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Marais de la Seudre © philippe Devanne - stock.adobe.com.jpg

Aunis et Saintonge

La Charente-Maritime est composée de deux régions naturelles l'Aunis et la Saintonge. Plaine calcaire faiblement élevée, l'Aunis est avant tout un territoire littoral bordé au nord par le pertuis Breton et au sud par le pertuis d'Antioche. Les paysages y sont variés : falaises calcaires, côtes basses et sablonneuses marquées par les activités humaines (ostréiculture, mytiliculture). Cette ancienne province regroupe près de la moitié de la population de Charente-Maritime qui se concentre notamment à La Rochelle, capitale historique.
Ancienne province, la Saintonge occupe la plus grande partie de la Charente-Maritime. Elle est à la fois littorale, puisque bordée par l'estuaire de la Gironde mais aussi continentale, frontalière de la Charente. Au nord, le Pays des Vals de Saintonge se caractérise par de hautes collines où l'on trouve le point culminant de Charente-Maritime (rien de moins que 173 mètres d'altitude !). Au centre, la Saintonge romane est caractérisée par un paysage de pairies alluviales, des villages perchés et des vignes servant à produire le Cognac et le pineau. Au sud, place à la Haute-Saintonge. Ce territoire aux sols variés, ponctué par des coteaux propices à l'installation des villages, est encore rural. Les paysages sont marqués par des vignes, des cultures céréalières et des zones boisées. Une partie de la Saintonge est lovée contre le littoral à l'image du bassin de Marennes-Oléron qui est le premier centre ostréicole européen. Cette partie de la Saintonge attire des touristes qui admirent les paysages variés de la Côte de Beauté, se prélassent sur des grandes plages de sable fin et goûtent à l'atmosphère iodée des stations balnéaires (Royan, Saint-Palais-Sur-Mer). Plus au sud, sur le littoral se signalent des falaises calcaires qui ont autrefois servi d'abris (Meschers) et où s'élevait la ville ancienne (Mortagne-sur-Gironde).

Les îles

L'archipel charentais compte quatre îles, dont la deuxième plus grande de France métropolitaine. Ce territoire bénéficie d'un climat unique, propice à la floraison de plantes méditerranéennes comme le mimosa qui est fêté chaque année.
Chaque île a sa particularité à l'image des deux plus grandes (Oléron et Ré) qui sont reliées au continent par un pont d'une longueur quasi similaire, permettant aux touristes de fréquenter des villages insulaires. Les deux plus petites ne bénéficient pas de cet avantage et sont donc plus sauvages. L'île Madame se laisse uniquement approcher à marée basse. Gare aux aventuriers qui n'auraient pas mémorisé les horaires de marée !
L'île d'Aix est uniquement accessible par bateau. Vingt minutes de traversée suffisent pour se rendre sur ce petit croissant de terre préservé de toute pollution. Dernière terre foulée par Napoléon avant son exil, elle offre un cadre bucolique aux marins d'un jour.

Le littoral

Avec ses 463 km de côtes, le littoral de Charente-Maritime offre une grande variété de paysages. De Charron à l'estuaire de la Gironde, se côtoient des falaises calcaires (Esnandes, Marsilly), des zones de marais (Angoulins), de petites criques et de grandes plages de sable fin propices à la baignade et à la pratique d'activités nautiques. Beaucoup ont obtenu le pavillon bleu attestant de leur propreté à l'image de la plage du Chay à Royan. Le long du littoral on trouve aussi des carrelets, de petites cabanes en bois qui sont le véritable emblème du patrimoine de Charente-Maritime – on en compte plus de 400 !

Bénéficiant de l'influence du Gulf Stream qui réchauffe les côtes, la Charente-Maritime jouit d'un microclimat d'exception et d'une rare lumière. Depuis le XIXe siècle et la mode des bains de mer, elle attire chaque année une foule de touristes qui visitent les stations balnéaires bordant le littoral : Châtelaillon-Plage, Royan, Fouras...
La Charente-Maritime compte plus d'une cinquantaine de ports répartis sur toute la façade océanique. De plaisance, de pêche ou de commerce, à chacun sa spécialité, à chacun son environnement. Au côté du Vieux port rochelais, on trouve des ports moins connus à l'ambiance plus intimiste à l'image de celui de Marans ou de l'Houmeau et d'autres dédiés à l'ostréiculture. Les huîtres s'affinent dans des claires, d'anciens marais salants, qui composent une mosaïque de paysages.

Les forêts

D'une superficie de 100 000 hectares, les forêts occupent environ 15 % de la superficie totale de la Charente-Maritime.
Situées à l'extrémité sud du département, la Double saintongeaise et la forêt de la Lande sont essentiellement composées de pins maritimes.
Plus proche du littoral, la forêt de la Coubre s'étend sur près de 5 000 hectares. Plantée au XIXe siècle pour lutter contre l'ensablement de la presqu'île d'Arvert, elle s'étend de Ronce-les-Bains au Phare de la Coubre. Aujourd'hui, elle est lieu de prédilection des promeneurs qui peuvent parfois apercevoir l'une des espèces animales qui vit ici (chevreuils, cerfs). Surtout, chacun peut se balader à l'ombre des pins, à pied ou à vélo et rejoindre l'une des nombreuses plages. Elle fait partie des forêts littorales que l'on retrouve sur les îles d'Oléron, de Ré qui fixent les dunes du littoral.
On trouve également des forêts à l'intérieur des terres dans des régions agricoles et viticoles à l'image de celle de Benon. D'une superficie de 3 000 hectares, elle comporte elle aussi des sentiers de randonnée balisés qui permettent à tous de profiter pleinement du calme des lieux et de l'ombre bienfaitrice de chênes, frênes et érables.

Les marais

Le département abrite environ 110 000 hectares de marais. Les marais de Rochefort et de Brouage ont été asséchés au début du XIXe siècle, transformés en prés salés servant de nourriture aux bovins ou en claire pour l'élevage des huîtres. Les marais de la Seudre autour de Marennes sont aujourd'hui le lieu principal de la production d'huîtres. Au nord se trouve le Marais poitevin. Bordé par la baie de l'Aiguillon, il est constitué d'une partie desséchée à Marans et humide aux abords de Niort.