Pashminas sur un marché de Pokhara © Aleksandar Todorovic - Shutterstock.Com.jpg
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Drapeaux de prières © sinopics - iStockphoto.com.jpg
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Un large choix de souvenirs

Au Népal, il y a une règle d’or lorsque vous entrez dans une boutique de souvenirs : négocier ! Et ce, fermement. D’autant que beaucoup d’objets sont de plus en plus souvent fabriqués en Chine ou en Inde, à la chaîne, de manière industrielle. Pensez à bien vérifier l’origine de ce que vous achetez. Il vaut mieux parfois en acheter moins mais de meilleure qualité. Parmi les principaux porte-drapeaux de l’artisanat népalais, on peut citer les tapis, les bijoux, les khukhris, les objets en bois sculpté, le papier artisanal, les châles, les thangkhas, les bols chantants, les moulins à prières, les épices et le thé. À cette liste, on peut aussi ajouter les savons en lait de yak, les encens, les tee-shirts à l’effigie de Bouddha et les pulls estampillés de signes bouddhistes, les poupées en papier mâché, et les sculptures en bronze, cuivre, laiton ou étain… sans oublier l’équipement dédié au trek, particulièrement intéressant en termes de prix et de qualité au Népal. Les meilleures adresses shopping sont incontestablement situées à Thamel et Asan Tole, à Patan, haut-lieu du travail des métaux (statuettes, cloches…) et Bhaktapur, réputé pour ses poteries, ses objets traditionnels newar en bois sculpté et ses fabriques de papier artisanal. Quoi qu’il en soit, si vous vous éloignez des grandes villes, munissez-vous de roupies népalaises en petites coupures. Idem pour les distributeurs automatiques, vous en trouverez plus difficilement en dehors de Katmandou et de Pokhara.

Châles et pashminas

Fabriqués en pashmina, ils sont vendus partout. Le pashmina est en réalité le duvet d’hiver situé sur le cou des chèvres de l’Himalaya, là où la fibre est la plus douce. Il faut une dizaine de chèvres pour faire un châle, ce qui rend ce produit plutôt coûteux en fonction du pourcentage de pashmina contenu dans le mélange de fibres et de la partie de l’animal dont il provient : la laine du dos est en effet moins chère que celle du ventre, celle du cou valant cinq fois plus que la première. Autrement dit, moins le prix est élevé, moins il y a de pashmina. Évitez donc au maximum d’en acheter dans des zones ultra-touristiques. Attention également aux châles en poils de yak qui n’ont de yak que le nom ! Il s’agit en fait d’acrylique et de laine…

Les bijoux

Au Népal, les aficionados de bijoux devraient être comblés ! Collier, bracelet et boucles d’oreilles sont absolument superbes. Les bijoux népalais sont très colorés et fabriqués généralement en argent. On peut même demander une création personnalisée, cela reste très abordable. Méfiez-vous cependant si vous achetez des pierres précieuses. D'une pierre à l'autre, les prix s’envolent et les faux cailloux ont envahi le marché. Sachez aussi que si vous voulez absolument du 100 % népalais, vous devrez oublier définitivement les pierres précieuses qui sont toutes importées d'Inde ou du Tibet. On ne le conseillera jamais assez : pour les bijoux et les pierres, n'entrez que dans les boutiques vraiment sérieuses. Les imitations sont malheureusement monnaie (trop) courante !

L’artisanat tibétain

Bols à thé en bois sertis d’argent ciselé, estampes xylographiques inspirées de l’iconographie tibétaine, cloches et vajra, couteau rituel (phurba), tibia sonnant (kangling), tambour à deux faces (damaru),… L’artisanat tibétain est décidément très varié. On trouve aussi une multitude d’objets en bois, provenant des lointaines vallées himalayennes, comme les masques de dieux et de démons représentant le panthéon du bouddhisme tibétain. La production est adaptée à tous les goûts et à toutes les bourses ! Citons également les tapis tibétains, très prisés des touristes. Ce sont les Tibétains réfugiés au Népal qui, pour survivre, se sont tout naturellement consacrés à cette industrie. Fabriqués en laine de yak tibétain, ces tapis aux motifs divers offrent une très belle qualité et présentent une belle durée de vie dans le temps. Il y en a à tous les prix et là encore, n’hésitez pas à négocier et à obtenir des informations sur l’origine du tapis.

Khukhris et saranghis

Voici deux objets typiques de l’artisanat népalais. Le khukhri est le couteau traditionnel que les Népalais portent à la ceinture. Long et courbé, il était utilisé comme arme et outil. Il existe une multitude de modèles, leur valeur variant selon leur qualité (manche en bois, en corne ou en métal, plus ou moins sculpté, travail de la lame, matière de l’étui) et leur ancienneté. Les musiciens, eux, se laisseront tenter par un saranghi, un instrument de musique traditionnel à cordes frottées, que l’on entend souvent dans la musique indienne. Il se présente comme une viole en bois, munie de quatre cordes en boyau de chèvre, dont on joue à l’aide d’un petit archet en crin de cheval.

Les moulins à prière et bols chantants

Difficile de rentrer du Népal sans l’un de ces objets si caractéristiques du pays ! On en trouve partout, sur les marchés artisanaux, dans les petites échoppes, dans les rues. Cela dit, parvenir à dégoter un moulin à prière 100 % original relève de la mission impossible. Mieux vaut opter pour une belle copie artisanale plutôt que pour un modèle que l’on vous présentera comme ancien et qui est généralement un faux… Pensez aussi à vérifier que les textes sacrés sont bien à l’intérieur. Quant aux bols chantants, ils sont fabriqués avec sept métaux différents. On vous conseille de les acheter plutôt dans les magasins de musique que sur les marchés.

Les Thangka

Les thangka sont des peintures religieuses sur toile réalisées suivant des canons bouddhistes, invoquées lors de la méditation pour acquérir du mérite. Ce sont au départ les Newar qui ont été les initiateurs de cette tradition de peinture, qui s’est peu à peu répandue auprès des populations népalaises de culture tibétaine. Cet art devenu populaire à travers tout le pays a été développé par la suite par les Tibétains réfugiés au Népal. On trouve des thangka à tous les prix, de qualité variable, suivant les couleurs employées (chimiques ou naturelles), le talent du peintre et le temps qu’il y a consacré. La création d’un thangka peut en effet prendre des mois, voire des années. L’artiste commence par méditer sur la déité qu’il souhaite peindre afin d’en « recueillir » son énergie et de pouvoir la retranscrire. Pour juger de la qualité d’un thangka, il faut regarder les pupilles du personnage, qui sont peintes en dernier car c’est avec ce geste qui nécessite une grande finesse que le peintre donne vie à la déité. Traditionnellement, le thangka est encadré de trois pièces de brocart dont les couleurs varient suivant le thème de la peinture. Des traits d’or peuvent rapidement faire monter le prix du thangka, sans que cela n’influe sur la qualité. Enfin, sachez qu’un thangka ne porte pas de signature, l’art bouddhiste n’étant pas perçu comme un mode d’expression individuel.

Les drapeaux de prière

Pour rester dans le volet mystique, les drapeaux de prière font partie des incontournables du Népal. Il s’agit de petites pièces de tissu rectangulaires et colorées, imprimées d’un mantra et suspendues en plein air (au sommet des montagnes, sur le toit des maisons, sur les ponts) pour que le vent emporte la prière. Selon la philosophie bouddhiste, le vent qui souffle disperse dans l’espace les formules sacrées imprimées pour les transmettre à tous ceux qu’il touche. Ce sont des porte-bonheur. Choisissez-les plutôt en coton, car la qualité est meilleure, et préférez un drapeau confectionné par un moine.

Les épices

Largement utilisées dans la cuisine népalaise, elles sont généralement vendues dans de petits paquets hermétiques. Cumin, poivre long (qui pousse sur les contreforts de l’Himalaya, et qui a un goût délicieusement piquant), poivre noir Timut (celui du Sichuan) aux effluves d’agrumes, ail, gingembre (que l’on retrouve partout et notamment dans le Lemon Ginger Honey, une infusion douce délicieusement relevée par du citron), coriandre, curcuma, curry, cardamome, clou du girofle, piment…, sans oublier le célèbre masala qui signifie littéralement « mélange d’épices ». Chacun fabrique son propre masala de dix épices différentes. N’hésitez pas à essayer ceux proposés par des particuliers sur Asan Tole, des mélanges épicés maison fraîchement préparés.

Le thé

Les Indiens l’appellent chai, les Népalais chia, dans tous les cas, le thé chai est servi partout au Népal ! Il est particulièrement réconfortant lorsqu’il est préparé avec du lait et des épices masala, une spécialité typiquement népalaise ! On trouve du thé masala dans toutes les boutiques de thés et de souvenirs. Longtemps à l’ombre de ses voisins, le Népal fait partie aujourd’hui des plus grands producteurs de thés noirs. Les meilleurs thés proviennent de l’est du Népal : Ilam, Ontu, Kanyan, Dhankuta et la vallée de Mai. Ils sont issus de terroirs similaires à celui de Darjeeling, d’où leurs ressemblances, avec des notes florales et fruitées bien marquées. Les districts d’Ilam et de Dhankuta produisent, quant à eux, des thés d’exception d’une étonnante finesse qui figurent aujourd’hui parmi les Grands Crus. Pour ceux-là, rendez-vous plutôt dans les boutiques de thés spécialisées qui sauront vous conseiller.

Le papier

La Chine n’a pas attendu Gutenberg pour imprimer des textes et, depuis très longtemps, le Népal fabrique une sélection de papiers de grande qualité offrant une résistance aux déchirures et aux morsures d’insectes, grâce à un fongicide naturel. L’écorce du daphné est cuite dans une solution de cendres. Les fibres, après avoir été assouplies, sont hachées menu, bouillies, malaxées et pilées afin de former une pâte que l’on dispose sur un tamis et que l‘on fait sécher au soleil. Après l’évaporation de l’eau, la pâte sera façonnée en feuilles parcheminées. Ce papier traditionnel à la texture si particulière sert ensuite à façonner des livres, des mobiles, des marque-pages, ou encore des carnets d’une authenticité et d’une qualité rares. Ce papier se conserve très longtemps et on prête à ses cendres des vertus antiseptiques.

Les objets en bois sculpté

L’artisanat du bois renaît au Népal et connaît un franc succès. De plus en plus d’ateliers se spécialisent dans la fabrication de répliques du mobilier newar, en particulier des coffres qui contiennent des tiroirs secrets. Les ensembles de fenêtres et de piliers constituent des pièces maîtresses, qu’il faut souvent commander à l’avance. Pour ce type d’objet qui exige un savoir-faire bien précis, on ne saurait trop vous conseiller de vous rendre là encore dans une boutique spécialisée. Bhaktapur est la meilleure destination pour ce type d’achat, notamment les ateliers situés en périphérie de la ville.