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Tobago

Tobago est la plus petite des sœurs et se situe environ 30 km au nord-est de Trinidad, face à l'océan Atlantique. C'est une île tout en longueur, s'étirant du nord-est au sud-ouest sur une longueur d'une quarantaine de kilomètres. Dans sa partie la plus large, elle fait environ 13 kilomètres. Sa superficie totale est d'environ 300 km².
Tobago est une île montagneuse avec de nombreuses petites criques et plages de sable fin bordées de forêt. Le centre de l’île est occupé par une petite chaîne montagneuse culminant à 640 m, au pic du pigeon que l'on peut gravir sans problème avec un guide local. Une superbe forêt primaire, une des plus anciennes de la Caraïbe, couvre les quatre dixièmes du territoire et permet aux amateurs de marche et d'oiseaux de s'en donner à cœur joie. Au nord comme au sud, la forêt primaire est bordée de vallées souvent verdoyantes et fertiles permettant une agriculture raisonnée et souvent « organique ».
La côte de Tobago est quant à elle très découpée et offre de nombreuses belles surprises aux amateurs de belles plages, de balade aquatique et de plongée. Près de Speyside, dans le Nord-Est, on peut découvrir diverses petites îles satellites, dont la plus grande se nomme Little Tobago et s'étale sur environ 120 hectares. Les fonds environnants sont découpés comme la côte et extrêmement poissonneux, grâce entre autres, au courant chargé de limon qui arrive de l'Orénoque dont le delta débouche à une centaine de kilomètres au sud de Tobago.

Trinidad

La séparation relativement récente de Trinidad du continent lui a fait bénéficier d'une faune et d'une flore très proches de celles que l'on retrouve dans les régions subtropicales de l'Amérique du Sud, bien plus importante que dans le reste des Antilles. Si l'on ajoute à cela la formation d'un relief montagneux au nord de l'île, consécutif aux mouvements tectoniques de la région, et l'abondance du réseau hydrique qui recouvre l'île, on aboutit à une très large gamme de biotopes, allant de la forêt vierge primaire et de celle des zones montagneuses aux marais, en passant par différents types de forêts secondaires, par des paysages de savane dans les plaines et de grandes zones de mangroves sur les côtes.
La manne pétrolière dont bénéficie Trinidad, un des 50 pays les plus producteurs d'or noir, a indirectement favorisé la bonne conservation des biotopes en freinant le développement de l'agriculture, en régression constante depuis le milieu du XXe siècle, époque de la découverte des plus importantes réserves pétrolières de l'île par l'entreprise britannique Dominion Oil Limited.
Trinidad est traversée par trois chaînes de montagnes qui sont la continuité de la cordillère côtière du Venezuela. Celle du nord, appelée Cordillère Septentrionale, et rejeton des Andes, est constituée de montagnes abruptes parallèles à la côte nord, traversant l'île de part en part. On y retrouve les deux points culminants de Trinidad, le Cerro de Aripo (940 m) et El Tucuche, à peine plus bas (936 m).
Plus au sud, s'étend la fertile plaine de Caroni, très bien irriguée grâce en particulier au fleuve éponyme qui la traverse et où l'essentiel de la culture de la canne à sucre de Trinidad se concentre de nos jours.
En continuant vers le sud, on trouve la chaîne montagneuse du centre (central range) constituée de collines plus que de montagnes et culminant à 307 m, au mont Tamana qui abrite les fameuses grottes du même nom, lieu de résidence de dizaines de milliers de chauves-souris. Son relief vallonné s'étire depuis les collines boisées de Montserrat au nord de San Fernando jusqu'à la baie de Manzanilla à l'est de l'île. Au sud de la chaîne du centre, le paysage évolue dans un relief ondulé en direction des plaines du Nariva, au sud-est, et de la plaine de Naparima, au sud-ouest qui se termine en un grand et riche marais comme le fait la plaine du Caroni au nord-est.
Les collines de la Trinité sont le dernier relief que l'on rencontre en poursuivant vers le sud, juste avant d'atteindre la mer, face au continent sud-américain avec vue sur le Delta de l'Orénoque.
C'est d'ailleurs ce grand fleuve Vénézuélien qui donne à Trinidad & Tobago une particularité sous-marine unique dans les Antilles. Son puissant courant, qui remonte dans le golfe de Paria et sur toute la côte est de Trinidad, traversant le chenal qui la sépare de Tobago et entourant cette dernière, draine en effet de nombreux nutriments dont les proies des espèces pélagiques sont friandes attirant ainsi ces dernières près des côtes. C'est ainsi que les eaux de Trinidad, comme celles de Tobago sont riches en raies Manta et voient souvent le passage de requins-baleines, Graal de nombreux plongeurs, et de diverses autres espèces de requins peu fréquents d'ordinaire. C'est ainsi que cinq des dix espèces de requins marteaux connues à ce jour se retrouvent dans les eaux de Trinidad et Tobago, au grand plaisir des amoureux de la nature et des plongeurs.
Au cours des millénaires, les chaînes montagneuses du nord et du centre, de forte composante calcaire, ont été creusées par l'érosion, sous l'action des multiples cours d'eau qui sillonnent l'île. Ce qui a conduit à l'existence de nombreuses cavités et grottes souvent jointes en réseaux. Ces cavernes abritent souvent une faune spécifique, et particulièrement des chauves-souris par millions. Les grottes les plus fameuses sont celles d'Aripo et de Tamana. La géologie du sud et de l'est du pays se caractérise par la présence d'importants gisements bitumineux et pétrolifères. Deux curiosités géologiques sont à noter dans cette partie de l'île  : la présence de nombreux volcans de boue et celle d'un des plus grands lacs naturels d'asphalte au monde, au sud de San Fernando, le Pitch lake, sur lequel ont peut se promener dans le cadre de visites organisées. Les volcans de boue sont des édifices sédimentaires de forme conique et de taille variée. Ils se caractérisent par un mélange de fluides (généralement eau et gaz) et de boue (argiles sous-compactées), qui s'écoule à partir d'un ou plusieurs évents au milieu du cratère. Ils sont susceptibles de produire des éruptions (de boue), tout comme leurs homologues magmatiques. Les volcans de boue sont associés à des échappements de gaz (essentiellement du méthane) qui forment des bulles à la surface du cratère et qui peuvent parfois s'enflammer au contact de l'air.