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Un relief relativement plat

Des plaines côtières aux plateaux et collines de l’intérieur du pays, le Gabon présente un relief varié, accidenté à certains endroits. Sur le littoral, s’étendent des plaines, larges de 20 à 300 km, tapissées en certaines parties par la mangrove et bordées de lagunes. Du côté de Libreville, elles sont échancrées par de profondes rias et la capitale est entourée de collines. Au sud, le cap Lopez, où se trouve Port-Gentil, s’avance en pointe dans l’océan Atlantique. Dans les provinces de la Nyanga et de la Ngounié, en balayant la région de l’ouest à l’est, au massif du Chaillu succède la plaine de la Ngounié irriguée par le cours d’eau du même nom, puis les monts Ikoundou séparés du massif du Mayombé par la plaine de la Nyanga. Les massifs sont couverts de forêts, alors que de grandes plaines de savanes herbeuses suivent les cours de la Nyanga et de la Ngounié. C’est dans le massif du Chaillu, qui s’étire jusqu’en République du Congo, d’ailleurs qu’on trouve quelques-uns des plus hauts sommets du Gabon, le mont Milondo, qui culmine à 1 020 mètres d’altitude, et le mont Iboundji, qui s’élève à 972 mètres d’altitude. Quant au massif du Mayombé, il constitue une vaste chaîne de montagnes basses qui se déploie de l’Angola jusqu’aux environs de Lambaréné. Les sommets y dépassent rarement les 800 m d’altitude, comme le massif Koumounanwali, qui domine à 833 m la plaine de la Ngounié. Toutefois, il faut aller dans le nord-est du pays, dans la province de l’Ogooué-Ivindo, pour trouver le plus haut sommet du Gabon, le mont Bengoué, qui atteint 1 070 mètres d’altitude. Dans cette partie nord et nord-est du pays, les paysages dévoilent des plateaux étagés, recouverts entièrement par la forêt, où s’élèvent des collines. De rares reliefs isolés y rompent parfois la monotonie du paysage. De l’autre côté du pays, près de la frontière congolaise, on trouve les plateaux Batéké, dont la hauteur oscille entre 500 et 830 mètres. Ancienne zone volcanique, ils sont composés de sable et de grès datant de l’âge tertiaire, recouvert par des savanes herbeuses et arbustives, entrecoupés par de luxuriantes forêts. Ils sont traversés par plusieurs cours d’eau qui ont façonné des cirques d’érosion en bordure. Enfin, les monts de Cristal, au nord-est de Libreville, s’alignent sur la partie occidentale des plateaux du nord-est, et s’étendent de la Guinée équatoriale à la République du Congo. Parallèles à l’océan Atlantique, ils forment une barrière naturelle entre les plaines côtières et les plateaux et plaines de l’arrière-pays. Ils dominent de près de 800 m la plaine de la Noya et présentent un relief accidenté, du fait des nombreux cours d’eau qui les traversent. Dans les profondes vallées, s’écoulent des torrents d’où jaillissent d’impressionnantes chutes d’eau comme celles de Kinguélé, hautes de 95 m.

Un pays particulièrement irrigué

La quasi-totalité du territoire gabonais est arrosée par de nombreux cours d’eau permanents. Le fleuve Ogooué, qui prend naissance au Congo-Brazzaville, est le plus remarquable d’entre eux. Il pénètre dans le territoire gabonais au sud de Boumango, traverse les plateaux Batéké en passant par Franceville et Lastoursville pour longer la ligne de l’équateur jusqu’à N’Djolé, où il bifurque vers le sud pour regagner Port-Gentil. Après Lambaréné, il forme un delta intérieur, composé d’une myriade de lacs parmi lesquels celui de Zilé est l’un des plus grands. La plupart sont parsemés d’une pléthore d’îles sauvages, à la nature luxuriante. Ce delta se transforme ensuite en delta maritime dont les bras enserrent la presqu’île du Cap Lopez. L’Ogooué parcourt ainsi 1 170 km avant de se jeter dans l’océan, et son bassin recouvre presque l’intégralité du territoire du Gabon. Navigable jusqu’à N’Djolé sur environ 250 km, il reçoit de nombreux affluents à l’entrée de la plaine, qui prennent leur source dans les massifs gabonais. Long d’environ 500 km, l’Ivindo est le principal d’entre eux. Il rejoint les eaux de l’Ogooué en rive droite, près du village de Kankan. Autre affluent d’importance, la Ngounié, quant à elle, se jette dans le fleuve Ogooué, à environ 5 km en amont de Lambaréné. Naissant dans le massif du Chaillu, dans les monts Birougou, la Nyanga est par sa longueur de 600 km le second fleuve du Gabon. Elle traverse le département du Niari au Congo, puis la province gabonaise qui porte son nom, dont la capitale Tchibanga, avant de terminer sa course dans l’océan. La rivière Moukalaba est son principal affluent. D’une longueur de 230 km, le fleuve Komo est le troisième fleuve du Gabon. Il prend sa source en Guinée-Equatoriale, dans la partie sud-ouest du plateau du Woleu-Ntem, qu’il irrigue entièrement. Son cours est dérangé par quelques irrégularités comme les chutes de Tchimbélé et de Kinguélé. Celles-ci ont été aménagées sur un rejet de faille, d’une dénivellation totale de 110 m, et alimentent Libreville en électricité. Son affluent le plus important est la rivière Mbèi.

Des ressources naturelles importantes

Bois, pétrole, manganèse, uranium, or, diamant, bois, plomb, argent... on trouve presque de tout sur le sol gabonais ! Les richesses minières gabonaises sont considérables, pétrole en tête ! Les champs de pétrole se trouvent principalement au sud du pays, notamment au large des côtes de la presqu’île du Cap Lopez et de Gamba. L’autre ressource minière importante du pays est le manganèse. Avec une production atteignant les 7,5 millions de tonnes en 2022, le pays devient le 2e producteur mondial, derrière l’Afrique du Sud. Le Gabon possède aussi d’importantes réserves de gaz naturel, dont la plus forte concentration se trouve dans la zone autour de Rabi-Kounga, d’Olouwi et Ozangue. La forêt, quant à elle, est à la fois source de contraintes, car elle représente un massif impénétrable qui rend les communications difficiles, et de grandes richesses, grâce à son exploitation. Ainsi, les bois d’ébène, d’acajou et d’okoumé, issus de la forêt humide, constituent l’une des principales ressources naturelles du Gabon. Néanmoins, le pays s’est engagé dans la sauvegarde de cette forêt dense pour préserver les équilibres. Il a d’ailleurs été récompensé en 2021 par la Norvège pour avoir tenu cette promesse et réduit ses émissions de carbone.