1 300 av. J.-C. – 1 000 ap. J.-C.

Début du peuplement du triangle polynésien

Vraisemblablement issu d’Asie du Sud-Est, le peuplement du triangle polynésien débute entre 1300 et 1100 av. J.-C. par les îles Samoa et les îles Tonga.

300-1000

Les Marquises, nouveau centre de dispersion

Après une pause de plus d’un millénaire, à l’entrée de notre ère chrétienne, le peuplement du triangle polynésien se poursuit par les Marquises vers l’an 300, qui deviennent alors un nouveau centre de dispersion du peuple polynésien, le plus vaste territoire qu’une civilisation ait jamais eu. Un immense triangle de 10 000 km est rapidement colonisé. L’île de Pâques est découverte en 400, Hawaii en 500, les îles de la Société en 600, la Nouvelle-Zélande en 850 et les Tuamotu-Gambier vers l’an 1000.

1520

Première découverte occidentale

Entre 1520 et 1779, les explorateurs occidentaux se succèdent dans la conquête de nouveaux territoires du Pacifique. En 1520, lors de sa traversée de l’océan Pacifique, Magellan accoste à l’extrême nord-est des Tuamotu : c’est la première découverte occidentale de ce que constitue l’actuelle Polynésie française.

Ferdinand Magellan © ZU_09 - iStockphoto.com.jpg

1567-1606

Explorations espagnoles

De 1567 à 1569, à la conquête de nouvelles terres australes, l’espagnol Alvaro de Mendaña traverse le Pacifique mais revient bredouille. En 1595, secondé par le navigateur portugais Pedro Fernandes de Queirós, il entreprend sa seconde traversée du Pacifique, du Pérou aux Philippines. Au cours de son voyage, il découvre les îles Marquises et laisse aux indigènes un souvenir de son passage plutôt sanglant – sa politique étant de « tirer d’abord, poser les questions ensuite ».

En 1605, Queirós reprend le flambeau de Mendaña, mort au cours de la précédente traversée. En 1606, il découvre plusieurs îles des Tuamotu avant de rejoindre les Nouvelles-Hébrides

1616

En 1616, les Hollandais prennent le relais des Espagnols : Jacob Le Maire et Jan Schouten explorent les Tuamotu.

1722

Un siècle plus tard en 1722, leur compatriote Jacob Roggeveen atteint quant à lui l’île de Pâques, puis Maupiti en repartant vers l’Ouest

1765-1777

Explorations anglaises et françaises

Chez les Anglais, c’est John Byron qui, sur ordre du roi d’Angleterre, alla le premier explorer le Pacifique ; en 1765, il découvre les dernières îles inconnues des Tuamotu. En 1767, Wallis accoste à Tahiti, qu’il baptise d’abord King George’s Island.

Moins d’un an plus tard, Bougainville débarque lui aussi à Tahiti et croyant être le premier à découvrir l’île, il la nomme « la Nouvelle-Cythère ».

En 1769, à la demande de la Royal Society of London, Cook se rend une première fois à Tahiti afin d’observer le passage de Vénus devant le soleil ; il y retournera pour une seconde expédition en 1773, et pour une ultime en 1777.

1788

Célèbre épisode de la mutinerie du Bounty. L'équipage du navire anglais commandé par le capitaine Bligh se mutine pour rester en Polynésie.

1790-1803

Le règne de Pomaré Ier

Après le débarquement des Européens et notamment des mutinés du Bounty, les règles du jeu sont modifiées par l’introduction des armes à Tahiti. En effet, grâce au soutien militaire des mutinés du Bounty, alors devenus de véritables mercenaires, le chef Tu accède au rang de roi de Tahiti. En 1791, il devient ainsi le premier Pomaré d’une longue dynastie. Accueillant les Européens avec bienveillance, il est chassé du pouvoir en 1797 par un soulèvement populaire, mais revient au pouvoir grâce à l’aide des Britanniques.

1790-1820

En parallèle, christianisation et déclin de la civilisation polynésienne

Aux premiers explorateurs succèdent bien vite baleiniers, bandits et pirates de tout poil qui débarquent dès les années 1790 d’Angleterre et de Nouvelle-Angleterre. Les commerçants pillent le bois de santal des îles Marquises, les aventuriers se mettent à échanger armes et alcool contre de la nourriture et du sexe ; une véritable corruption vient s’installer dans les mœurs polynésiennes. Le commerce de l’amour se développe, et les raffineries d’alcool voient rapidement le jour.

Déjà bouleversée, la Polynésie française découvrira bientôt une nouvelle catégorie de visiteurs, tout aussi nuisibles à la préservation de la culture locale. Le 5 juin 1797, trente missionnaires anglais de la London Missionary Society (LMS) débarquent dans la baie de Matavai. En 1801, ils sont rejoints par de nouveaux membres dans l’objectif de « civiliser les sauvages » et de christianiser les îles. Colonisés, opprimés, sans prise avec les nouveaux repères, les Tahitiens sont désorientés. Les nouveaux microbes et les armes font leur travail, et rapidement, la population tahitienne décline. La rougeole, l’influenza, la syphilis ou encore la dysenterie s’abattent sur les îles par épidémies successives. La seule population de Tahiti à l’époque de Cook comptait entre 50 000 et 140 000 individus ; dix ans plus tard, ce ne sont plus que 20 000 individus, puis seulement 6 000 en 1820. Les Marquises, archipel plus isolé, assistent quasiment à l’élimination de leur civilisation ; la population est divisée par cinquante en seulement cent ans. Les bases de la culture traditionnelle et de la civilisation maohis explosent.

1803-1821

Le règne de Pomaré II

En 1803, à la mort de son père Pomaré Ier, Pomaré II – de son vrai nom Vairatoa – accède au trône. Conscient de l’intérêt d’échanges commerciaux avec les Anglais et de la puissance des missionnaires britanniques, Pomaré II impose en 1815 par les armes le code Pomaré et la religion chrétienne lors de la bataille de Fei Pi. Cette guerre marque officiellement la fin de l’attachement du peuple polynésien aux cultes traditionnels, désormais soumis aux règles de la confession protestante. En 1819, Pomaré II se fera d’ailleurs baptiser.

1821-1880

Pomaré III

En 1821, à la mort de Pomaré II, son fils Pomaré III, âgé d’un an seulement, est imposé par les Anglais. Véritable jouet aux mains des missionnaires protestants, il monte sur le trône à l’âge de cinq ans et meurt en 1827 à l’âge de huit ans.

1827

Pomaré IV au pouvoir

Sa sœur aînée, élevée à l’écart des prêtres protestants, lui succède. Cette nouvelle reine, Pomaré IV Vahiné, alors âgée de 14 ans, régnera pendant cinquante ans. Aujourd’hui encore, elle reste populaire pour ses frasques et son goût pour les musiques et danses traditionnelles, qu’elle défendit malgré la forte influence des missionnaires de l’époque. 

De nombreuses luttes d’influence ont lieu durant toute cette période entre Anglais et Français, qui convoitent déjà la Polynésie et espèrent en annexer plusieurs îles. Elles débutent avec le pasteur Pritchard, missionnaire de la London Missionary Society qui, à partir de 1827, tente d’obtenir de la part de la reine Pomaré IV le protectorat britannique. Il y serait probablement parvenu si les Français, en la personne de l’amiral Dupetit-Thouars, ne s’étaient pas interposés.

1836

Expulsion des missionnaires catholiques français à la demande des protestants anglais.

1842

Contrainte et forcée, la reine Pomaré IV signe un traité officialisant le protectorat français sur Tahiti et Moorea.

1843

Les Français s’imposent finalement militairement et le gouvernement, représenté par Bruat, obtient successivement de 1843 à 1900 l’annexion des Marquises, des îles Sous-le-Vent, de l’archipel des Gambier et de celui des Australes.

1852

Départ des missionnaires anglais.

1877-1891

Règne de Pomaré V

En 1877, à la mort de Pomaré IV, l'un de ses fils lui succède pour devenir le dernier roi de cette dynastie, Pomaré V. En 1880, il abdique et laisse la place à l’administration directe de la France ; il mourra en 1891.

1914

Les Établissements français d’Océanie (EFO) participent à la Grande Guerre. Le 22 septembre 1914, deux croiseurs allemands bombardent même Papeete ; le marché est détruit et l’on déplore deux morts. En 1916, le premier « Bataillon du Pacifique », formé d’un contingent de mille soldats polynésiens, est envoyé sur les fronts d’Orient et à la bataille de la Marne : trois cents soldats périssent. De retour, une conscience politique s’éveille et des revendications indépendantistes se mettent à s’exprimer. En vain.

1940

En 1940, les EFO rallient la France libre et un nouveau bataillon du Pacifique est formé. En 1942, l'armée américaine installe une base militaire sur l'île de Bora-Bora.

1946-1958

Vers la fin des Établissements français d’Océanie

En 1946 est votée la Constitution de la IVe république. Avec l’arrivée de l’Union française, les EFO passent du statut de colonie à celui de territoire d'outre-mer ; le droit de vote est accordé à ses habitants. Parallèlement, le premier mouvement anticolonialiste se structure : en 1949, Pouvanaa Oopa, membre du premier bataillon du Pacifique lors de la Grande Guerre, est élu député et fonde le RDPT, qui dominera la vie politique dans les années 1950. En 1957, grâce à la loi-cadre Defferre, les EFO deviennent Polynésie française. Un changement d’appellation qui s’accompagne d’un statut plus autonome pour le territoire. Pouvanaa Oopa devient le premier vice-président, et chef d'un gouvernement d'élus locaux. L'assemblée est dotée de compétence accrue. Mais l’instauration en 1958 de la Ve République engendre une forme de mise au pas, avec un renforcement des pouvoirs du gouverneur au détriment de ceux du gouvernement local.

1958

Référendum constitutionnel pour le maintien du statut de territoire d’outre-mer : les Polynésiens votent « oui ».

1959-1960

Ouverture au tourisme

La construction de l’aéroport international de Papeete-Faaa est décidée en 1959 pour favoriser le développement du tourisme, à l’heure où Hawaii, voisine, reçoit déjà 600 000 visiteurs par an. Son inauguration aura lieu le 15 octobre 1960.

1961

De l'atoll à l'atome : début de l’ère du nucléaire

Devant bientôt quitter le Sahara algérien, la France décide de réorienter ses essais nucléaires dans le Pacifique, en Polynésie. En 1961 commencent les grands travaux de l'installation du Centre d'Expérimentations du Pacifique à Mururoa ; deux ans plus tard, le CEP est prêt à fonctionner.

1960-1990

Les Trente Glorieuses polynésiennes

Si le démarrage des essais nucléaires entraîne bon nombre de réactions hostiles, il constitue surtout une manne providentielle pour la Polynésie. L’atoll de Mururoa voit sa géographie transformée, on y construit une ville pour 5 000 habitants. Un site d’essais est également créé à Fangataufa, une base avancée est déployée à Hao et Papeete est choisie comme base arrière. Dans les années 1960, l’argent est versé à la pelle sur les plages de rêve. On ne refuse plus rien ; les ouvriers du chantier font même, dit-on, la fête au champagne tous les week-ends ! Les transferts métropolitains sont en effet généreux, de Gaulle ayant acheté la paix sociale à ce prix. En 1960, la production de phosphate de Makatea est quant à elle à son maximum, et le tourisme fait ses débuts avec le nouvel aéroport. Le Club Méditerranée de Moorea, aujourd'hui fermé, ouvre ses portes, suivi par de nombreux autres établissements. Le tournage de la superproduction hollywoodienne  Les Mutinés du Bounty  ajoute à cela une couche de dollars sur les plages, en embauchant à prix d’or plusieurs milliers de figurants pour plusieurs mois. L’acteur Marlon Brando, séduit par le charme de ces îles, finit d’ailleurs par se marier avec sa partenaire, et il lui achète l’île de Tetiaroa. Les Polynésiens, attirés par le développement économique, affluent en masse vers Papeete, les salaires et le niveau de vie y étant bien plus élevés. L’agglomération connait ainsi une explosion démographique : la population quadruple en trente ans ! Les habitations sont construites à la va-vite, une autoroute, des usines, un port pour conteneurs ; des aéroports et des ports sont bâtis dans de nombreuses îles, ce qui accentue les flux migratoires. Pendant ce temps, l’économie polynésienne poursuit sa diversification : le tourisme se développe – surtout à Tahiti, Bora Bora et Moorea – et la perliculture se perfectionne. Depuis les premières perles expérimentales de 1960, la production dépasse en effet les 4 tonnes en 1995, ce qui en fait le produit d’exportation le plus important en valeur. Des projets d’aménagement du territoire visent à rééquilibrer la répartition des richesses entre Papeete et les îles. Les communications permettent elles aussi de désenclaver les archipels les plus isolés, comme les Australes, les Tuamotu-Gambier et les Marquises.

1977

Sur le plan politique, la Polynésie française adopte un statut d’autonomie de gestion en 1977, et obtient le statut d’autonomie interne en 1984, lui conférant de plus larges pouvoirs.

1980

Après 150 ans d’interdiction, la France reconnaît enfin officiellement la langue tahitienne.

1992-1996

L'après CEP

Après l’arrêt des essais nucléaires en 1992, la Polynésie entre dans l’ère de l’après-CEP. En 1993, un Pacte de progrès est signé avec la France. Mais en 1995, Jacques Chirac est élu président de la République française et décide de la reprise des essais nucléaires à Mururoa. Avec celle-ci, les révoltes indépendantistes et écologistes se réveillent sur le Territoire, mettant le feu à Papeete. La ville, en émeute, est envahie de manifestants venus des quartiers défavorisés, souvent des laissés-pour-compte de la manne financière des essais nucléaires. Les émeutiers indépendantistes saccagent notamment le centre-ville et l’aéroport. Mais, loin de se limiter à la Polynésie française, le tollé est mondial, entraînant des manifestations écologistes un peu partout, et un nouveau surnom pour le président français : « Hirochirac ». Il faut dire que la France est le seul pays développé à continuer des essais réels ; l’Australie, la Nouvelle-Zélande et de nombreuses démocraties occidentales appellent au boycott des produits français. Pour la Polynésie française, le redémarrage du CEP se traduit par un nouvel afflux financier, mais aussi par une chute du secteur touristique. Avec l’arrêt définitif des essais, la France accorde en 1996 une contrepartie financière à la Polynésie, pour dix ans.

Jacques Chirac © 360b - shutterstock.com.jpg

1997-1998

Le phénomène El Niño

En deux ans, El Niño amène son lot de cyclones et de désastres. Le cyclone Martin est le premier de la saison. En novembre 1997, huit personnes d’une même famille sont emportées par les flots sur l’atoll de Bellingshausen, ne laissant qu’une survivante. Le même mois, c’est au tour d’Oséa, qui ravage Bora Bora et sa pointe Matira, et surtout Maupiti, détruite à 90 % lors de son passage dans l’œil du cyclone.

1998

Création de la compagnie aérienne internationale Air Tahiti Nui, desservant alors la France, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et le Japon.

2004

Le territoire se voit accorder le statut de Pays d’outre-mer français. La Polynésie française continue ainsi de gagner en autonomie : elle peut dorénavant signer des accords internationaux avec des États ou des organismes internationaux. En outre, le président du gouvernement de Polynésie française devient « président de Polynésie française ».

2004-2011

Crise politique

Le changement de statut de la Polynésie française en Pays d’outre-mer s’accompagne d’un changement de cap politique : pour la première fois, l’indépendantiste Oscar Temaru prend le pouvoir en 2004. C’est le fameux « Taui », changement tant attendu par certains. Mais la crise politique ne se fera pas attendre, et entre changements d'alliances, motions de censure et alternance pour la présidence, pas moins de 13 gouvernements se succèdent jusqu’en avril 2011 ! Quant à la présidence du territoire, elle est tour à tour attribuée à Gaston Tong Sang (parti « O Porinetia To Tatou Ai'a », soit « Polynésie, notre patrie »), Gaston Flosse (parti « UDSP », Union pour le développement, la stabilité et la paix), et Oscar Temaru (parti indépendentiste « Tavini Huiraatira »).

2007

Prémices d’une récession sans précédent

Après de longues et florissantes années, l’économie connaît en 2007 un fort ralentissement, qui mènera deux ans plus tard le pays en phase de récession. Le PIB polynésien chute en effet de 4,2 % en 2009, et alors que le tourisme à lui seul représente 13 % du PIB marchand des îles, il subit une crise profonde et durable : 221 549 arrivées touristiques en 2006, 218 241 en 2007, et la dégringolade persistera jusqu’en 2013, où le pays n’accueillera que 164 393 touristes. Presque tous les voyants sont au rouge, et tandis qu’une certaine partie de la population n’arrive plus à arrondir les fins de mois, la plupart des métropolitains fraichement débarqués bénéficient de conditions extrêmement avantageuses pour s’installer (défiscalisation, absence d’impôts sur le revenu…). Ces écarts sont à l’origine de tensions dites « sociales », qui gangrènent la Polynésie française.

Touriste à Bora-Bora © Maridav - shutterstock.com.jpg

5 janvier 2010

« Loi Morin » en faveur des victimes des essais nucléaires français en Polynésie française et au Sahara algérien. La France reconnaît officiellement les dommages sanitaires causés par les expérimentations nucléaires.

Avril 2011-mai 2013

Cinquième et dernier mandat d’Oscar Temaru

Un dernier mandat pendant lequel le président de la Polynésie française milite tout particulièrement en faveur de la réinscription du pays sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies.

Oscar Temaru © Zamfir - shutterstock.com.jpg

17 mai 2013

Gaston Flosse est réélu président de Polynésie française. Le même jour, l'Assemblée générale de l'ONU adopte une résolution proposée par Temaru, plaçant la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser.

Gaston Flosse lors d'une campagne électorale aux Marquises (c) Sylvain GRANDADAM.jpg

Septembre 2014

Le président de la République française François Hollande ayant refusé de le gracier dans une affaire d'emplois fictifs pour laquelle il avait notamment été condamné à une peine de trois ans d'inéligibilité, Gaston Flosse perd l'intégralité de ses mandats locaux le 5 septembre. Le 14, Edouard Fritch devient président de Polynésie française.

Février 2016

Visite diplomatique du président Hollande

Le président de la République française François Hollande se rend en Polynésie française : la dernière visite du président français, Jacques Chirac à l’époque, remontait à 2003. Au-delà d'une préparation de terrain pour les présidentielles de 2017, le chef de l’État annonce une aide financière et de nouveaux dispositifs juridiques pour indemniser les Polynésiens victimes des retombées d'essais nucléaires à Mururoa.

François Hollande © G Holland - shutterstock.com.jpg

17 mars 2017

Signature de l’accord de l’Élysée

François Hollande et Édouard Fritch signent à Paris « l'accord de l’Élysée », prologue à « l'accord de Papeete ». Ce texte s'ouvre symboliquement sur la reconnaissance du fait nucléaire et de ses conséquences. Il prévoit notamment l'amélioration de l'indemnisation des victimes des essais nucléaires, la sanctuarisation «au niveau de 2011» de la Dotation Globale d'Autonomie (DGA) destinée à la reconversion économique de la Polynésie après la fin des essais nucléaires, ou encore l'appui financier au service d'oncologie du Centre hospitalier de la Polynésie française.

6 novembre 2017

Emmanuel Macron, président de la République française depuis le 7 mai, reçoit le président de la Polynésie française Édouard Fritch à l’Élysée. Il assure tenir les engagements de son prédécesseur sur les accords de l’Élysée et de Papeete – ce dernier n’étant toujours pas signé.

2018

Ouverture à la concurrence du ciel polynésien et reprise du tourisme

Outre Air France et Air Tahiti Nui, la nouvelle compagnie aérienne French Bee et l’américaine United Airlines desservent désormais le territoire polynésien. Le pays double ainsi sa fréquentation touristique, il progresse de 7,3 % cette année-là et accueille près de 212 000 visiteurs. Parallèlement, la croisière elle aussi a le vent en poupe et fait un bond de 30 % pour le seul mois d’octobre.

Novembre 2022

En novembre 2022, le président Fritch négocie au titre de la solidarité nationale, le financement d'un plan de relance de la Polynésie française et une dotation de 15 milliards CFP sur 3 ans, pour le système de santé polynésien.

En décembre 2022, avec Eric Spitz, haut-commissaire de la République en Polynésie française, le président examine des projets qui soutiennent entre autres le développement d’une agriculture à forte valeur ajoutée économique, sanitaire et environnementale, veille à apporter une réponse à l’urgence en matière de logements, projette la construction de la tour d’arbitrage surf à Teahupo’o pour les compétitions de surf dans le cadre des JO de 2024, veut investir dans la jeunesse via la mise à niveau des structures scolaires, et désire maintenir le renforcement des infrastructures routières, aéronautiques, maritimes, et de défense contre les eaux, notamment dans les archipels éloignés.