saison, ces dernières étant en effet très peu marquées. Ce phénomène est accentué par le réchauffement climatique. Toutefois, un équipement de montagne peut être utile lors d’un voyage en Jamaïque, où les températures peuvent descendre dès qu'on grimpe en altitude. Ainsi, dans les Blue Mountains de bon matin, on a relevé des minimales de -10 °C. De même, le Sud peut être très chaud et sec, ou au contraire plus frais, selon que l’on se trouve en bord de mer ou dans la région de Mandeville, fort agréable pour sa fraîcheur ambiante.

Des tremblements de terre à répétition

Situées au contact de la plaque antillaise et de la plaque océanique, les Antilles vivent au rythme des tremblements de terre causés par le chevauchement de celles-ci. La Jamaïque n’est pas épargnée par les séismes, dont le plus dévastateur fut celui qui engloutit la ville de Port Royal en 1692. En 1907, la capitale a été malmenée par un fort séisme. Plus récemment, un séisme de magnitude 7,7, dont l’épicentre était situé entre le sud de Cuba et le nord-ouest de la Jamaïque, a ébranlé l’île le 28 janvier 2020. Il a été très fortement ressenti en Jamaïque, les immeubles ont tremblé à Kingston, mais il n’a pas fait de dégât car il était situé en mer à 10 km de profondeur selon l'Institut américain de géophysique (USGS), et surtout il n’a pas provoqué de tsunami. 

Les ouragans fréquents de juin à octobre

« Juin trop tôt, juillet statu quo, août préparons-nous, septembre on se souvient, octobre partout » : tel est le dicton jamaïcain concernant les cyclones tropicaux, plus couramment appelés ouragans dans l'Atlantique Nord. C’est de juin à octobre (saison officielle) que menacent les cyclones, août étant probablement le mois le plus actif. On en compte en moyenne sept par saison. Beaucoup de croyances populaires sont attachées à ce phénomène climatique : une trop forte chaleur, une trop longue sécheresse, ou encore un cycle de dix ans conditionneraient l’apparition des ouragans. Prenant naissance à proximité des côtes africaines à la hauteur de la ceinture équatoriale, les vents se déplacent jusqu’à atteindre une zone de basses pressions, entraînées par la force de rotation de la Terre et se renforçant au fur et à mesure de leur avancée. Les vents peuvent atteindre des vitesses phénoménales, détruisant tout sur leur passage. L’amplitude du cyclone, quant à elle, peut atteindre de 90 km à 1 600 km. Malgré les nombreuses observations, le comportement des cyclones demeure mystérieux et il est toujours ardu de définir leur trajectoire et leur puissance. En Jamaïque, l’ODPEM (Office of Disaster Preparedness and Emergency Management) a été créé en 1980 ; en cas d’alerte, des bulletins d’informations sont publiés et relayés par tous les médias ; les centres touristiques sont équipés, et les communautés préparées aux éventuelles mesures à prendre. Il existe quatre degré d’alertes. 

Pertubation tropicale : à cette étape, fréquente pendant les mois d’été dans les Caraïbes, la formation ne présente pas de vents forts, mais de petits tourbillons peuvent survenir. 

Dépression tropicale : un système de basse pression se développe et les vents atteignent jusqu’à 63 km/h. 

Orage tropical : des vents violents de 63 à 117 km/h sont accompagnés de fortes pluies. 

Cyclone : la dépression s’est accentuée et les vents dépassent les 118 km/h (Allen a connu des rafales atteignant 230 km/h) circulant autour d’une zone de calme, dite « l’œil du cyclone ». Des pluies diluviennes et des houles cycloniques (raz-de-marée) peuvent accompagner le phénomène. 

Les ouragans qui ont marqué la Jamaïque

La zone Caraïbe en essuie de deux à vingt par an. Selon la légende, le premier ouragan répertorié dans l’histoire aurait été celui qu’a essuyé Christophe Colomb en 1493. Les indigènes embarqués à bord de La Pinta auraient alors invoqué le nom de leur dieu Hurakan, introduisant un nouveau mot dans le vocabulaire européen. Baptisés alphabétiquement par le US Weather Bureau de Washington, ces ouragans portent aujourd’hui des prénoms alternativement féminins ou masculins, suivis de l’année de leur passage.

Charlie en 1951 considéré à l’époque comme le plus violent du XXe siècle, avait frappé Kingston et Port Royal et entraîné la mort de plus de 150 personnes. Suivirent Flora en 1960, Edith et David en 1970, Allen en 1980, et surtout Gilbert en novembre 1988 : il est entré par la baie de Port Maria faisant 50 morts et 500 000 sans-abris, a dévasté toute l’île, réservant ses pires vents à la capitale et à la région Est. L’agriculture a été durement touchée et beaucoup de plantations détruites. Puis les ouragans Hugo en 1989, Dean, en 2007, pour ne citer que les plus meurtriers... ont endeuillé le pays. Plus récemment on retiendra : Sandy en 2012 (une victime et 74 millions d’euros de dommages). La Jamaïque a eu la chance d’être épargnée par Irma et Maria qui ont durement touchés les Antilles françaises en 2017. En 2021, l’Ouragan Grace a fortement touché la Jamaïque a fait 170 millions de dollars de dégâts selon le premier Ministre, Andrew Holness.