MOSQUÉE KALENDERHANE (KALENDERHANE CAMII)
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L’édifice était au départ un ancien établissement thermal, sur les ruines duquel une église absidiale est construite au VIe siècle, qui allait être agrandie au VIIe siècle. Les vestiges de celle-ci possèdent l’unique scène religieuse en mosaïque datant d’avant l’iconoclasme : une présentation au Temple où les figures de la Vierge, de Jésus et du prêtre Siméon sont parfaitement conservées. L’église actuelle date de la fin du XIIe siècle. Des fresques représentant la Vierge Kyriotissa, ainsi que d’autres peintures illustrant le cycle de la vie de saint François d’Assise ont été découvertes dans la chapelle sud-ouest. Le portrait en pied du saint et les dix scènes qui l’entourent ont été probablement peints vers 1250, pendant l’occupation latine. Mehmed le Conquérant, peu après la prise de Constantinople, affecte l’église aux derviches Kalender servant dans l’armée ottomane, et elle prend ainsi le nom de Kalenderhane, signifiant « maison des Kalender ». A la suite des incendies de 1718 et de 1727, Beşir Ağa, grand eunuque du sérail, transforme l’édifice en mosquée. Édifice bâti sur un plan cruciforme, la nef centrale est recouverte d’une coupole et les autres espaces latéraux sont voûtés de berceaux en brique et mortier. Les murs sont montés en pierre de taille et en brique. Des fragments du pavement en mosaïque ont pu être mis à jour. La nef est revêtue de plaques de marbre coloré et les piliers de chaque côté de l’ancienne abside sont décorés de bas-reliefs en assez bon état.
