Gypaète barbu © Martin Mecnarowski - shutterstock.com.jpg
Parc naturel d’Urbasa Andia ©poliki - iStockphoto.com.jpg

Une faune et une flore très diversifiées

Au Pays basque, les chênes poussent dans les monts et les vallées les plus proches du littoral, tandis que les hêtres s’élèvent à une altitude supérieure à 700 m. De grandes étendues ont été repeuplées d’eucalyptus et de pins, tandis que les plaines sont consacrées à l'agriculture. Les espaces protégés constituent un habitat privilégié pour les aigles, les vautours fauves, les éperviers, les loutres, les renards, les chevreuils, les cerfs et les sangliers. À ces espèces viennent s’ajouter plusieurs races autochtones d’élevage ovin, bovin et chevalin, comme le pottok (poney de la région) et la betizu (race de vaches) et les brebis latxa.

En Navarre, la forêt recouvre 64 % du territoire, constitué principalement de pins sylvestres, de hêtres et de chênes. Les zones pyrénéennes sont peuplées d'isards, de chevreuils et de cerfs. L'oiseau roi est ici le gypaète barbu, mais on peut voir aussi d’importantes espèces comme le coq de bruyère et le pic noir. Dans la région atlantique et les chaînes pré-pyrénéennes, les rapaces trouvent leur habitat de prédilection dans les défilés, notamment celui de Lumbier, creusé par la rivière d'Irati au travers du massif calcaire de la Sierra de Leyre. On peut y voir l'aigle royal, le milan royal et des vautours. Les Bardenas, les paysages de steppes parsemées de buissons, sont l'habitat du Sirli de Dupont.

Dans la Rioja, les forêts installées sur les berges de l’Ebre sont appelées des sotos et constituent une véritable oasis peuplée de saules, de frênes, d'aulnes et de peupliers blancs. Dans les montagnes du Système ibérique, à la végétation dense, l’habitat prédominant est constitué de bruyères, de hêtraies, de forêts de conifères et de forêts mixtes. Cette zone est peuplée d'espèces protégées comme le circaète, l’aigle royal, la perdrix grise, le busard pâle, l’aigle botté et le grand-duc. Le massif montagneux nord-ouest de La Rioja, formé d’escarpements et de falaises, est habité par le percnoptère, le faucon pèlerin, l’aigle royal, l’aigle de Bonelli et le vautour fauve.

De nombreux parcs naturels

Au Pays basque sud, ces espaces protégés représentent 23 % du territoire (notons qu’il n’y a aucun parc naturel côté français…). Parmi eux, la réserve de la biosphère d'Urdaibai, située dans un estuaire du golfe de Biscaye, au Pays basque, couvre un territoire de grande diversité écologique de 23 000 ha, formé de marais, de falaises et de plaines fluviales. L'estuaire de Mundaka, au cœur de la réserve, est un lieu privilégié pour l'observation des oiseaux. Outre cette réserve exceptionnelle, le Pays basque compte neuf parcs naturels protégés. Les montagnes d’Aiako Harria, à l’extrémité orientale de Guipúzcoa, celles d'Aizkorri-Aratz qui abritent le plus haut sommet d'Euskadi, l'Aitxuri (1 551 m). Le parc d’Urkiola rassemble lui aussi une série de chaînes montagneuses et de crêtes calcaires, dont la cime la plus haute est l’Anboto. Autre cime convoitée, celle de la Croix de Gorbeia, au sein du Parc naturel de Gorbeia. Au cœur de ce parc, on découvre aussi le Biotope Protégé d’Itxina. Le Parc naturel d’Armañon s’étend dans les montagnes des Encartaciones, à l’ouest de la Biscaye et aux frontières de la Cantabrie. Pour observer les oiseaux, on ira dans les forêts du parc naturel d’Izki ou dans les vallées du Parc de Valderejo, tandis qu’on observe les plantes et la vie champêtre dans le Parc naturel de Pagoeta, à proximité de Zarautz. Notons que si le Pays basque sait protéger ses montagnes et ses forêts, il n’opère pas de même pour ses plages et ses eaux, qui sont connues pour être particulièrement polluées.

En Navarre, les espaces naturels sont largement soutenus et protégés par la Communauté, qui a mis en place de nombreuses lois pour la préservation de l’environnement et les économies d’énergie. L’engagement politique navarrais au service de la diversité naturelle navarraise fait d’ailleurs office de référence nationale en la matière. Outre ses espaces protégés, qui représentent 24 % du territoire, elle a fait le choix des énergies renouvelables (barrages hydroélectriques, panneaux solaires, champs d'éoliennes). La consommation d’énergie en Navarre comprend 75 % d’énergies renouvelables. Une volonté politique qui mérite d’être soulignée – le gouvernement souhaite même atteindre les 100 %. La communauté autonome abrite d’ailleurs le Centre d’étude national des énergies renouvelables (CENER, à Sarriguren).

Largement irriguée (avec 7 450 km de cours d’eau), la Navarre possède de nombreuses forêts, et rassemble près d’un tiers des exemplaires de la flore nationale. La moitié du territoire navarrais est protégée sous différentes formes d’espaces naturels. Outre les trois parcs naturels emblématiques, Señorío de Bértiz, Urbasa et Andía, Bardenas Reales, déclaré réserve de la biosphère par l'UNESCO, la Navarre compte également trois Réserves biologiques intégrales, dédiées à la protection d’espèces endémiques et souvent fermées au public, une quarantaine de Réserves naturelles (dont les Gorges de Lumbier et Arbaiun, Larra ou le Marais de Pitillas), une trentaine d’Enclaves naturelles, une trentaine de zones de protection des oiseaux ou de la faune, et deux Zones Humides conséquentes (le Marais de Pitillas et le Marais de las Cañas).  

En Rioja, 33 % du territoire intègre le réseau européen Natura 2000, qui a pour objectif de préserver la biodiversité des sites naturels, terrestres et marins. Dans la région de la Rioja, un parc naturel éblouit ses visiteurs, le Parc naturel de Sierra Cebollera. Situé sur la sierra de Cameros, il abrite notamment un parc de sculptures « naturelles », huit œuvres réalisées par des artistes nationaux et internationaux à partir de matières naturelles (bois, roche). Également à voir, la Réserve naturelle de Sotos del Ebro, dans La Rioja, qui couvre près de 500 ha et accueille la plus grande colonie de cigognes blanches d’Europe, ainsi que la Réserve de la Biosphère de La Rioja, qui s’étend sur près d’un quart de la région et est en partie classée par l’UNESCO.