Match de Sepak takraw © Shahjehan -shutterstock.com.jpg
Randonnée dans la forêt © FredFroese - iStockphoto.com.jpg

Le football… anglais avant tout !

On le sait peu, mais les Thaïlandais sont des fous de football. Tous les matchs de Premier League, la première division anglaise, sont diffusés en Thaïlande et même le championnat national (pourtant d’un niveau quelconque) attire de nombreux supporters dans les stades du pays. Et les Thaïlandais ne se contentent pas de regarder les matchs. Si les fans parient beaucoup d’argent sur les plateformes de paris en ligne avant chaque match anglais, les grandes fortunes du pays n’hésitent pas à mettre la main au portefeuille. Parfois même au plus haut niveau de l’État. Ainsi en 2007, l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra est devenu propriétaire de Manchester City, après avoir tenté de racheter le club de Liverpool quelque temps auparavant. S’il l’a revendu un an plus tard au fonds souverain d’Abu Dhabi, il a donné des idées au milliardaire thaïlandais d’origine chinoise Vichai Srivaddhanaprabha, fondateur de King Power (le duty free thaïlandais), qui a racheté le club de Leicester en 2010 qui végétait alors en deuxième division. Déjouant tous les pronostics, il est monté en Premier League et s’est offert la couronne de champion d’Angleterre en 2016 ! Avant de voir son équipe disputer la prestigieuse Ligue des Champions la saison suivante. Srivaddhanaprabha est alors devenu une véritable légende dans les Midlands de l’Est et… en Thaïlande évidemment ! Victime d’un accident d’hélicoptère à cause du vent juste après avoir décollé de la pelouse de son stade british, il est décédé le 27 octobre 2018. C’est depuis son fils Aiyawatt Srivaddhanaprabh qui préside aux destinées des Foxes, le surnom de Leicester.

Parmi les investissements thaïlandais dans le football britannique, on peut aussi citer le rachat en 2015 du club historique Sheffield Wednesday, qui évolue en Championship (la deuxième division anglaise), par Dejphon Chansiri, de la famille du géant Thai Union, une multinationale de pêche et de produits de la mer. Ou encore Oxford United qui est tombé dans l’escarcelle de Sumrith « Tiger » Thanakarnjanasut et la célèbre marque de bière locale Chang qui a été le sponsor maillot du club d’Everton pendant de nombreuses années. Conscient de ce marché porteur, les plus grands clubs européens n’hésitent plus à poser leurs sacs de ballons dans cette partie du globe chaque été à l’occasion de très rémunératrices tournées d’avant-saison.

Du badminton et de la pétanque de haut niveau

Badminton. Aujourd’hui, le badminton est en passe de détrôner les sports les plus populaires en Thaïlande. La notoriété de Ratchanok Intanon, plus jeune championne du monde de tous les temps à 18 ans (en 2013), est telle qu’elle rivalise désormais avec celle des grands boxeurs de muay thaï. Le badminton est un jeu explosif, rapide, le volant peut atteindre des vitesses vertigineuses, au-delà des 300 km/h. En Thaïlande, il se pratique partout, et il existe un fabuleux réservoir de joueurs de très haut niveau. Plusieurs champions font partie du top 100 mondial, chez les filles comme chez les garçons.

Pétanque. Oui, vous avez bien lu ! La pétanque est très pratiquée au pays du sourire. C'est la reine mère elle-même qui l'a importée dans le pays après un séjour sur la Côte d'Azur dans les années 1950. Aujourd’hui, le royaume compte plus de deux millions d'amateurs et des milliers de professionnels ! Preuve de l’engouement national, les Championnats du monde de pétanque junior et féminin 2015 ont eu lieu à Bangkok. Et les tournois ont toujours leur place dans les émissions sportives et même parfois dans les journaux télévisés. Il faut dire que les joueurs et les joueuses thaïlandais comptent ces dernières années de très bons résultats dans les compétitions internationales. Bref, la Thaïlande est vraiment l'autre pays de la pétanque !

Des disciplines traditionnelles

Sepak Takraw. Mélange de volley-ball et de football, le takraw (prononcer « sèpake takro ») se joue avec une balle d’osier ou de plastique rigide de 12 cm de diamètre. La règle de base est de garder la balle en l’air sans jamais utiliser les mains. Le jeu est en général plaisant et toujours spectaculaire. Il en existe plusieurs variantes. La version pratiquée le plus souvent, et qui est aussi celle des rencontres internationales en Asie du Sud-Est, se joue par équipe de trois avec un filet de volley-ball placé légèrement moins haut.

Combats de cerfs-volants. Ils se déroulent traditionnellement de mars à mai, à la fin de la saison sèche quand les vents deviennent plus forts. Cerfs-volants « mâles » et cerfs-volants « femelles » se livrent à ces joutes sous les yeux impassibles d’un arbitre. Le jeu consiste à faire dégringoler l’adversaire dans son camp. La femelle, de forme ovale, plus petite que le mâle, est munie d’un anneau ; le mâle, en forme d’étoile, est pourvu de crochets en bambou.

Courses de pirogues. Dans toutes les villes qui s’y prêtent, on peut assister à des courses de pirogues. Le spectacle est animé et coloré, et les bateaux-pirogues peuvent être parfois très impressionnants et compter jusqu’à 100 rameurs.

Une « destination plongée » de choix

La Thaïlande présente, à l’ouest et à l’est de son territoire, deux espaces de plongée privilégiés. La mer d’Andaman qui descend, sur 870 km de côtes, de la frontière birmane et du fameux Burma Banks jusqu’aux rivages de Penang en Malaisie. Puis le golfe de Siam qui, de la frontière cambodgienne jusqu’au sud de Narathiwat, déroule ses 1 800 km de côtes et quelques centaines d’îles et îlots, pas tous habités. Comme ces deux endroits connaissent des moussons différentes (sud-ouest pour la mer d’Andaman, nord-ouest pour le golfe de Siam), il est donc généralement possible de plonger dans de bonnes conditions toute l’année ! La meilleure saison pour la visibilité est de décembre à mars du côté de Phuket et entre mars et mai autour de Koh Samui.

Avec une température moyenne supérieure à 26 °C et une clarté tropicale impressionnante, les eaux thaïlandaises offrent partout une faune et une flore marines très riches. Un spectacle et une variété de couleurs qui ne laissent jamais indifférents. La Thaïlande peut être aussi, pour le débutant, un superbe terrain d’apprentissage grâce à la qualité des infrastructures, la convivialité des moniteurs et la diversité des sites de plongée. Pour des cours d’initiation au perfectionnement (Advanced Diver), l’environnement est idéal. Les écoles délivrent l’un ou l’autre des diplômes américains : PADI (Professional Association of Diving Instructor) ou NAUI (National Association of Underwater Instructors). Il vous est conseillé de faire votre choix en fonction de ce que seront vos destinations futures de plongée, même s’il n’existe pas forcément de sectorisation géographique très marquée.

Autour de Phuket, les plages les plus réputées sont Shark Point, Koh Racha, Koh Phi Phi et Koh Doh Mai. Au large, les îles Similan vous permettront une visibilité supérieure à 35 m. Koh Surin et Burma Banks, plus éloignées, sont aussi connues pour le spectacle des raies mantas, des requins et même parfois du célèbre requin-baleine.

Dans le golfe de Siam, Pattaya, par sa proximité avec Bangkok est une base de plongée très courue, ainsi que le point de départ d’excursions vers le parc national de Koh Chang. Plus au sud, la région de Chumphon dispose elle aussi de plusieurs sites renommés : Hin Lak Ngam, Koh Ngam Noi, Koh Ngam Yai et Hin Pae. Enfin, plus au large et autour de Koh Samui, on peut aller promener ses palmes dans le parc national de Ang Thong dans les superbes spots de Koh Pha Ngan et Koh Tao.

Jet-ski, flyboard ou pêche au gros ?

Si la Thaïlande est donc un spot de choix sous l’eau, il y a aussi moyen de se faire plaisir à la surface. Ceux qui veulent taquiner le poisson prennent en général la direction de Pattaya et Phuket. Si l’on peut s’offrir une pêche « tranquille », juste histoire de passer une journée de rêve entre amis sur un bateau, certaines agences proposent des sessions de pêche au gros. Thons, espadons, marlins ou poissons voilier n’ont qu’à bien se tenir. Avis aux amateurs !

Mais Pattaya et Phuket sont aussi très connus pour accueillir de nombreuses petites agences de sports nautiques, motorisés ou non. Et dans ces deux paradis du farniente et du tourisme, la gamme des possibilités y est déclinée sur tous les tons : dériveur, jet-ski (attention, soyez prudent envers les nageurs et pensez aussi aux récifs coralliens, que cette pratique affecte souvent directement), parachute ascensionnel, planche à voile, kayak de mer… Dernière activité à la mode, le flyboard est également très prisé. Bref, sur les plages de Thaïlande, entre un massage et une session de bronzette, pas le temps de s’ennuyer !

Dans les terres aussi, on peut se dépenser

Trekking en forêt et découverte de parcs animaliers. La Thaïlande offre un beau terrain de jeu pour les amateurs de trekking et ne présente aucune difficulté particulière. Des promenades sympathiques en somme, ne nécessitant absolument pas une condition physique exceptionnelle. Marches en forêt, visites de villages de montagnards (plus ou moins authentiques), descente de rivières sur un radeau de bambou, balades à dos d’éléphant… Car ce sera aussi l’occasion de rencontrer des animaux d’exception. On pourra visiter une ferme de crocodiles à Bangkok, caresser des tigres à Chiang Mai, admirer des raies mantas et des tortues luth du côté de Khao Lak, etc. Les possibilités sont nombreuses et souvent uniques en leur genre. Attention, faites toujours très attention à sélectionner les parcs les plus sérieux et les plus soucieux du respect de l’animal.

Golf. Avec plus de 500 000 pratiquants, des milliers de visiteurs occasionnels et plus de 150 parcours, le golf thaïlandais se porte bien, très bien même. À l’instar de quelques autres pays d’Asie du Sud-Est, la Thaïlande est devenue une destination de qualité pour la pratique du golf. En plus ici les prix sont abordables. La plupart des parcours sont situés près des grandes zones de tourisme. Si vous voyagez en famille, vous trouverez facilement un parcours près des plages.