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L'île d'Oléron

Celle que l'on surnomme l'île lumineuse est à la fois la plus grande de l'archipel charentais mais aussi de tout le littoral atlantique. Depuis 1966, elle est reliée au continent par un pont, long d'un peu moins de 3 kilomètres, permettant d'enjamber le détroit du Charreau qui la sépare de Bourcefranc-le-Chapus. Elle doit son surnom à sa lumière si particulière et à son ensoleillement généreux. D'ailleurs, au mois de février, Saint-Trojan-les-Bains fête la floraison du mimosa durant tout un week-end. La jolie station balnéaire offre des conditions rêvées pour cette plante méditerranéenne, mais aussi pour les touristes désireux d'admirer ses villas Belle Epoque et de profiter d'un cadre de villégiature particulièrement ravissant, entre forêt, marais et océan. A l'ouest, le Château d'Oléron invite le promeneur à admirer les anciennes cabanes ostréicoles qui ont repris des couleurs pour abriter de nombreux créateurs. Mais la mer n'est jamais très loin comme nous le rappelle la route des huîtres qui propose de cheminer jusqu'au port de Boyardville en admirant au passage le petit port de la Baudissière et les nombreux chenaux qui communiquent avec l'océan. Plus loin, se dessine Saint-Pierre-d'Oléron, plus grande ville de l'île. Dans ses rues piétonnes, celle que l'on appelle souvent « capitale » détient deux monuments symboliques, l'église, qui servait autrefois de repère aux marins, et la lanterne des morts. Elle est aussi célèbre pour abriter le port de pêche artisanale de la Cotinière, le premier du département. Les marins pêcheurs débarquent des espèces nobles : soles, bars de ligne et langoustines. Ce lieu, sans cesse en effervescence, est prisé par les flâneurs qui admirent les mouettes virevolter tout en dégustant une glace. Saint-Pierre-d'Oléron abrite également la dernière demeure de Pierre Loti, célèbre écrivain qui repose dans le jardin de la « maison des aïeules ».
Après avoir traversé Saint-Georges-d'Oléron et la Brée-les-Bains, Saint-Denis se propose à vous avec l'un des monuments les plus emblématiques de l'île : le phare de Chassiron. Deuxième plus vieux phare de France, l'édifice avec son habit de bagnard se trouve sur la pointe Nord de l'île. Si le dernier gardien est parti, il prévient toujours les marins des rochers du pertuis d'Antioche.
Sa nature sauvage, son riche patrimoine et ses nombreuses plages font de l'île d'Oléron une destination de choix pour de nombreux touristes qui peuvent tout à la fois déguster des huîtres, se promener à vélo ou s'adonner à des activités nautiques.

L'île de Ré

Comme sa grande sœur, elle est reliée au continent par un pont à la courbure irrésistible. Ré attire à elle bien des regards, ceux des Rochelais comme des touristes désireux de découvrir un territoire à la douceur de vivre unique. Surnommée la perle de l'Atlantique, l'île abrite dix villages authentiques comme Rivedoux-Plage qui laisse entrevoir ses longues plages de sable fin depuis le viaduc. Bordé par les deux pertuis, il invite à poursuivre sa route vers un autre lieu d'exception : la Flotte. Après avoir admiré les vestiges de l'Abbaye des Châteliers, on ne peut que tomber sous le charme de l'un des plus beaux villages de France. C'est une escale inévitable pour les marins et les voyageurs qui profiteront de l'ambiance de son port et flâneront dans les ruelles pavées conduisant au marché médiéval. Autour de la cour pavée, les étals regorgent de produits locaux à l'image de la pomme de terre qui bénéficient depuis vingt ans d'une appellation d'origine contrôlée mais aussi de la fleur de sel. C'est le panier rempli de victuailles et les papilles en éveil, que votre périple se poursuivra, soit vers Sainte-Marie-de-Ré, territoire préservé entre mer et vignes, soit vers celle que l'on surnomme souvent « capitale de l'île » : Saint-Martin-de-Ré. Le village est un lieu de visite incontournable ! Il le doit d'abord à son patrimoine historique en témoignent les fortifications créées par Vauban. Aujourd'hui, elles entourent le parc de la Barbette, un lieu de promenade inédit depuis lequel on peut admirer l'océan et les ânes en culotte, l'autre emblème de l'île de Ré. Les enfants ne manqueront pas de monter sur le dos de ces douces créatures pour une promenade bien sympathique. Le village abrite également une citadelle, qui a gardé son rôle de prison, et une église possédant un clocher-observatoire offrant un point de vue exceptionnel sur la ville. Plus loin s'étendent sur des kilomètres les plages du Bois qui, à l'instar des autres villages rétais, propose aux visiteurs des ruelles sinueuses bordées de roses trémières. Cette fleur emblématique de l'île s'élève au bord des maisons blanches et s'affiche sur toutes les cartes postales. Vous en trouverez notamment à La Couarde-sur-Mer, près du kiosque à musique, où se déroulent de nombreux concerts. C'est aussi le lieu de départ de ceux qui souhaitent se rendre vers le nord. Délaissons la voiture pour enfourcher une bicyclette. Les pistes cyclables vous mèneront à Loix-en-Ré en passant par le moulin à marée, vestige d'une époque où la fleur de sel était appelée l'or blanc. Cette presqu'île a un charme inouï et elle le doit autant à sa situation géographique qu'à sa route qui ondule entre les marais salants. Marqué par les paysages et cette lumière si particulière, le voyageur retrouvera son chemin grâce au clocher de l'église d'Ars-en-Ré. Classé parmi les plus beaux villages de France, il constitue un lieu délicieux de villégiature. Là encore, les ruelles pavées promettent un dépaysement tout comme le port où il fait bon s'arrêter. Attablé à une terrasse, on goûte à l'atmosphère iodée d'un bourg qui compte encore parmi sa population des sauniers. Reprenons notre vélo pour arriver jusqu'aux derniers villages rétais : les Portes-en-Ré, lieu protégé et authentique, et Saint-Clément-des-Baleines, petite commune installée à l'extrémité occidentale de l'île qui abrite le phare de même nom. Connu pour ses naufrages – de navires et de baleines – le nord de l'île abrite depuis le début du XIXe siècle un phare qui prévient les navigateurs des dangers de la côte. Pour profiter d'un panorama unique sur la forêt domaniale, les plages et une grande partie de l'île, il faut grimper quelque 257 marches.

L'île d'Aix

Contrairement aux autres îles de l'archipel Charentais, Aix n'est pas accessible en voiture. Ne comptez pas y trouver de pont, mais plutôt un service maritime depuis Fouras-les-Bains. Embarquez sur les navires qui vous mèneront jusqu'à ce territoire insulaire en seulement vingt minutes. La traversée est courte, mais suffisante pour humer l'air iodé et profiter de la vue. En arrivant au fort de la rade, vous serez charmés par la douce atmosphère du lieu, résolument propice au dépaysement car ici il n'y a pas de voiture ! Rassurez-vous, ce croissant de terre n'est pas très grand, seulement 3 kilomètres de long pour 600 mètres de large. Les voyageurs les plus pressés enfourcheront un vélo, mais c'est au rythme lent de la marche ou de la calèche que se découvre cette île, la plus au sud de l'archipel.
Après avoir franchi le pont-levis, vous voilà arrivés place de l'Austerlitz. L'histoire vous rattrape ! Si la belle est admirée par les passionnés de nature, avec sa grande variété de paysages, elle est surtout rattachée à Napoléon, qui passera ici ses derniers jours en France avant de partir en exil. De nombreux endroits font référence au premier empereur des Français : le Fort Liédot, ce gardien niché au cœur de la végétation, la place d'Austerlitz, la rue et le musée Napoléon. Cette ancienne demeure regroupe des œuvres d'art, mobiliers et autres objets qui permettent de retracer la vie de l'empereur.
La balade au sein du village fortifié voulu par Vauban promet une déambulation pleine de charme, à la découverte de ses petites maisons blanches fleuries de roses trémières. Au fil des ruelles, vous découvrirez un lieu unique en France : le musée de la nacre. Depuis les années 50, on travaille ici ce matériau noble. Un petit tour par le musée, vous permettra de découvrir le métier de nacrier, exclusivement exercé sur l'île.
Celle que l'on appelle parfois « la petite Corse de l'Atlantique » pour son ambiance méditerranéenne est aussi un lieu dédié au farniente et aux bains de mer avec ses 5 plages. On ne se lasse pas de la vue imprenable sur Fort Boyard, on goûte au plaisir simple d'une pause sur la plage de l'Anse de la Croix ou devant le phare composé de ces deux tours originales peintes en rouge et blanc.

L'île Madame

C'est la plus petite île de tout l'archipel Charentais ! Si Madame accueille chaque année de nombreux voyageurs, elle ne se laisse pourtant pas si facilement approcher. Avant de se rendre sur ce territoire sauvage, il faut impérativement avoir regardé les horaires de marée. Le seul chemin en permettant l'accès se découvre à marée basse et mieux vaut ne pas tarder si vous ne voulez pas que l'océan se referme sur vous ! Cette route naturelle de sable et de galets, « la passe-aux-bœufs », relie l'île à Port-des-Barques située sur la rive gauche de l'embouchure de la Charente.
Vous voilà désormais insulaire pendant une marée. Vous prendrez le temps de découvrir ce territoire naturel aux paysages naturels ravissants. La route vous mènera jusqu'au fort qui servait autrefois de protection à l'arsenal maritime et même de prison ! Après un passage par la fameuse Croix aux Galets, qui constitue un lieu de pèlerinage en mémoire des prêtres déportés, vous arriverez jusqu'à la ferme aquacole. Créée il y a 40 ans, cette ferme auberge utilise l'eau de mer pour sa production de céréales, de crevettes impériales et de salicorne. Non seulement il est possible de visiter l'exploitation pour en apprendre un peu plus sur la culture du sel mais on peut également s'arrêter ici pour une pause déjeuner ou un goûter. Futé, une boutique à la ferme permet de repartir avec quelques souvenirs. Mais prenez garde à ne pas trop musarder et à garder en tête les horaires de marée...