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Éducation et citoyenneté andorranes

En Andorre, l’instruction est obligatoire jusqu’à 16 ans et les Andorrans ont la possibilité de choisir librement un système éducatif entre les enseignements dispensés en catalan, en castillan et en français, tous trois considérés comme de très bonne qualité. De nos jours, le système andorran accueille 39 % des enfants scolarisés, le système français 31 % d'entre eux, talonné par le système espagnol, suivi par 30 % de petits Andorrans. Des chiffres assez impressionnants si l'on sait que le système andorran n’accueillait au début des années 1990 qu’une minorité d’enfants. Aujourd’hui, les trois enseignements enregistrent une fréquentation sensiblement identique. Cette organisation scolaire unique explique l’excellent niveau de français de nombreux Andorrans.

En matière de citoyenneté, depuis la loi du 27 mai 2004, les règles d’obtention de la citoyenneté andorrane sont beaucoup plus claires. Ainsi, un enfant né en Andorre devient automatiquement citoyen andorran si l’un de ses parents est andorran ou s’il réside en Andorre de façon permanente et documentée ; ou encore si l’un des parents étrangers a sa résidence principale et permanente en Andorre au moment de la naissance de l’enfant. On peut également acquérir la nationalité si l’on réside de façon permanente en Andorre depuis plus de 20 ans. Attention cependant, la principauté d’Andorre n’autorise pas la double nationalité, si bien que le choix peut parfois s'avérer difficile pour certains.

Fêtes et traditions

Aussi petite soit-elle, l'Andorre n’a jamais eu de complexe identitaire : la principauté a obtenu son statut unique au XIIIe siècle, soit bien avant la République française ! Aussi, la plupart de ses traditions ne datent pas d'hier et continuent de perpétuer avec force année après année, brillant de tous leurs feux lors des fêtes organisées par chaque village. Ainsi, durant l’été, les Andorrans, privés par l’hiver d’occasions de se rencontrer, multiplient les festivités de juin à août, notamment avec les festes majors (grandes fêtes), donnant lieu à des bals populaires, des concerts, des spectacles de rue, des compétitions sportives, mais également à des concours de danses traditionnelles pouvant durer jusqu'à quatre jours dans certains villages.

Ces danses populaires et traditionnelles catalanes sont pratiquées par les Esbarts dansaires (groupes folkloriques), combinant représentations des coutumes montagnardes et danse contemporaine, à l'image de la marratxa, dansée par un homme et trois femmes lors de la festa major de Sant Julià, ou bien du contrapàs, pratiquée à l'occasion de la Semaine sainte par des hommes formant une chaîne et chantant des complaintes de l'épisode de la Passion du Christ. L’automne et l’hiver se réduisent plutôt aux fêtes de fin d’année, si ce n’est la célébration des châtaignes de la Toussaint. L’animation est non négligeable à Noël : toutes les paroisses organisent alors des défilés et des foires.