Les forums

Pour rencontrer des compagnons de route qui vous ressemblent, rien de tel que les forums sur Internet. Les échanges permettent de créer une atmosphère conviviale avant le voyage et aussi de trouver les conseils et informations touristiques de motards qui vous ont précédés. Cet outil vous offre également la possibilité de trouver des comités d’accueil bienveillants partout en France, car il est fréquent que des soirées ou balades soient organisées en l’honneur du passage d’un membre dans une région qu’il ne connaît pas. Bien que quelques sites soient uniquement dédiés aux forums, la plupart d'entre eux font partie de sites professionnels consacrés à l'univers de la moto ou constituent l'une des parties des sites web des clubs et des associations.

Les moto-clubs

Les clubs généralistes. Pour se faire des amis qui partagent la même passion de la route, le plus simple consiste à rejoindre l’un des nombreux moto-clubs de tourisme. Il y en a des centaines partout en France. Les moto-clubs étaient affiliés à l’origine à la Fédération française de motocyclisme (FFM). Mais des clubs de plus en plus nombreux se créent en dehors du giron de la FFM. Parmi tous ces MC, on trouve facilement celui qui correspond à ses envies, sa façon de rouler et son état d’esprit. Certains apprécient des balades paisibles, en prenant le temps de découvrir les paysages rencontrés, d’autres préfèrent des virées un peu moins tranquilles. Les sorties ne constituent souvent qu’une partie, plus ou moins importante, de l’activité des clubs. Après avoir roulé ensemble, les membres se retrouvent autour d’un verre ou d’un bon repas. En général, les non-adhérents peuvent se joindre ponctuellement à leurs balades moyennant une somme modique si nécessaire.

Les clubs thématiques. À côté des clubs «  généralistes  », il existe de nombreux clubs thématiques qui rassemblent de véritables passionnés pour une monture ou une marque fétiche. Ces clubs ont pour but de mettre en commun des conseils techniques et des connaissances et, bien entendu, d'organiser des sorties. Malgré leur attachement à un modèle considéré, les adhérents d'un club sont rarement ségrégationnistes vis-à-vis des autres heureux motards... Quelques sites spécialisés dans le monde motard proposent une page répertoriant les nombreuses adresses en France.

L'organisation des balades

« Les concentrations de moins de 50 véhicules dans le respect du code de la route se déroulant sur la voie publique ne sont désormais soumises à aucune procédure » (Instruction interministérielle portant simplification réglementaire de l'organisation des épreuves sportives et clarification des conditions d'indemnisation des services d'ordre en date du 13 mars 2018). Cet extrait de l’Instruction précitée devrait soulager ceux parmi vous vous qui souhaitent organiser à titre individuel (les clubs et associations ont leurs propres spécificités) des sorties en groupe limitées à quelques motos : vous avez la voie libre jusqu'à 49 machines. Au-delà, une déclaration en Préfecture est obligatoire. Voir également à ce sujet l’article R331-20 du Code du Sport.

Les étapes à respecter. Pour ne rester que dans le cas le plus simple (moins de 50 machines), l’organisation d’une sortie en groupe sera d'autant plus délicate que le nombre de participants sera important. Voici les conseils que l'on peut vous donner : La date et les délais d’inscription : Définissez une date suffisamment à l’avance pour que chacun puisse prendre ses dispositions. 15 jours semblent un minimum ; Le nombre : Restez modeste dans le nombre de machines qui participeront à la sortie. 5 à 7 motos maximum (soit jusqu’à 14 personnes) semble raisonnable. Au-delà, attendez-vous à des difficultés lors du déplacement ; Les machines : Évitez les trop grands écarts de cylindrées et de types de machines.  Même en respectant scrupuleusement les limites de vitesse, la puissance ou le confort feront la différence en cours de parcours ; L’objectif de la balade : Donner un but à la sortie, afin que tous soient persuadés d’attendre la même chose : un point de vue exceptionnel, un restaurant sympa, un pique-nique au bord de l’eau, une baignade à la plage... ; La distance et la durée : En comptant sur une vitesse moyenne de 50km/h, 2 heures de route le matin et 2 heures l’après-midi seront la plupart du temps amplement suffisantes. Soit 200 km et 4h maximum avec un repas et au moins 2 pauses intermédiaires ; Le point de rendez-vous : Définissez un lieu de rendez-vous facilement accessible et adapté pour recevoir tout ce beau monde en toute sécurité, de préférence à proximité d’une station service. Faites les pleins avant de partir du point de rendez-vous ; Le briefing : Faites un briefing avant le départ : rappel des consignes de circulation, de sécurité, des étapes jusqu’à la première pause… en profiter pour distribuer le road-book, même sommaire, que vous aurez concocté pour l’occasion. Échangez vos numéros de téléphone ; Les lieux à éviter/les routes à privilégier : Éviter les grandes villes intermédiaires où l’on se perd et privilégier les petites routes que vous aurez de préférence reconnues (mettez toutefois de côté les chemins vicinaux). Attention si vous avez des pilotes novices : la fatigue et le manque de technique seront des ennemis redoutables si la route est trop dégradée ou que les virages s’enchainent sans fin ; Les pauses : Prévoyez des pauses et des endroits avec toilettes sur le parcours. S’informer. Vérifier la météo la veille et les prévisions de trafic si vous devez emprunter quelques grands axes ; Les réservations : Réserver impérativement à l’avance si vous voulez déjeuner ou goûter quelque part (à 4 ça passe, à 14 ça peut être assez problématique, surtout en saison). Si une nuit est prévue, soyez très large sur les délais de réservation ; En fin de balade : Prévoyez un dernier endroit pour vous rassembler en fin de journée (facilement accessible, en sécurité…), afin de vous assurer que tout va bien pour chacun avant que le groupe ne se sépare.

Rouler en groupe

Rouler en groupe est un exercice bien particulier qui se révèle dangereux si l’on ne respecte pas quelques règles de prudence, plus encore si l’on ne connaît pas les habitudes de conduite des autres membres du groupe.

Les règles de déplacement. Plus le groupe est important, plus le risque grandit. Un petit groupe de motos de même type ou de même catégorie, conduites par des motards possédant à peu près le même niveau d’expérience, risque bien moins de soucis qu’une meute de plusieurs machines hétérogènes. Choisir le rythme à adopter. En cas de désaccord entre les participants, mieux vaut se répartir en plusieurs groupes. Choisissez ceux avec qui vous vous sentez en sécurité et ne roulez pas au-dessus de vos capacités. Définir une place pour chacun. Pour éviter que le groupe ne s’étale sur des kilomètres, les motards les plus rapides devront s’aligner sur le rythme du plus lent. Celui qui conduit la moto la moins puissante et qui possède le moins d’expérience viendra se mettre en deuxième position derrière l’ouvreur. Ce dernier devra à l’inverse être le plus expérimenté, capable de suivre l’itinéraire, de l’indiquer aux suivants, de surveiller à la fois le trafic, l’environnement et les motos qui le suivent. Il devra également savoir gérer les arrêts du groupe à des endroits suffisamment vastes, sans gêner les autres usagers, sans risquer qu’une des motos se fasse accrocher. Conserver une bonne visibilité. À partir de deux motos, deux principes fondamentaux sont à respecter en toutes circonstances  : garder une visibilité aussi bonne que si vous rouliez seul et pouvoir effectuer un freinage brutal sans gêner la moto qui vous suit. La solution consiste à adopter une formation en quinconce avec une distance de sécurité importante entre chaque moto, à moduler selon le type de route empruntée et la vitesse. Le quinconce (chaque moto décalée latéralement par rapport à celle qui la précède) permet à chacun de se déporter en cas d’obstacle (pierre sur la route, trou, zone glissante) sans risquer de collision, tout en dégageant un espace suffisant pour voir loin et s’arrêter en cas de nécessité (chute d’une moto devant). Cette formation adoptée par tous les groupes soucieux de leur sécurité ne peut évidemment se pratiquer que sur des routes suffisamment larges et droites. Sur petite route viroleuse, la file indienne s’impose, avec cette fois des distances de sécurité encore allongées. Faire attention aux autres. Personne ne doit venir rouler à la hauteur d’une autre moto : en cas de modification de la trajectoire dans un virage, l’autre pilote n’aurait pas de marge de manœuvre. En revanche, à l'arrêt à une intersection, il est judicieux d'abandonner la formation en quinconce et d'avancer vers la moto la plus proche, de façon à réduire la longueur du groupe et de permettre un passage plus rapide. Une autre règle consiste à ne pas doubler, sauf en cas de nécessité et en prévenant par des appels de phares ou un petit coup d’avertisseur pour ne pas surprendre le motard qui ne s’attend pas à vous voir près de lui. Adopter des signes de communication. Convenez de signes de communication sous forme de gestes qui vous permettront d'indiquer un obstacle à celui qui suit, de la nécessité de vous arrêter ou de vous ravitailler en carburant, mais aussi que tout va bien, entre autres…Bien évidement, la mise au point de ce code n’empêche en rien d’échanger sur la route au moyen d’équipement Bluetooth. Les équipements les plus performants permettent de partager la discussion jusqu’à 15 motards en simultané et à plus d’un kilomètre de distance entre la première et la dernière moto.