Le Sky Mirror d’Anish Kapoor © Marina Datsenko - Shutterstock.com.jpg
La Grande Baigneuse accroupie de Bourdelle au jardin de l'Unesco © trabantos - Shutterstock.com.jpg
La Villa Paloma © Michael Mulkens - Shutterstock.com.jpg

Un musée de sculptures à ciel ouvert

En vous promenant à travers la Principauté, vous pourrez découvrir les très nombreuses sculptures disséminées sur le Rocher, dans le quartier de Fontvieille ou du côté de Monte-Carlo.

Qu’elles soient à l’effigie des grandes figures historiques de la Famille Princière, comme François Grimaldi, Charles III, Albert Ier, Rainier III, ou la Princesse Grace, ou qu’elles soient résolument contemporaines, les sculptures de la Principauté font même partie de parcours officiels pour les découvrir.

Des Jardins des Boulingrins aux Terrasses du Casino

Dans ce parcours en plein cœur de Monte-Carlo, se trouve notamment le buste du Prince Charles III, de Roland Mathieu Meusnier, ce qui n’est pas un hasard puisque le quartier a été baptisé en son honneur en 1866.

En explorant les Jardins de la Petite Afrique, vous trouverez le surprenant « Slate Cone for Little Africa » et « Le Dimétrodon », respectivement sculptés par Andy Goldsworthy et Claude Lalanne.

Mais c’est au centre de la Place du Casino que se révèle l’une des pièces maîtresses de Monte-Carlo : « Sky Mirror », d’Anish Kapoor. Et autour de la place, de nombreux bustes d’artistes, tels que ceux des compositeurs Jules Massenet et Hector Berlioz, ou encore de Serge de Diaghilev, à qui l’on doit la création des Ballets russes, qui témoignent de l’importance accordée à l’art et la culture à Monte-Carlo.

Enfin, en contournant l’Opéra, en empruntant une promenade sur les Terrasses du Casino, vous aurez tout loisir d’admirer trois œuvres du XXe et du XXIe siècle : « Reina Mariana » de Manolo Valdes, « Adam et Eve » de Fernando Botero et la mosaïque de Victor Vasarely, « Hexa Grace » sur le toit de l’auditorium Rainier III.

Du côté de la Place d’Armes

Grâce à un cheminement piétonnier, les visiteurs ont la possibilité de découvrir les plus grands ouvrages de Rodin, Bourdelle, Léger, Renoir, Arman ou encore César, disposés dans le quartier de Fontvieille.

Le jardin de l’UNESCO, par exemple, vous permettra d’observer la mosaïque de Ferdinand Léger, « les Trois Musiciens », mais aussi « Renaissance » de Kim Hamisky, « Le poing » de César, « Le 7e jour » de Montalbano, la « Grand baigneuse accroupie » de Bourdelle ou encore « Marta Accovacciata » de Giuseppe Bergomi.

De son côté, le parc paysager de Fontvieille regorge de merveilles à découvrir, comme « La Grande Laveuse » de Pierre-Auguste Renoir et Richard Guino, « Woman smoking a cigarette » de Botero, « Evolution », de la sculptrice monégasque Emma de Sigaldi, « Hommage aux éléphants de cirque » de Rolf Kine, ou encore « Motophant » d’Arman.

Une liste bien loin d’être exhaustive car à Monaco, les styles, les origines et les époques se côtoient avec harmonie et mettent en avant le patrimoine artistique international de la Principauté.

De la Place de la Visitation au Fort Antoine

Sur les hauteurs du Rocher, se nichent quelques œuvres remarquables, qui rendent hommage, pour la plupart, aux grands noms qui ont fait de la Principauté ce qu’elle est aujourd’hui. On retrouve par exemple le buste de Louis Aureglia, président du Conseil national à deux reprises, réalisé par un certain Paul Belmondo, père de l’acteur que nous connaissons tous.

De même, les Jardins Saint-Martin, juste à côté du Musée Océanographique, abritent, parmi de très nombreuses sculptures, la statue du fondateur du Musée, le Prince Albert Ier, ainsi que la majestueuse représentation de la Princesse Grace. Et à proximité du Palais de Justice, se dressent fièrement les bustes des Princes Louis II et Honoré II, ainsi que de saint Nicolas, protecteur des enfants et Patron du Comité National des Traditions Monégasques. Enfin, vous croiserez le chemin de la statue à l’effigie du Prince Rainier III en rejoignant la Place du Palais par les escaliers au départ de la Place d’Armes.

Sur la Place du Palais, d’ailleurs, vous remarquerez sans doute la statue d’un homme mystérieux, recouvert d’un large manteau : il s’agit de François Grimaldi, dit « Malizia », qui s’est emparé du Palais Princier par la ruse au XIIIe siècle. Un peu plus loin, sur cette même place, « La science découvrant les richesses de l’océan », sculptée par Constant Roux, rend hommage aux travaux menés par le Prince Albert Ier. De la Place du Palais, vous n’êtes qu’à une dizaine de minutes à pied du Fort Antoine, où vous pourrez admirer « l’homme et l’enfant » d’Alex Cassel.

Mais en parallèle de toutes ces œuvres remarquables, un nom en particulier a laissé sa trace sur le Rocher : François-Joseph Bosio, sculpteur monégasque, dont on peut contempler le buste du côté de la Place de la Mairie.

Parmi les travaux de l’artiste : « la nymphe Salmacis », l’un des personnages principaux du mythe du dieu grec Hermaphrodite, que l’on retrouve aux côtés du Ministère d’État. Une sculpture qui est aujourd’hui utilisée comme statuette pour le célèbre Festival de Télévision de Monte-Carlo, où sont remises les Nymphes d’Or.  

Le Pavillon Bosio : l’art au cœur de l’apprentissage

C’est d’ailleurs le nom de cet éminent sculpteur monégasque qui a été choisi pour la célèbre École Supérieure d’Arts Plastiques (ESAP) de la Principauté. Si elle n’était à l’origine qu’une simple école de dessin, puis école des Beaux-Arts, elle délivre aujourd’hui des diplômes équivalant à Bac+3 et Bac+5. Les élèves, admis sur concours, y reçoivent une formation polyvalente en art et scénographie.

Les toiles de Monaco

Bien entendu, la Principauté ne se distingue pas uniquement par le deuxième art ! Si Monaco a su être une véritable source d’inspiration pour des peintres issus des quatre coins de la planète, la Principauté est également la terre natale de certains artistes, aujourd’hui exposés à l’international. En parallèle, le Nouveau Musée National de Monaco renferme plusieurs milliers d’œuvres picturales, en collections permanente ou temporaire.

Les grands noms monégasques de la peinture

Trois peintres nationaux ont particulièrement marqué le patrimoine artistique de la Principauté.

Tout d’abord, Claude Gauthier, né en 1936, qui a d’abord fait carrière dans la Sûreté Publique de Monaco avant de se lancer. Reconnu pour ses toiles et cartes postales aux couleurs pour le moins éclatantes, il s’inspire en particulier des festivités et grands événements du Rocher pour peindre. Nommé Officier de l’Ordre du Mérite Culturel, il est exposé au Musée International d’Art naïf Anatole Jakovsky de Nice, et a été exposé au Jardin Exotique de Monaco en 2016.

Vient ensuite Philippe Pastor, né en 1961, qui s’illustre dans l’expressionnisme abstrait. L’artiste contemporain a d’ailleurs représenté Monaco lors de la Biennale des Arts Visuels de Venise en 2007 et 2009. Ses œuvres rappellent son grand engagement pour la protection de l’environnement, aussi n’hésite-t-il pas à utiliser des matériaux bruts et des éléments naturels dans ses créations artistiques.

Enfin, Caroline Bergonzi, née en 1972, aujourd’hui résidente new-yorkaise, constitue également une référence dans l’art abstrait. En pratiquant généralement la peinture à l’acrylique, à l’huile et à l’huile sur métal, elle a exposé à plusieurs reprises à Monte-Carlo ses toiles, mais aussi ses sculptures de bronze et d’acier.

Le Nouveau Musée National de Monaco

Réparti sur deux bâtiments – la Villa Paloma et la Villa Sauber – le Nouveau Musée National de Monaco (ou NMNM) abrite plus de 10 000 œuvres à forte empreinte contemporaine, essentiellement réalisées entre le XIXe et le XXe siècles en collection permanente. Sculptures, céramiques, tableaux, dessins et estampes relatifs à la Principauté et ses environs y sont exposés, en parallèle des expositions temporaires qui présentent les travaux d’artistes internationaux, réunis autour d’une même thématique.

L’art de l’image

Les Archives Audiovisuelles et les Mardis du Cinéma

C’est l’un des grands rendez-vous hebdomadaires de la Principauté : chaque mardi, les Archives Audiovisuelles de Monaco invitent, depuis 2004, les spectateurs à découvrir des films d’auteurs ou d’art et d’essai, généralement anciens, diffusés au Théâtre des Variétés. Des courts-métrages sont régulièrement proposés, en première partie de la projection.

De manière générale, les Archives Audiovisuelles de Monaco ont pour mission de collecter, préserver, archiver et valoriser la mémoire cinématographique et audiovisuelle de la Principauté. Aujourd’hui, ce sont plus de 50 000 documents (courts et longs-métrages, fictions, documentaires, actualités, reportages, publicités, émissions radiophoniques, captations de spectacles, films familiaux ou amateurs) et 300 000 photographies qui y sont soigneusement conservés, grâce aux dons et dépôts. Les Archives disposent également d’une importante documentation sur le cinéma, comme des livres, revues, dossiers de presse, affiches et photos de film, où Monaco a servi de décor ou d’objet de scénario. Un label « Monaco en films » a même été créé.

Monaco, lieu de tournage par excellence

La Principauté a souvent servi de décor à de grands films qui ont marqué l’Histoire du cinéma. L’on peut citer, par exemple, La Main au Collet, d’Alfred Hitchcock (1955), avec Cary Grant et Grace Kelly, mais également GoldenEye, 17e opus de la saga James Bond et sorti en 1995, dont de nombreuses scènes ont été tournées au Casino de Monte-Carlo. La Coccinelle à Monte-Carlo (1977), La fille sur le Pont, de Patrice Leconte (1999) ou, plus récemment, L’arnacœur (2010) et Iron Man 2 ont également bénéficié du cadre enchanteur de la Principauté pour leurs tournages.

Les photographies d’antan

Il est possible d’admirer les photographies anciennes de la Principauté et des alentours sur le blog Monaco4Ever, tenu par Jean-Paul Bascoul, enfant du Pays. En dix ans, ce collectionneur a réuni plus de 50 000 documents d’archive, allant des photos anciennes, aux timbres en passant par les cartes postales. Associé à l’historien Jean-Claude Volpi, tous deux ont écrit des livres passant en revue l’histoire de la Principauté et de la Côte d’Azur, au travers des photographies précédemment collectées.