Guide de Saint-Vincent-et-les-Grenadines : Mode de vie

Vie sociale

Il faut souvent peu de chose pour que ce havre devienne une terre d'accueil idéale pour des touristes qui ne demandent qu'à s'émerveiller. Tous les ingrédients - couleurs, chaleur, musique - sont réunis pour y réussir un séjour en forme de fête permanente.

La vie antillaise est inimaginable sans musique : sous le signe du soleil, dans les rues, sous les chapiteaux, sur les terrains de sport, la musique est partout présente, rythmant chaque heure du jour et de la nuit. Le " ragga " et le " zouk love " vous entraînent irrésistiblement dans la ronde : laissez-vous aller et entrez dans ces danses qui sont l'expression de l'âme et des sentiments, des caprices, des flambées vertigineuses, de la tendresse et de la grâce. A travers ces mouvements, à la fois saccadés et harmonieux, les Antillais manifestent leur vitalité. Une vitalité qui se retrouve également dans les musiques et danses traditionnelles comme la biguine ou la mazurka.

Pendant le carnaval, une agitation de fourmilière s'empare de toutes les communes de l'île. Des pétards crépitants se font partout entendre et le sol est jonché de leurs confettis mauves comme des pétales d'orchidée : la fête consiste surtout en une danse qui dure cinq jours. Une liberté corporelle qui rend les Antillais gais et expansifs, et qui peut paraître frustrante à ceux qui y assistent sans y participer.

Autre image d' " Epinal-en-Caraïbe ", l'usage du ti-punch est un véritable rite de la vie antillaise, auquel on sacrifie de bonne grâce, de préférence dans un verre frappé à l'effigie des grandes distilleries qui portent le nom des vieilles familles créoles. D'une île à l'autre, les pratiques du ti-punch diffèrent, mais les verres se vident à la même cadence. Oui, pas plus que le Kenya et ses safaris, la Martinique n'est prête à abandonner son rêve exotique, ses chuchotis, ses madras, le soleil liquide des rhums, ses voix et ses rythmes.

Les Antilles s'écoutent, se chantent, se visitent. On ne les fréquente pas uniquement pour se reposer et bronzer les orteils en éventail, car il est aisé de quitter les sentiers trop fréquentés, pour s'arrêter, boire un verre et discuter dans des communes toujours pittoresques et accueillantes.

Sur le bord des routes, si l'on croit parfois s'être égaré, il y a aussitôt quelqu'un pour vous souhaiter le bonjour, un autre pour vous renseigner, des enfants qui jouent, des vaches qui regardent tranquillement passer les voitures et les camions. On peut d'ailleurs également y apprécier les instants de solitude, en parcourant un espace infini entre le soleil et la mer, dans un océan bariolé de contrastes et d'étonnements. Ces îles sont aussi faites pour les promenades et l'enchantement, avec leurs arbres précieux et majestueux, traçant des paysages forestiers qui s'offrent à l'émerveillement du rêveur solitaire. Sur ces îles sentimentales, on voyage dans le temps sans le mesurer, à la rencontre du passé et du présent, dans le ressac perpétuel qui donne le véritable rythme des Antilles. Il y a ici beaucoup de plaisirs : celui de la rencontre, de la musique, de se parler, de se joindre et de s'éloigner, plaisir non de survivre, mais de vivre comme il vous plaît.

Mœurs et faits de société

S'en tenir au stéréotype de l'image du Martiniquais, lent, sarcastique et quelque peu paresseux serait bien trop réducteur. Sa lenteur est de la nonchalance, son sarcasme est un humour teinté d'expressions colorées, sa paresse est une façon de savourer chaque instant du temps qui passe. Malicieuse et passionnée, l'âme martiniquaise affiche un penchant très marqué pour le football et les automobiles, tout comme pour le beau sexe et pour le ti-punch. Le créole est d'ailleurs une langue qui donne libre cours à la malice populaire, ainsi un " c'est ma faute " est un crabe qui semble se taper la croupe en portant sa pince à sa bouche, ainsi qu'un " macoummé " (paraphrase de " ma commère ") désigne un homosexuel !

Religion
Sur la route de Basse-Pointe.
Sur la route de Basse-Pointe.

La religion catholique est omniprésente par ses églises dans chaque village. On compte également deux cathédrales. La diversité est telle qu'on ne se limite pas au culte catholique, vaudou ou animiste : les sectes se taillent une belle audience, comme les témoins de Jéhovah, les adventistes du septième jour et bien d'autres encore. Les hindouistes ont conservé leurs rites. La religion juive est également représentée. En revanche, les mosquées sont rares. La Trinité, Saint-Joseph et Sainte-Marie sont les hauts lieux du mysticisme martiniquais, où se mêlent et se rejoignent les divers cultes, hindouisme, vaudou, croyances africaines mais aussi européennes. Le mélange est assez détonant et participe de près à la vie quotidienne, chaque geste, chaque événement ou cérémonie ayant sa part de spiritualité. Les " quimboiseurs " ou " gaté z'affaires " locaux sont concurrencés par les médiums africains... La messe dominicale est très suivie et donne l'occasion de sortir bijoux et beaux vêtements. Chaque enterrement rassemble toute la commune ; le jour de la Toussaint, tous les cimetières sont illuminés et toutes les fêtes religieuses sont célébrées. Pèlerinages et processions complètent ce tableau mystique.

Croyances. Elles ont des répercussions au quotidien et induisent une philosophie du type " carpe diem ", qui consiste à profiter de l'instant puisque le bonheur, éphémère par essence, peut être interrompu de mille façons. On craint Madame Pelée, le volcan qui peut vous engloutir, Monsieur le Vent, qui est parfois si violent ; il est vrai que les phénomènes naturels, cyclones, raz-de-marée, éruptions, font tout pour renforcer ces croyances en l'agitation incontrôlable et inexplicable des éléments. En Martinique, la faille sous-marine, d'une dizaine de mètres de largeur, de Tartane, à l'est, à Saint-Pierre, à l'ouest, est un autre motif de méfiance devant les caprices d'une nature paranormale.

Superstitions. Vieilles comme la civilisation antillaise, elles sont le reflet de l'histoire et des composantes diverses de la population. Haïti n'est pas loin, et les cultes vaudous ont trouvé ici une forme d'écho. Des guérisseurs, des diseurs de bonne aventure, des marabouts et pas mal de charlatans ont véhiculé un langage secret entre le prêche et l'incantation, entre le miracle et la magie. Une chose est certaine, le sujet est encore doublement tabou, et les Antillais font souvent semblant de ne rien savoir sur la question. On évoque ces vieux sorciers, les " quimboiseurs ", qui persuadent et sont persuadés de la qualité de leurs fluides pour faire revenir l'être aimé ou guérir les panaris.

Les " z'esprits ", les " zombis ", fameux morts-vivants qui terrorisent les âmes sensibles dans les films de série B sont également les protagonistes habituels de la mythologie antillaise. On ne parlera pas des croyances propres aux coolies ou autres parties représentatives de la population antillaise, mais il est certain que les personnages et les superstitions se sont entremêlés au cours des siècles. Ces croyances ont cependant tendance à s'étioler face aux exigences de la vie moderne.

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