" Benvinguts en Perpinya la catalana ", bienvenue à Perpignan la catalane, pouvez-vous lire sur les panneaux aux entrées de la ville. La cité vous annonce la couleur ! Et quelles couleurs... Le sang et l'or de son drapeau tout d'abord avec sa légende de Guifré el Pelut, Comte de Barcelone qui trempa les doigts dans son sang pour les apposer sur son bouclier d'or, le bleu de son ciel, les ocre et rouges de ses façades, les verts, jaunes et orangés des étals de la place de la République ou de la place Cassanyes, et puis les couleurs de ses habitants, preuve s'il en fallait que Perpignan est une ville de métissages où les peuples se sont croisés ou bien encore sédentarisés. Une ville qui bouge, ouverte vers le monde avec son histoire tiraillée entre France et Espagne où l'identité est un credo. Oui, les Perpignanais sont fiers d'être Catalans et d'appartenir à ce peuple qui a toujours accueilli les apatrides, les gens sans terre et les persécutés, d'ailleurs, S. Dali avait surnommé la gare de Perpignan " le centre du monde "... Et puis écoutez cet accent rocailleux qui chante comme un vif torrent, régalez-vous, vous êtes dans le Sud !

Un concentré d'histoire

Perpignan concentre un grand nombre de visites, notamment pour remonter l'histoire du " royaume de Mallorca " et de l'âge d'or de la cité catalane. À commencer par le palais qui était à la fois la forteresse de la ville et la résidence des souverains de Majorque au XIIIe siècle. Carré, bardé de six tours, il domine la ville et s'ouvre sur une gigantesque cour centrale qui donne sur les appartements royaux. L'architecture austère est relevée par quelques éléments gothiques et méditerranéens. En 1349 c'est la fin de la dynastie, mais le palais reste occupé. Durant le Grand Schisme, le pape Benoît XIII s'y réfugie en 1408 et pendant l'occupation du Roussillon, Louis XI assiège la cité. Deux siècles plus tard, après l'annexion du Roussillon, Vauban doit consolider la citadelle. Aujourd'hui, la partie basse est toujours occupée par les militaires. Quant à la partie la plus ancienne, elle sert de cadre à de nombreuses manifestations culturelles tout au long de l'année et les jardins suspendus sont un écrin d'exception pour les nombreux concerts organisés chaque été.

La prospérité du royaume se retrouve également dans de nombreux édifices du centre-ville. Il faudra notamment s'arrêter à l'Hôtel de Ville, l'ancienne Maison des Consuls et dont la cour intérieure accueille un bronze de Maillol, La Méditerranée. Vous apprécierez également les gargouilles et la luxuriance des décors. Vous vous baladerez ensuite à la découverte de la Casa Julia, du palais des Corts ou de la Casa Xanxo. Cette dernière est la Maison d'art et d'histoire de Perpignan et l'une des rares maisons gothiques encore existantes. Construite en 1507 par le riche drapier catalan Bernat Xanxo, elle se fait le reflet de sa belle réussite commerciale. On retrouve dans la demeure de nombreuses représentations de lui et son épouse Élisabeth. Cette demeure n'a subi que peu de modifications au cours des siècles, la façade récemment rénovée conserve une frise sculptée du XVIe siècle représentant les 7 péchés capitaux et l'enfer. À l'intérieur en rez-de-chaussée, de belles voûtes gothiques et un élégant patio. À l'étage, les salons sont plutôt en mauvais état, mais on se laisse happer par l'ensemble et les multiples détails, les plafonds sont d'une grande beauté. On peut y voir l'imposant plan en relief de la ville de Perpignan, copie de celui réalisé sous Louis XIV, l'original se trouve au musée des Invalides à Paris.

Après avoir jeté un oeil à l'ancienne université, qui accueille aujourd'hui les archives de Perpignan, à l'hôtel Pams au style XIXe siècle, direction la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, consacrée en 1509 et érigée en cathédrale en 1601. Elle est caractéristique du gothique méridional, style architectural présent particulièrement en Catalogne aux XIVe et XVe siècles.

Du Castillet aux musées, des visites incontournables

Non loin de la cathédrale, on trouve le Castillet, l'emblème de Perpignan ! Avec ses allures de petit château, il est en fait une des portes de la ville. Bâti à la fin du XIVe siècle (1368), il fut remanié sous Louis XI afin de renforcer sa vocation première, celle d'un organe de défense de la cité. On y contrôlait toujours son accès, puisque c'est à ce moment que lui fut accolée la porte Notre-Dame (1475). Mais la mutation du symbole de Perpignan ne s'arrête pas là. En effet, Charles Quint va ajouter sa pierre à l'édifice. De tour de guet, le petit château va devenir prison avant de retrouver enfin, au XXe siècle, une vocation plus agréable. Sous ses mâchicoulis, étonnement allongés, et son clocheton au dôme rose, il accueille l'exposition " Histoire de Perpignan " de la Casa Pairal qui comporte trois salles consacrées à l'histoire de la ville. On découvrira des pièces de mobiliers uniques, intégrées dans des reconstitutions de chambres ou de cuisines des XVIIIe et XIXe siècles. Avant de quitter l'édifice, il serait dommage de ne pas grimper jusqu'à la terrasse du donjon. De là vous attend un superbe panorama à 360° sur la cité, le Canigó et ses environs.

D'autres musées sont disséminés à travers la ville. Il ne faudra surtout pas louper le musée d'art Hyacinthe-Rigaud pour en savoir plus sur ce portraitiste à la cour de Louis XIV, le peintre catalan Hyacinthe Rigaud ou s'émerveiller devant des oeuvres de Géricault, Picasso, Dufy ou Maillol. Celui d'Histoire naturelle fera lui le bonheur des familles, alors que pour ravir les petites filles, il faudra prévoir un détour par le musée des Poupées Bella, célèbres avant les Barbie et fabriquées entre 1946 et 1984 à Perpignan.

Le rendez-vous des amoureux de la photographie

Rendez-vous international majeur du photojournalisme, le festival Visa pour l'Image, créé en 1989, réunit tous les ans à Perpignan dans différents sites du centre-ville des photojournalistes du monde entier (3 000 professionnels accrédités de 58 nationalités différentes) avec une trentaine d'expositions, des colloques et rencontres en présence des agences et des grandes marques de la technologie photographique. Une occasion toute trouvée pour poser ses valises dans la cité catalane. En soirée, des projections relatant des faits les plus marquants de l'année sont organisées au Campo Santo avec retransmission en direct sur la Place de la République (si cela ne va pas en l'encontre de différentes mesures sécuritaires imposées par l'actualité). Rendez-vous incontournable des amoureux de la photographie, le festival reçoit plus de 230 000 visiteurs chaque année. Également outils pédagogiques, les expositions restent ouvertes spécialement pour les groupes scolaires en présence de professionnels du photojournalisme, durant une semaine après la date officielle de clôture du festival. C'est ainsi que près de 8 000 élèves de toute la France, mais aussi de l'étranger peuvent visiter, chaque année, les expositions commentées par des acteurs du monde de la photo. Un événement incontournable.

 

Infos futées

 

Quand ? Le soleil omniprésent et la douceur du climat permettent de profiter toute l'année de la richesse du patrimoine architectural et culturel, de la diversité géographique entre mer et montagne, et des produits du terroir catalan. Pour assister à l'édition 2019 du festival Visa pour l'Image, rendez-vous entre le samedi 31 août et le dimanche 15 septembre.

 

S'y rendre. En voiture (autoroute A9 depuis Narbonne, sortie 41), en train (gare TGV) ou en avion (aéroport de Perpignan-Rivesaltes), tout est possible.

Trouvez votre vol au meilleur prix - Comparez

Réservez vos billets de trains - Réservez

Louez votre voiture au meilleur prix - Comparez

 

Utile. Pour préparer au mieux son voyage.

OFFICE DU TOURISME DE PERPIGNAN - Plus d'informations sur le site

SITE OFFICIEL DE VISA POUR L'IMAGE - Plus d'informations sur le site

Réservez votre hôtel aux meilleures conditions - Comparez

Comparez les meilleures offres de campings - Comparez

Visitez la France avec des guides passionnés - Réservez

Trouvez une activité culturelle ou sportive - Trouvez