Avec une superficie de 40 900 ha, le Parc national de la Kibira est le plus vaste du Burundi après celui de la Ruvubu, mais son existence est plus ancienne, puisque dès 1933 les autorités coloniales belges lui ont conféré un statut spécial (réserve forestière), confirmé en 1980 par décret.

A des altitudes variant entre 1 600 m et 2 666 m (mont Teza, deuxième sommet du pays), ce parc protège un beau massif forestier de montagne qui couvre les versants ouest et est de la crête Congo-Nil, dans toute sa partie septentrionale. Au sud, en effet, vers Mugongo et plus bas vers le mont Heha (2 670 m), la crête est encore haute et les forêts montagnardes présentes, mais elles ne sont pas comprises dans le périmètre du parc national.

Un parc très étendu. Partant des environs de Bugarama au sud, le parc s'étire sur près de 80 km de long vers le nord, encadrant sur 5 à 7 km de large toutes les hauteurs de la crête, et il se prolonge au Rwanda par la forêt de Nyungwe, elle aussi protégée. Quatre provinces se partagent ce vaste territoire naturel : d'un côté, Bubanza et Cibitoke dans la partie occidentale, la plus abrupte avec les monts Mirwa qui dévalent en pente forte de la crête à la plaine de l'Imbo, plus de 1 000 m en contrebas (donc peu de chemins d'accès) ; et de l'autre côté, Muramvya et Kayanza dans la partie orientale, là où la crête se rattache aux hauts plateaux sans escarpement net (chemins d'accès plus nombreux).

Une réserve de biodiversité menacée. La caractéristique principale de la Kibira est sa forêt ombrophile d'altitude, qui bénéficie sur les sommets les plus hauts des conditions pluviométriques idéales pour se développer (1 800 à 2 000 mm d'eau par an). On se trouve là devant les derniers vestiges de la forêt dense que l'on rencontre dans tout le complexe afro-montagnard du rift albertin (au Kivu-Ruwenzori en RDC, et à Nyungwe au Rwanda), et qui constitue un milieu de développement faunistique et végétal unique.

La forêt de la Kibira a été éprouvée par la guerre et la dégradation du Parc est une réalité bien installée. L'INECN estime que près d'un quart de la superficie du Parc (soit 10 000 ha) a été détruit entre 1993 et 2003, par défrichements ou abattage illégal des arbres. Ceci menace la biodiversité de cet espace, mais aussi a des effets indirects sur la qualité des sols (érosion) et la régulation des cours d'eau du pays. La Kibira est en effet le château d'eau du Burundi (près des trois-quarts des eaux burundaises proviennent de ses sommets, dont la Ruvubu qui prend sa source à Ngongo, près de Rwegura) et la coupe des arbres déséquilibre les régimes de certaines rivières des bassins du Nil et du Congo.

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