Guide de voyage Lavaux

À partir d’Ouchy, on commence à apercevoir les longues parcelles de vignes en gradins face au lac et aux Alpes. Paysage étonnant et intrigant qui sépare ces importantes agglomérations que sont Lausanne et Vevey-Montreux. C’est une région à laquelle l’Unesco s’est intéressé aussi bien pour son histoire remontant au XIIe siècle que pour la manière dont les hommes ont su façonner, au fil des siècles, un environnement contraignant, pour le transformer en une sorte d’œuvre d’art.En raison des pentes très abruptes, de 13 à 43 %, les vignobles de Lavaux ont dû être construits en terrasses. Sur plus de 800 ha, ceps et petits murets de pierre tracent de longues lignes parallèles à la route et au lac, pour atteindre 18 km de long, voire un peu plus si l’on compte les débordements côté Lausanne et côté Vevey-Montreux.La particularité de Lavaux, c’est la qualité de son vin, qualité due non seulement à la terre, mais aussi aux « Trois soleils » : celui qui vient directement du ciel, celui que réverbère le lac Léman, enfin celui que les murets des terrasses ont emmagasiné sous forme de chaleur.Par ailleurs, la grande diversité des sols et le microclimat qui y règne, très doux grâce au lac, même sur un espace si réduit, permettent au vigneron de mettre à profit son savoir-faire afin de produire une large gamme de vins.Enfin, les pentes à pic et l’espace étroit empêchent une trop grande mécanisation. La récolte est donc faite en grande majorité à la main, le plus souvent par une main-d’œuvre étrangère saisonnière. Seul un monorail à crémaillère permet de faire glisser un siège et des wagons de raisins. Et sur la pente très abrupte du Dézaley, un funiculaire a été spécialement mis en place.Ainsi, Lavaux a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco le 28 juin 2007, une belle récompense pour les générations successives de vignerons qui ont su conserver un tel héritage. Et une chance pour les visiteurs qui peuvent se balader dans un si beau paysage !Un paysage qui a d’ailleurs inspiré de nombreux artistes tels que Gustave Courbet, et qui a servi de cadre à plusieurs films, dont Merci pour le chocolat, de Claude Chabrol (2000).