Artisan en train de fabriquer un panier tressé en osier. (c)joserpizarro- shutterstock.com.jpg
Coqs de Barcelos, symbole du Portugal. (c) Jose y yo Estudio- shutterstock.com.jpg
Boites de sardines rétro© Zoltan Tarlacz - Shutterstock.com.jpg

Les objets de la culture portugaise incontestables

Commençons par les fameux azulejos, ces magnifiques bouts de faïence ou céramique peints qui ornent de nombreux bâtiments au Portugal. Ramener un authentique azulejo est un incontournable. Entrez dans l’Orey Azulejos ou chez Cortiço e Netos à Lisbonne par exemple. A Porto, le Zinda Atelier est une valeur sûre. Et si vous souhaitez créer vos propres azulejos tout en apprenant leur histoire, des ateliers sont proposés par Brâmica. Vous en trouverez aussi chez des antiquaires, mais les prix peuvent vite grimper.
Quand on évoque Lisbonne, on pense généralement à son tramway jaune et blanc, moyen de transport typique dans la ville. Une petite figurine de tramway vous laissera un bon souvenir de votre séjour lisboète. Vous en trouverez facilement dans les magasins de souvenirs, en plastique, en bois ou fer peint.
Que serait le Portugal sans le fado ? Entrez dans un magasin de musique et demandez un album traditionnel. Si vous possédez un tourne-disque, l’achat d’un ou plusieurs vinyles vous plongera dans l’époque de la renommée Amália Rodrigues.
Moins traditionnel mais qui fait la culture du Portugal, si vous êtes fan de football et supporter d’une équipe locale, allez faire un tour dans les boutiques officielles des deux grands clubs du pays : le Benfica Official Store à Lisbonne et le FC Porto Store Baixa à Porto.
Les Portugais sont de grands amateurs de littérature. Pourquoi ne pas ramener un livre en version originale ou traduite comme il est possible d’en trouver à Lisbonne et à Porto ? Il n’est pas rare de voir des vendeurs de livres anciens dans le métro, jetez-y un œil. La librairie Lello & Irmao, à Porto, merveille architecturale de 1906, très fréquentée, regorge d’ouvrages intéressants. Et si vous décidez de passer à Óbidos, charmant petit village proche de Nazaré, allez faire un tour dans la librairie installée dans une ancienne église, au bout de la rue principale.

À la découverte de l’artisanat local

La vannerie est une tradition de longue date au Portugal. Cette confection d’objets tressés en osier demande technique et savoir-faire. S’il y a un endroit à visiter pour découvrir cet art ancestral, c’est bien à la cooperativa dos cestinhos de Ilha, à Pombal où des femmes âgées créent des paniers, jouets, sous-plats et autres objets de décoration uniques à rapporter de son voyage.
Le travail du liège est lui aussi très présent au Portugal, premier pays producteur au monde. De l’écorce des chênes-lièges, répartis sur tout le territoire, sont créés les bouchons que l’on retrouve sur les bouteilles de vin. Des artistes se sont emparés de ce matériau pour réaliser toutes sortes d’objets comme des portefeuilles, sacs, chaussures, chapeaux, matériel de cuisine, cartes postales… Il n’est pas difficile de tomber sur un magasin consacré à ce produit.
Dans la montagne Serra da Estrela, la laine Burel est mondialement reconnue. Avec sont fabriqués des vêtements résistants, mais aussi des accessoires, comme des écharpes, des gants, des bonnets ou des trousses. L’entreprise Escolã, à Manteigas vous ouvre ses portes. La boutique Loja de Burel à Lisbonne valorise le travail des habitants de la montagne en vendant des produits conçus en laine Burel, ainsi que du miel et des confitures.
Autre idée de savoir-faire portugais, la dentelle et le linge de maison avec au choix des nappes, draps, torchons, tabliers…
En matière de beauté, tournez-vous vers les produits Claus Porto, particulièrement pour ses savons artisanaux. Des magasins se trouvent à Lisbonne et à Porto.
Dernier souvenir artisanal, les bijoux. La plupart sont en or et réalisés selon la technique dite en filigrane. Des fils d’or ou d’argent sont entrelacés pour former des pendentifs, bracelets, boucles d’oreilles et bagues aux motifs variés. Seuls 40 ateliers travaillent ainsi. Le cœur de Viana, originaire de la région du Minha au nord, représente le symbole de la bijouterie portugaise. Il a d’ailleurs été utilisé dans plusieurs campagnes telles que celle de l’Euro 2014 et orne le cou de nombreuses stars hollywoodiennes. Pourquoi pas le vôtre ?

Les spécialités de la gastronomie portugaise qui supportent bien le voyage

On commence par l’incontournable pastel de nata dont raffolent les Portugais à toute heure de la journée. Littéralement, ce sont des pâtisseries à la crème, à base de flan. Les meilleurs restent ceux des boulangeries comme la très célèbre pastéis de Belém à Lisbonne qui produit ses gâteaux de manière artisanale selon la méthode traditionnelle des moines. La Manteigaria est aussi l’un des meilleurs endroits pour trouver ces succulentes pâtisseries. Vous pourrez vous en procurer dans tout le pays très facilement. Et bien que moins authentiques, les pasteis de nata tout emballés sauront réveiller vos papilles à votre retour. Si vous passez par Sintra, pensez au moins à goûter le queijada, sorte de petit cheesecake.
La sardine est un autre symbole de Lisbonne. Elle se mange grillée dans les rues lors de la Saint Antoine de Padoue en juin, mais aussi tout au long de l’année. Depuis quelques années, les marques historiques ont remis au goût du jour des boîtes rétro qui, une fois vidées de leurs sardines à l’huile, au citron, à l’ail… font un bel élément de décoration. Vous en trouverez dans les boutiques de souvenirs, les supermarchés et les magasins rétro comme la Conservaria de Lisboa ou la Mercearia En’Graça. Les boîtes de thon, de morue ou de poulpe sont aussi des bons produits à ramener.
Les grands explorateurs portugais ont été les premiers à ramener du café en Europe au XVe siècle. Les Portugais entretiennent donc une belle et longue histoire avec ce produit. Des boutiques spécialisées de très bon conseil vous permettront de trouver une sélection de cafés de qualité. Il en va de même pour le chocolat.
L’huile d’olive produite au Portugal tend à être reconnue au même niveau que ses comparses italienne et espagnole. Le pays en produit de très bonne qualité dans l’Alentejo. Rendez-vous directement chez de bons producteurs comme Monte Ermos, Rosmaninho, Cabeço das Nogueiras, Carm, Andorinha, Cortes de Cima, Esporão... Vous découvrirez ainsi les techniques de fabrication et ramènerez une excellente bouteille d’huile d’olive. En 2014, le domaine Oliveira da Serra, proche de Beja, et sa bouteille Lagar do Marmelo a obtenu le prix de Meilleure Huile d’Olive du Monde, une performance extraordinaire. Ces bouteilles sont par ailleurs vendues dans les magasins souvenirs et supermarchés du pays. Privilégiez une huile d’olive avec une acidité à 0,5 %.
Les amateurs de charcuterie trouveront quant à eux leur bonheur entre le chorizo local, le saucisson Salpiçao originaire du Trás-os-Montes dont la production aurait commencé au XVIIe siècle et le Paio, un autre gros saucisson à l’ail ou au poivre.

Du vin, du porto et de la liqueur

Amateurs de vin, vous reviendrez certainement avec une ou plusieurs bouteilles à offrir ou à boire à votre retour. Vous en trouverez dans des boutiques spécialisées, aux caves de Porto ou dans la vallée du Douro, mais aussi dans les supermarchés. Un vin rouge accompagnera fromages et desserts, tandis que le blanc est parfait pour l’apéro. Servez-le bien frais !
Outre le vin, la spécialité locale de Lisbonne est le Ginja, une liqueur de cerise. Visitez A Ginjinha Espinheira, la plus vieille fabrique du Portugal qui se trouve à Lisbonne.

Le coq de Barcelos

La France n’est pas la seule à avoir pour emblème national le coq, le Portugal aussi. Son nom : le coq de Barcelos, ou O galo de Barcelos en portugais. Il est représenté en noir avec une crête rouge, les pieds bleus et des cœurs sur les ailes et la tête. Les artistes, créateurs et illustrateurs l’ont largement revisité. Vous en dénicherez à Barcelos mais aussi dans toutes les boutiques de souvenirs, sous forme de figurine colorée (en principe il doit être peint à la main pour que chaque coq soit unique), en céramique, sur des posters rétro, des t-shirts, des magnets, des ouvre-boîtes...
Selon la légende, au XVe siècle, un pèlerin espagnol en route sur le chemin de Compostelle qui passa à Barcelos, près de Braga, fut accusé par les locaux d’un crime qui se produisit dans la petite commune. Il tenta de prouver son innocence mais personne ne le crut. Il fut condamné à la pendaison. Pour éviter cette terrible sentence, le pèlerin demanda à voir un juge. Lorsqu’il le reçut, le juge était en train de manger. Clamant son innocence, le pèlerin pointa le coq rôti qui se trouvait sur la table affirmant : « Si je suis innocent le coq chantera ». Le juge décida de ne pas manger le coq. Le jour de la pendaison, le coq se mit effectivement à chanter. Le pèlerin fut alors gracié. Le pèlerin serait revenu quelques années plus tard, érigeant un monument en l’honneur du coq. Celui-ci se trouve dans le musée Archéologique de Barcelos. Le coq de Barcelos est censé apporter joie et chance à celui qui le reçoit.