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Vieille ville et Plainpalais

Où pourrez-vous prendre le pouls de Genève et découvrir son histoire ? Dans la vieille ville ! Ce centre historique s'articule autour de la place du Bourg du Four et de la cathédrale Saint-Pierre. Elle est délimitée par la Grand-Rue, côté lac au nord, et le tracé des anciennes murailles, l'actuelle promenade des Bastions au sud. À côté de la place du Bourg de Four s'élève le palais de justice, les musées, les boutiques et les terrasses de restaurant. Partez de l'autre côté de la vieille ville pour rejoindre les bastions et le quartier de Plainpalais, vers le banc en bois de la Treille, censé être le plus long du monde ! En contrebas, s'étirent la place Neuve, l'opéra, le musée Rath et le parc des Bastions. Véritable poumon vert, il abrite l'université de Genève et le célèbre mur des Réformateurs.

La vieille ville. C'est un des lieux de prédilection pour la promenade des Genevois avec les nombreuses ruelles pavées pentues et la place du Bourg de Four. La vieille ville est à parcourir tranquillement afin de saisir les deux mille ans d'histoire qu'elle renferme. Ce centre historique présente le pouvoir judiciaire via le bâtiment du palais de justice, des musées, des boutiques et des terrasses de restaurants. Le cadre des établissements est souvent unique comme le long de la Grand-Rue entre antiquaires et boutiques d'art, bouquinistes, galeries, chocolateries et petites boutiques de créateurs. Les nombreuses fontaines, comme celle de la place du Bourg du Four, sont des lieux de ralliement et de rendez-vous. Dans de nombreux restaurants typiques, la cuisine est délicieuse, tantôt inventive ou traditionnelle, et vous trouverez notamment de nombreux établissements proposant des spécialités suisses. Ne manquez pas de boire un verre à La Clémence, café qui rassemble depuis cinq cents ans les passants. Amusez-vous à chercher, caché dans une petite niche, le seul roi de Genève (Gondebaud, période burgonde). Centre politique, religieux et judiciaire, la vieille ville assume également les fonctions de centre culturel et éducatif. La rue des Chaudronniers qui part de la place du Bourg de Four permet de rejoindre les arcades médiévales du collège Calvin ou les colonnades néoclassiques du musée d'Art et d'Histoire (rue Charles-Galland). Un peu plus loin, les bulbes dorés de la cathédrale de l'Exaltation-de-la-Sainte-Croix étonnent par leur aspect arrondi et profondément oriental, en parfaite rupture avec les saillies aiguës de la cathédrale Saint-Pierre. La maison Tavel (musée de la Réforme) rue Jean Calvin consiste en un ensemble architectural du Moyen Âge qui date de 1334. La chancellerie d’État, rue de l'Hôtel de Ville, abrite depuis le XVIe siècle le cœur du pouvoir politique genevois. En contrebas de la vieille ville, on trouve le quartier des « rues basses ».

Le parc des Bastions. En contrebas de la vieille ville, du côté de Plainpalais, il se rejoint par la pittoresque rue de la Terrasse ou la rampe de la Treille, depuis laquelle s'ouvre un beau panorama sur tout le sud de la ville et la France voisine. Depuis les rues basses, dans le prolongement de la rue de la Corraterie, on trouve la place Neuve avec le Grand Théâtre, le Conservatoire de musique et le musée Rath. Depuis cette place, on entre dans le parc des Bastions qui est un lieu de promenade très apprécié des locaux avec ses jeux d'échecs grandeur nature et ses belles pelouses. On trouve dans cet écrin de verdure le charmant restaurant des Bastions avec sa belle terrasse en été qui devient une patinoire en hiver. Le parc contient aussi des bâtiments de l'université de Genève érigée en 1873, comme la bibliothèque, et reste donc un point de rassemblement estudiantin. Le parc des Bastions est riche d'encore plusieurs arbres uniques du temps où il était le premier jardin botanique de la ville, en 1817. Il est surtout traversé par les visiteurs pour l'un des monuments célèbres de la ville : le mur des Réformateurs, où l'on retrouve la figure emblématique de Calvin, qui est un symbole de l'importance de la foi protestante à Genève. C'est aussi un lieu de ralliement pour les événements forts de la ville, comme la course de l'Escalade et la patinoire extérieure en hiver.

Suivez le sentier culturel édité par la ville de Genève : www.ville-geneve.ch/faire-geneve/promenades/sentiers-culturels

Plainpalais est une ancienne commune du canton qui a été intégrée à la ville en 1931. Ses faubourgs, Palais (une plaine marécageuse), Saint-Léger et Saint-Victor, distribués entre Rhône et Arve, sont devenus des quartiers de Genève (Plainpalais, la Cluse, Jonction, Tranchées, Champel, Bout-du-Monde, Acacias et les Vernets). Bordé par le Rhône au nord, la vieille ville, Bastions puis Rive à l'est, l'Arve à l'ouest et au sud vers Carouge, le quartier de Plainpalais s'organise dans un losange géographique de part et d'autre de l'avenue du Mail et du boulevard Georges Favon, autour de la « plaine de Plainpalais ». Cet ancien marécage est resté libre de toute construction grâce à son classement d'utilité publique. Il demeure toujours un lieu de rassemblement privilégié et accueille des manifestations ponctuelles (grands écrans pour les grands événements sportifs, concerts, fête nationale suisse, cirque national Knie) et un grand marché aux puces les mercredi et samedi (8h-15h) et chaque premier dimanche du mois, qui séduit les chineurs et les brocanteurs avisés. Sous les platanes pour la plupart centenaires, se tient tous les mardis, vendredis et dimanches le marché de légumes et le marché aux puces  tous les mercredis, samedis et premiers dimanches du mois de 6h à 18h l'hiver et de 6h à 19h l'été.

La place accueille également un immense skate park avec bowl en béton qui fait le bonheur des amateurs de glisse.

Dans un tout autre registre, vous serez surpris par l'impressionnante et effrayante statue de bronze du monstre de Frankenstein. Dans le roman de l'auteure Mary Shelley, écrit à Cologny (environs de Genève), le monstre traverse dans sa fuite la plaine de Plainpalais.

Vous trouverez une grande variété de restaurants dans ce quartier très fréquenté par les étudiants. Le long de la cosmopolite rue de Carouge, ils sont pour la plupart bon marché, et d'orientation culinaire des saveurs du monde, un dépaysement total. Parallèle à la rue de Carouge, la rue Prévost-Martin, qui se prolonge jusqu'à la place des Augustins, est quant à elle riche de quelques bonnes adresses pour se restaurer rapidement, dans un cadre branché avec des bars design.

Le quartier de la Jonction et le quartier des Bains. De l'autre côté de la plaine de Plainpalais, dans le quartier de la Jonction, vous apprécierez les cafés-restaurants estudiantins de la rue de l’École de Médecine, les établissements raffinés, contemporains, artistiques du « quartier » des Bains, mais aussi les dernières nouveautés et les boutiques de créateurs situées le long du boulevard Carl Vogt, en pleine mutation depuis quelques années. Le quartier des Bains se veut être « la plateforme de l'art moderne » avec la présence du musée d’Art moderne et contemporain (MAMCO). Il est délimité par la rue de l’École de Médecine, l'Arve, la rue des Bains et la rue du Stand. L'association du quartier des Bains rassemble quinze galeries d'art et institutions culturelles renommées. Son objectif ? « Faire rayonner l'art contemporain. » Dans cette perspective, elle organise, une fois par an, les fameuses Nuits des Bains.

Poussez les portes de cafés alternatifs pour des ambiances cafés-concerts, cafés-conférences et ateliers. Côté boutiques de prêt-à-porter tendance, il vous faudra préférer les petites rues adjacentes, comme la rue Jean Violette, la rue Prévost-Martin, ou encore la place des Augustins. Boulevard Carl Vogt, votre regard sera captivé par une architecture insolite : un toit ajouré par des losanges abritant le musée d'Ethnographie de Genève (MEG). Sous cet iceberg en aluminium se découvrent les vastes et riches collections d’œuvres venues des cinq continents. Un voyage grandeur nature ouvert sur la culture du monde.

La Jonction. En descendant vers le Rhône, on arrive dans un quartier que les Genevois appellent « Jonction », car il précède la confluence des eaux limpides du Rhône et celles plus troubles de l'Arve. Ce quartier rassemble de nombreux bars. C'est le cœur de l'univers alternatif genevois. Vous pourrez vous désaltérer dans les bars à proximité du bâtiment des Forces motrices. Érigé en 1883, le BFM, édifié au milieu du Rhône, était à l'origine une usine ayant pour fonction d'alimenter les fontaines, maisons et usines de Genève. Achevé en 1892, le bâtiment fut ensuite classé monument historique en 1898.

C'est un lieu fascinant, monumental. Choisi pour abriter le nouveau Grand Théâtre en 1994, sa réhabilitation et son réaménagement sont remarquables. Posé sur le Rhône, doté de ses immenses baies vitrées le long de bâtiments élégants, le site pourrait constituer une œuvre d'art en soi. Les lieux valent largement le coup d’œil. On y organise des concerts, des spectacles de danse ou encore des expositions dans un cadre absolument unique. L’Usine est un lieu de sortie incontournable, célèbre dans le monde de la nuit et des sorties genevoises. Installé dans une ancienne usine de dégrossissage d'or, cette association autogérée représente la vie culturelle alternative. Le centre culturel y organise des concerts et des pièces de théâtre. Il abrite aussi la célèbre boîte de nuit remportant tous les suffrages.

Le long du Rhône, le bar atypique de la Barje des Lavandières (roulotte de mai à septembre) accueille de manière éphémère les baigneurs du Rhône.

Rive et Eaux-Vives

Rive est un ensemble de rues dévolues aux commerces : la rue de Rive, les rues basses en contrebas de la vieille ville, le cours de Rive où se succèdent de nombreuses arcades et le boulevard Helvétique qui accueille les marchés et les fameuses Halles de Rive. La célèbre rue du Rhône et les quais correspondent à des zones plus touristiques et plus bourgeoises, l'offre se diversifie en bars à tapas et lounge-bars, rooftops et restaurants gastronomiques. Le quartier des Eaux-Vives s'étend de la rade à la route de Malagnou, du rond-point de Rive aux parcs des Eaux-Vives et de la Grange. Le quartier populaire des Eaux-Vives bénéficie d’une identité qui lui est propre. La colonne vertébrale est la rue des Eaux-Vives. Tout le long se trouve divers restaurants et boutiques. Proche du lac, du centre-ville et de parcs magnifiques, il offre une palette de restaurant plus abordables que sur les quais, aux univers culinaires très divers.

Rive et les rues basses. La rue du Marché qui se transforme en rue de la Croix-d'Or en allant vers Rive représente la principale artère commerçante de la ville. Elle se révèle bondée le samedi. En Suisse, presque tous les magasins sont fermés le dimanche et il faut se dépêcher de faire les courses avant 18h le samedi. Les « rues basses » sont réputées pour offrir un composite intéressant de bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles ainsi que des réalisations plus récentes. On apprécie tout comme les Genevois la place du Molard et ses pavés joliment illuminés le soir. C'est un très bon endroit pour prendre un verre en terrasse et profiter de l'ambiance bigarrée du lieu entre néoclassique et médiéval. On peut également déguster un plat dans l'un des restaurants de la place ou entrer directement dans Globus, l'un des deux grands magasins de la ville, qui propose une excellente restauration au rez-de-chaussée et des rayons de vêtements bien garnis dans les étages.

Sur les Eaux-Vives. Les Eaux-Vives étaient au début du XIXe siècle une commune séparée de Genève. Il s'agissait d'un village de pêcheurs installé aux abords du lac avec plusieurs pontons où étaient arrimées leurs barques, dont le port Noir d'où partent encore les Mouettes vers la rive droite. Les rives du lac étaient alors des grèves non aménagées. Il y avait également des artisans qui occupaient les rues hautes du quartier et dont certaines des arcades sont encore visibles, notamment rue Maunoir. Le quartier se modifie surtout après les révolutions européennes des années 1840-1850, lorsque les familles aristocratiques viennent chercher dans la paisible Suisse un refuge face aux turpitudes de la création des États-nations. Le grand homme politique genevois James Fazy donne une impulsion urbaine sans précédent à la ville et transforme la rade. Le long de la nouvelle allée qui longe le lac, les maisons se construisent pendant toute la fin du siècle. Ces grandes demeures parfois excentriques, « les maisons de maître », appartiennent à de riches familles locales et européennes. Citons deux beaux exemples de cette architecture balnéaire : la maison Royale (48, quai Gustave Ador, 1885) sur la rive gauche de la rade et sur la rive droite l’hôtel Beau rivage (13, quai du Mont-Blanc, 1865) appartenant au quartier des Pâquis. La ville devient un lieu de villégiature privilégié des grands bourgeois et de l'aristocratie européenne qui ne trouvent plus le repos dans une Europe en prise aux révolutions sociales de la seconde moitié du XIXe siècle.

Cette touche balnéaire se concrétise avec les premiers bains aux Eaux-Vives, créés par la société des Bains du Soleil et du Lac en 1916. La marque du quartier aujourd'hui est à la fois très urbaine et lacustre comme son pendant de la rive droite, les Pâquis. Le quartier des Eaux-Vives est des plus agréables, il est préservé par ses magnifiques parcs. C’est aussi dans ce quartier que vous trouverez la toute nouvelle plage publique de Genève aménagée en 2019.

Grottes, Pâquis et Nations

Évoquer en quelques mots à la fois les quartiers des Grottes, des Pâquis et des Nations ? Sur la rive droite, c'est le camp de base des citoyens du monde. Ils constituent le point commun entre ces trois quartiers, qui sont réellement multiculturels. Le quartier des Grottes est caractérisé par son côté populaire et solidaire, celui des Pâquis par son aspect cosmopolite et vivant, enfin le quartier des Nations donne à Genève cette dimension vraiment internationale, par la présence du siège européen de l’ONU, du HCR, de la Croix-Rouge internationale et de deux cents autres organisations internationales. Les superbes parcs, dans le prolongement des Pâquis, s'étirant sur les rives du Léman puis conduisant à la place des Nations, point d'entrée de l’ONU, méritent largement une visite. Le Jardin botanique, en face de la WTO (OMC), est un petit paradis végétal, superbe, pour enfants et parents.

Le quartier des Pâquis. Les Pâquis situés sur la rive droite du lac Léman étaient jusqu'au XIXe siècle séparés de Genève. Ils doivent leur nom aux pâturages descendant jusqu’au Léman et appartenant à la commune de Petit-Saconnex. Des fortifications placées sur l'actuel boulevard du Mont-Blanc délimitaient le quartier. C'est un quartier dont l'urbanisation s'est faite au début du XIXe siècle, lorsqu'en 1850 les Pâquis sont rattachés à Genève et deviennent l'un de ses faubourgs. C'est cette urbanisation tardive qui donne l’homogénéité architecturale des rues formant les Pâquis. Déjà à l'époque, des hôtels et auberges s'implantent autour de la porte de Cornavin, point de convergence entre les routes desservant la Suisse et la France voisine. Avant de se rendre à Genève rive gauche, on s'arrête dans le quartier pour se remettre de son voyage et pour y passer la nuit. De plus, la situation au sud de la berge va très vite devenir un lieu de prédilection pour accueillir des hôtels de luxe qui s'implantent sur ces nouvelles terres face au lac. Parallèlement à cet aspect balnéaire, l'intérieur du quartier s’octroie les plaisirs : casinos, puis estaminets et finalement maisons closes apparaissent au début du XXe siècle. L'identité du quartier est marquée par ces contrastes, un savant mélange d'élégantes maisons bourgeoises, de palaces où séjournent les familles aristocrates et de ruelles chaudes où s'encanailler. Depuis les années 1860, l'ambiance a bien changé ! Le quartier constitue un centre touristique majeur, rassemblant hôtels, restaurants, loisirs et lieux branchés, chargés d’ambiances à la fois électriques et très diverses. Les restaurants proposent un large choix de cuisine originaire des quatre coins du monde. Le quartier concentre également de nombreux hôtels, dotés d'une large gamme de prix. Le quartier actuel des Pâquis est traversé par la rue du même nom, le long de laquelle se succèdent les bars, restaurants de tous horizons aux saveurs épicées et lieux branchés. La rue de Berne marque aussi l'entrée du red district, très contrôlé mais qui peut surprendre par le manque de transition avec les rives chics du quai du Mont-Blanc. La mixité culturelle du quartier favorise l'implantation de restaurants aux saveurs mondiales. Un univers hétéroclite qui représente la diversité culturelle de Genève.

La principale gare Genève, la gare Cornavin doit sans doute son nom aux vignes épiscopales cultivées jadis. Elle est un véritable carrefour pour l'ensemble des lignes de transports publics, au croisement de la remontée du pont du Mont-Blanc et de la rue de Lausanne, qui couvrent des destinations régionales, nationales et internationales. Centre névralgique de tout le quartier, il transite ici environ 15 000 personnes par jour. La gare accueille une galerie souterraine avec de nombreux magasins dont certains sont ouverts plus tardivement que d'ordinaire à Genève. Lors de l'une de ses rénovations dans les années 1930, les gravas accumulés lors de la démolition ont permis de donner naissance à Genève Plage sur la rive opposée. De ses multiples rénovations, elle a conservé sa façade et ses peintures murales, chères au cœur des Genevois et qui méritent d'arriver en avance pour les observer. Devant cet ensemble imposant, la traversée de la place, par le passage des Alpes, permet de rejoindre le quartier atypique des Grottes (à l'opposé du lac), tandis que la rue James Fazi, que croise la rue Chantepoulet, mène au quartier Saint-Gervais. La rue de Cornavin descend vers le Rhône pour rejoindre les petites rues entourant le grand magasin Manor (que les Genevois appellent la placette, à cause de la place De-Grenus). Ces ruelles centrales sont l'occasion d'une balade shopping et d’une promenade jusqu’aux quais des Bergues et les petites îles aménagées sur le Rhône comme l’île Rousseau, le pont de la Machine ou les quais de l'île. En amont, l'avenue de France, puis la route de Ferney rejoignent l'autoroute qui contourne Genève vers la France, et le lac Léman vers le reste de la Suisse.

Promenez-vous le long du quai du Mont-Blanc pour admirer le lac, qui longe le petit port de plaisance avant les Bains des Pâquis. Après la jetée, celui-ci est prolongé par le quai Wilson, s'étirant sur les rives, en face du palais du même nom, ancien siège de la Société des Nations. Il conduit ensuite au magnifique parc de la Perle du Lac (premier des six parcs composant l’ensemble des parcs de Monrepos). Par temps clair, ce parc offre un panorama somptueux sur le massif du Mont-Blanc. Il comprend la villa rose Lammermoor, siège des Hautes Études internationales, la villa Bartholoni, abritant le musée des Sciences, comme le bâtiment de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Ces élégantes maisons bourgeoises du XIXe siècle ont été reconverties en hôtels et palaces de luxe, la gare concentre les hôtels de moyenne gamme, les quartiers plus populaires (les Pâquis et les Grottes) des hôtels pour petits budgets et auberges de jeunesse.

Le quartier des Grottes n'a rien d'une cavité ou même d'une grotte. Son nom provient d'une petite rivière souvent boueuse, le Nant des Crottes, qui fut rebaptisée au XIXe siècle en Nant des Grottes. C'est un quartier assez atypique qu'il faut traverser à pied pour en comprendre les fondements urbanistiques et la vocation participative de ses habitants. Ceux-ci sont viscéralement attachés à leur petit quartier d'immeubles populaires rénovés début du siècle et de nouvelles constructions issues des années 1980. En effet, ce quartier avait mauvaise réputation au début du siècle. Il accueillait une foule d'immigrants et parmi eux, des réfugiés politiques recherchés par les polices de toute l'Europe (Kropotkine et Lénine y auraient séjourné). La ville comptait le détruire mais les différents projets n'aboutirent finalement pas et les années 1970 virent les Grottes devenir un quartier de squats et de lieux autogérés. Bref, un monde alternatif à la marge d'une Genève au faîte de sa gloire financière. Cette identité de squats reste très forte dans ce quartier profondément solidaire. On assiste cependant dans les années 1980 à la construction des maisons des Schtroumpfs (rue Louis Favre), des immeubles construits selon les principes architecturaux de Gaudí sans angles droits qui ressemblent à des champignons de couleur, ainsi qu'à la rénovation des façades (ce qui a donné les jolies couleurs pastel des murs). La rue des Grottes est l'épine dorsale de ce petit coin où de la rue Sibérie à la rue de Faucille, l'ombre de la révolution n'est jamais loin. Les Grottes sont donc aujourd'hui cet ensemble de petites rues arborées, de cours communicantes, de lieux associatifs, de boutiques autogérées et du charmant parc des Cropettes qui suscitent tellement l'adhésion de ses habitants. Un univers à part qu'il faut arpenter en s'immergeant totalement dans l'identité curieuse (pour Genève) du quartier. C'est le quartier alternatif de Genève avec de nombreux espaces autogérés.

Le quartier des Nations, à l'extrémité de la rive droite, jouxtant le Conservatoire, le Jardin botanique, le parc de l'Ariana et le musée du Verre et de la Céramique, occupe la colline surplombant le Léman. En face, le Salève, les Alpes et le mont Blanc offrent un magnifique panorama. C'est le quartier de la Genève internationale et le meilleur lieu pour parler diplomatie, santé, économie ou droit. C'est donc dans ce décor que se sont implantés à partir de 1945 (et auparavant la Société des Nations) les grandes institutions du multilatéralisme, ONU en tête mais aussi HCR et OPI (propriété intellectuelle). Ces organisations situées autour de l'avenue de France et du parc de l'Ariana sont aussi des lieux de visite comme le musée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ou le bâtiment du palais des Nations. La place des Nations et son emblématique chaise à trois pieds (en référence à l'appui contre les mines antipersonnelles) est le cœur des rassemblements citoyens internationaux, autour des 192 drapeaux qui la bordent. Le quartier est jeune, dynamique, multiculturel, et beaucoup de délégués du monde entier logent dans le secteur. Le Jardin botanique, que les Genevois appellent aussi jardin de l'ONU avec ses animaux et sa serre, est plébiscité par les enfants, pendant que les parents profitent de la vue exceptionnelle. Prégny-Chambésy et son domaine des Penthes avec le musée des Suisses dans le monde est à deux pas. Mis à part les organisations internationales et quelques établissements, le quartier est assez vide de boutiques et il faut retourner vers le centre, ou sur l'avenue de Lausanne, pour retrouver un peu plus d'activité shopping et des restaurants.

Les quartiers proches de l'aéroport sont situés en partie à Genève (Petit et Grand-Saconnex) et dans ses environs (Vernier). L'aéroport se trouve également tout près de Meyrin et du CERN. Aux alentours de l'aéroport, on trouve essentiellement une zone de grands commerces, Emotions Airport Shopping (ouvert le dimanche), Migros, Balextert, Ikea et des bureaux. Les restaurants sont regroupés près ou dans l'aéroport (Swiss Chalet, Montreux Jazz Café, L’Olivo, L’Altitude) et sur les communes alentour, Petit et Grand-Saconnex (Café du Soleil) puis un peu plus loin : Vernier et Satigny (café de Peney). C'est aussi l'endroit des musées et des événements avec le centre Palexpo qui accueille l'emblématique Salon de l’automobile GIMS, ou l'Arena et ses spectacles internationaux d'artistes en vogue.

Carouge

Elle est parfois surnommée le « Greenwich Village » de Genève. À 10 minutes en tram de la place Neuve, Carouge possède sa personnalité bien à elle. Elle est à part et sait cultiver sa différence. Carouge a un statut particulier dans l’histoire de Genève et son canton. Petite ville détachée de la rive gauche par le cours de l’Arve, elle fut construite au XVIIIe siècle sur ordre du roi de Sardaigne pour concurrencer Genève.
À l’origine, elle était formée de quelques maisons et appartenait au hameau de Lancy. Entre 1772 et 1783 se développe une ville nouvelle et ouverte à l’urbanisme piémontais moderne, sans fortification ni rempart, avec des rues alignées et de vastes places. Elle prônait la liberté, la tolérance. Aujourd’hui encore, cette ouverture d’esprit coule dans ses veines. Elle est appréciée pour son dynamisme culturel, sa taille à dimension humaine, ses boutiques tendance de mode et d’artisanat, ses galeries d’art et de design, ses auberges et cafés, sans oublier ses terrasses qui longent la place du Marché.
Le nom de Carouge viendrait de quadruvium, « carrefour », au centre duquel Sigismond fut couronné roi des Burgondes en 516. Elle garde cette qualité de ville ouverte, après avoir été tantôt française, italienne et sous la tutelle de Genève, elle affirme son identité singulière. Phénomène rare en sa position de frontière, elle n’a jamais eu de fortifications. Actuelle commune du canton de Genève, elle a été souvent assimilée à un quartier de la cité de Calvin. Les Genevois et les artistes aiment s’y promener pour humer un air un peu différent.
Dès le XVIIIe siècle, des privilèges sont accordés aux étrangers pour favoriser leur installation et ainsi dynamiser l’économie de Carouge. Le pouvoir turinois en fait un îlot de tolérance civile avec 143 auberges et cabarets en 1792, mais aussi religieuse puisque s’y installent catholiques, francs-maçons, protestants, juifs… Grâce à sa position stratégique au bord de l’Arve qui permettait le transport de marchandises sur l’axe Rhin-Rhône, sans passer par Genève, et son pont de l’Arve (véritable carrefour routier en direction de l’Ain et de la Savoie), Carouge deviendra un important centre du commerce et de l’artisanat. Elle est élevée au rang de ville royale en 1786 par le roi Victor-Amédée III. Cédée en 1816 par le traité de Turin, elle devient une des communes du canton de Genève. En 1862, elle sera la quatrième ville européenne avec Genève à posséder un omnibus sur rail tiré par des chevaux (ancêtre du tram). Depuis, elle est devenue une ville industrieuse tout en préservant le cœur de sa ville ancienne où il fait bon se promener le long du canal et dans les rues ombragées. Classée « ville d’importance nationale », elle est un exemple unique en Europe d’urbanisme postmédiéval. La ville s’est construite et développée de part et d’autre de la rue Ancienne qui la traverse depuis l’anse de l’Arve en diagonale. Le style architectural de la ville ancienne est populaire avec une façade de crépi gris à un étage, des fenêtres à arcades au rez-de-chaussée (abritant souvent un atelier) et rectangulaires à l’étage et un côté cour avec escalier à coursive et jardinet. Au cours des XIXe et XXe siècles, les constructions seront rehaussées et transformées. Carouge compte encore de nombreuses maisons historiques dont la maison Montanrouge (1789) qui abrite le musée de Carouge depuis 1984 (œuvres d’artistes locaux, faïences, poteries, peintures).