Une reconnaissance historique

Officiellement reconnus comme étant uniques au monde, les Volcans et Forêts de la montagne Pelée et les Pitons du nord de la Martinique sont donc désormais inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco pour leur caractère exceptionnel, leur biodiversité et leur géologie uniques. Les massifs volcaniques et forêt du nord de la Martinique abritent en effet près des deux tiers de toute la flore autochtone de l’île, y compris 30 des 37 espèces endémiques strictes de l’île. Représentant 14 000 hectares de superficie, soit 12 % du territoire martiniquais, cet ensemble géologique et forestier fait partie des mieux conservés des Petites Antilles, abritant de nombreuses espèces endémiques. La Martinique possède ainsi la plus longue étendue continue de forêts, de la mer aux sommets volcaniques, une caractéristique qui n'existe plus dans les autres îles des Petites Antilles. Avec cette reconnaissance, la Martinique s’engage à valoriser et préserver ces merveilles.

L’île désignée Réserve de Biosphère Unesco

En 2021, déjà, la Martinique avait été désignée Réserve de Biosphère de l’Unesco et donc reconnue pour sa biodiversité exceptionnelle et ses modes de vie et ses traditions en symbiose avec la nature. Un combat de longue haleine pour faire reconnaître les atouts naturels de « Madinina » qu’a mené pendant plusieurs années l’association Martinique Réserve de Biosphère. Cette distinction permet à la Martinique de bénéficier d’une zone de protection rapprochée pour ses qualités uniques. Rejoindre le réseau des Réserves de Biosphère ouvre en effet de nouvelles portes. Déjà d’un point de vue écologique, l’île intègre le réseau des îles de la Caraïbe. Ces dernières travaillent sur des problématiques communes telles que le fléau des sargasses, les répercussions liées au changement climatique, l’éducation au développement durable… Elles vont donc pouvoir unir leurs connaissances et échanger sur leurs expériences en la matière de manière à pouvoir encore améliorer les pratiquées liées au développement durable. Elles vont également pouvoir choisir leurs axes de coopération et les rattacher à des programmes de recherche communs, et ainsi avoir accès à des financements nouveaux pour mener à bien des projets innovants. C’est aussi un fantastique levier en termes de notoriété et de rayonnement à l’international, permettant à la Martinique de communiquer avec tous les pays qui ont des Réserves de Biosphère.

Le Programme Homme et Biosphère

Le programme MAB (Man and Biosphere) créé en 1971 est l'un des plus importants de l'Unesco. Cette démarche de coopération a permis de constituer un réseau international des Réserves de Biosphère (738 Réserves de Biosphère dans 134 pays), un réseau régional (15 Réserves de Biosphère dans les pays de la Caraïbes) et un réseau national (16 Réserves de Biosphère, dont 3 ultra marines). L'appartenance à ces réseaux facilite la coopération, les échanges et la promotion d'expériences positives, de bonnes pratiques, de savoir-faire, la diffusion de matériels pédagogiques, etc. Les Réserves de Biosphères constituent de formidables bibliothèques de démonstrations et d'acquis dans tous les domaines du développement durable.