Quel budget pour les activités et les sorties en Russie ?

L’entrée dans la plupart des musées russes est très bon marché. En province, elle tourne autour des 150 RUB, et à partir de 250 RUB pour Moscou et Saint-Pétersbourg et les établissements les plus prestigieux. Il faut en revanche parfois compter avec des frais supplémentaires : 100 RUB par-ci pour avoir le droit de prendre des photos, 200 RUB par-là pour visiter une exposition temporaire.
Les seniors et enfants bénéficient presque automatiquement de réductions. Pour les étudiants c’est un peu plus compliqué : selon les structures, le tarif préférentiel peut parfois n’être réservé qu’aux seuls inscrits dans une université russe. Dans tous les cas, il ne faut pas oublier de se munir de tous les justificatifs nécessaires (passeport, carte étudiant ou carte ISIC).

Vestiges de l’époque soviétique, des sportivnaya ploshchadka (littéralement : petite place sportive) parsèment les parcs et allées vertes de Russie. On y retrouve tout l’équipement pour faire de la culture physique en extérieur. Dans certains endroits dont la taille et la forme le permettent, on peut même y trouver des parcours de santé.

Le coût de la vie quotidienne est dans l’absolu moins élevé en Russie que dans les pays occidentaux, et ainsi en est-il donc des prix des denrées au supermarché. Sauf, bien sûr, pour les produits très raffinés dont l’importation en période de sanctions est pour le moins… compliquée. De toute façon, il vaut mieux consommer local, et comme partout, la meilleure manière de le faire, c’est de faire ses courses sur le marché ! Attention, ils ferment généralement à 17h et ne sont pas forcément ouverts tous les jours. Mais on y trouvera de bons produits frais, des spécialités locales et, pour les intéressés, les seuls habits vraiment bon marché du pays (et souvent très kitsch !). Certains, comme celui d’Izmaïlovo à Moscou, sont spécialisés dans la vente de souvenirs. Il ne faut alors pas hésiter à y négocier les prix si vous achetez plusieurs articles.

L’entrée en boîte (lorsqu’elle est payante) est moins chère en Russie qu’en Europe. Cela varie en fonction de l’heure d’arrivée et du line-up. Mais le « face-control » sera d’autant plus sévère… Attention aussi au prix des consos, qui dans certaines boîtes très branchées et courues des « nouveaux Russes » grimpe très vite. Pour ceux qui souhaiteraient éviter ce tracas, le meilleur moyen de s’imprégner d’une joyeuse ambiance locale en Russie, c’est de chercher du côté des concerts. Les Russes sont friands de musique et excellent dans ce domaine. On peut choisir d’aller voir un groupe connu qui joue dans une grande salle (le billet sera moins cher qu’à Paris), préférer un club de jazz, un piano bar, une scène rock, ou même les sous-sols où fleurissent de jeunes groupes punk !

Quel budget pour manger en Russie ?

Si l’affichage en roubles peut être trompeur, les prix dans les cafés et restaurants moscovites et pétersbourgeois avoisinent maintenant ceux des grandes villes françaises. Il faut donc être assez précautionneux dans son choix d’établissement, car la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Le meilleur plan, ce sont les stolovayas (столовая), ces cantines soviétiques qui ont résisté au changement de régime et sont toujours aussi courues. On en trouve partout, souvent sous l’enseigne « Stolovaya n° 1 ». Sans y être incroyable, la nourriture y est nourrissante et surtout, traditionnelle : côtelettes panées po-Kievksi, gretchka, bortsch, etc. On y retrouve tous les classiques de la cuisine populaire russe pour des prix défiant toute concurrence, dans une ambiance authentique.

Le prix des pauses gourmandes et des consommations alcoolisées dépend des maisons, mais il est globalement beaucoup moins élevé que sur le continent européen. La Russie connaît une épidémie fiévreuse de craft beers ! Les bars à bonnes bières ont fleuri dans les centres-ville et la pinte y est généralement moins chère qu’en Europe de l’Ouest, surtout compte tenu de la qualité (compter 250 RUB en moyenne). Les cocktails sont également très à la mode et peuvent être très bien réussis si l’établissement est de qualité. Ils seront un peu moins chers qu’à Paris mais pas très bon marché non plus. De toute façon, il vaut mieux y mettre le prix : la Russie, y compris dans ses provinces les plus reculées, regorge de mixologues très, très doués.

Quel budget pour se loger en Russie ?

Budget. Dans les grandes villes, on trouve assez facilement des auberges de jeunesse très peu chères auprès desquelles on peut réserver des lits via les plates-formes habituelles (Booking, TripAdvisor). Il est ainsi possible de se loger pour 300 RUB la nuit à Moscou. En fait, ces auberges ont quelque peu remplacé les obchejitié, ces foyers pour étudiants et jeunes travailleurs à la mode soviétique. Si les étudiants sont encore logés en cité U, pour beaucoup de jeunes venus des régions et d’autres ex-républiques soviétiques tenter leur chance dans les grandes villes russes, l’auberge de jeunesse a remplacé le foyer et est devenu le moyen le plus économique de se loger : ils s’y installent ainsi à moyen ou long terme. La literie est immanquablement de mauvaise qualité mais on y est bien accueilli. Pour les touristes jeunes pour qui le confort n’est pas la première priorité, c’est vraiment un très bon moyen de s’immerger dans le quotidien russe, de se faire des amis et de pratiquer la langue. En effet, dans certains établissements, il n’y a parfois quasiment aucun touriste !

Mais de manière générale, les prix restent tout de même bien moins élevés qu’en Europe. Pour un lit en dortoir dans une auberge de meilleure qualité, on pourra compter autour des 700 RUB (+/- 10 €), et à partir de 2 000 RUB pour une chambre d’hôtel simple.
Beaucoup de petits établissements, entre la boutique-hôtel et la maison d’hôtes proposent de très bons rapports qualité-prix sans pour autant être bas de gamme. On trouvera ainsi à se loger dans des hôtels charmants et bien tenus pour un budget allant de 1 500 à 3 000 RUB la nuit. Bien sûr, la qualité des prestations reste parfois un peu aléatoire : par-ci un très bon petit déjeuner mais une mauvaise literie, par-là une déco réussie mais une tuyauterie bruyante.
Pour ceux qui préféreraient un confort un peu plus aseptisé, restent les grandes chaînes, qui sont présentes dans toutes les grandes villes russes (Radisson, Holiday Inn, Hilton, etc.). On dépense un peu plus, mais en contrepartie, pas de mauvaises surprises ! Les lieux, standardisés, manquent en revanche parfois de charme.
Le compromis parfait, ce sont les anciens grands hôtels soviétiques « Intourist », qui étaient destinés à accueillir exclusivement les visiteurs étrangers. On les retrouve dans toutes les grandes villes de Russie, occupant d’imposants bâtiments dans le centre. Le cadre intérieur est généralement beau, souvent encore dans son jus vintage et un peu pompeux, le personnel est aux petits soins et la qualité du service au rendez-vous, avec des prestations égales à celles des grandes chaînes. Pour les reconnaître au moment de réserver, rappelez-vous que souvent, les anciens beaux hôtels soviétiques portent le nom de la ville !

Enregistrement. Même si c’est souvent plus agréable que l’hôtel, la location d’appartements via des plates-formes telles qu’Airbnb n’est pas vraiment pratique pour les voyageurs européens en Russie. En cause, l’enregistrement bien sûr. En effet, une fois arrivé sur le territoire de la Fédération, les étrangers ont 7 jours ouvrés pour procéder à la registratsiya, c’est-à-dire le signalement aux autorités de votre présence à un endroit. D’habitude, c’est l’hôtel qui s’en charge automatiquement dès votre installation, car ils sont habilités à faire les démarches via un canal dédié. Si vous descendez chez un particulier (que ce soit un ami qui vous héberge ou une location), c’est à lui d’effectuer votre enregistrement, en se rendant à l’office des migrations ou à la poste. La procédure demande de faire la queue assez longtemps et ainsi la plupart des loueurs choisissent de ne pas la proposer (ce qui est techniquement illégal). Ainsi, si vous ne souhaitez vraiment pas descendre dans un hôtel, il faudra trouver un appartement dont le propriétaire accepte de vous enregistrer (et ce, parfois contre une petite somme). Pour procéder à l’enregistrement, il vous faudra fournir votre passeport et la carte de migration, ce précieux sésame que l’on vous délivre à l’arrivée sur le sol russe et qu’il ne faut perdre sous aucun prétexte.

Techniquement, l’enregistrement relève de la responsabilité de l’hôte, et ainsi en cas de manquement c’est à lui de payer l’amende. Techniquement aussi, dans les faits, la police ne peut exiger de l’étranger qu’il produise son enregistrement lors d’un contrôle. En réalité, ces règles ne sont appliquées que très aléatoirement par les forces de l’ordre et l’administration. Il est donc largement préférable de toujours procéder à son enregistrement dans les règles, et de toujours garder le talon du formulaire sur soi afin de pouvoir le prouver.

L’important, ceci dit, est d’être enregistré au moins une fois tous les 7 jours ouvrés. Ainsi, si entre deux séjours dans des établissements pratiquant l’enregistrement, vous souhaitez descendre 3-4 jours chez un particulier, dans un lieu où l’on ne vous enregistrera pas, c’est possible. Si vous voyagez avec un e-visa, qui a une durée maximum de 8 jours, vous n’êtes pas obligé de vous enregistrer, car 8 jours équivalent à moins de 7 jours ouvrés (les week-ends sont considérés comme chômés).

Enfin, sachez que certaines auberges de jeunesse accommodantes (comme le célèbre Cuba Hostel de Saint-Pétersbourg), peuvent vous enregistrer chez elles pour toute la durée de votre visa, quand bien même vous n’y séjournez que quelques jours. Vous pourrez ensuite vagabonder l’esprit tranquille dans des lieux où l’enregistrement n’est pas pratiqué !
 

Budget voyage en Russie et le coût de la vie

La Russie est un pays vaste et divers, et les niveaux de vie sont très différents. On peut distinguer trois types de villes : les deux capitales que sont Moscou et Saint-Pétersbourg, les capitales régionales et centres touristiques, et les autres villes de Russie. Moscou et Saint-Pétersbourg ont la réputation d’être des villes chères. En réalité, c’est l’hébergement qui coûte le plus cher. Les transports sont très bon marché, les restaurants un peu moins chers qu’en France et les musées raisonnables. Dans les capitales régionales, le prix du logement est souvent tiré vers le haut par la clientèle d’affaires, mais le coût de la vie quotidienne s’aligne sur les salaires locaux : bas.

Un budget serré peut s’en sortir pour 3 000 RUB par jour, soit 1 300 RUB pour le logement et le petit déjeuner toujours inclus, 1 200 RUB pour le déjeuner et le dîner, les 500 RUB restants pour les visites, les transports et les sorties.

Pour un budget moyen, il faut compter 7 000 RUB : 3 500 RUB pour une chambre dans un hôtel de catégorie moyenne, 2 500 RUB pour deux repas et 1 000 RUB pour les visites et sorties, et le taxi.

Les gros budgets peuvent monter très haut. Jusqu’à 250 $ (15 000 RUB) pour une chambre dans un palace, entre 3 000 et 4 000 RUB pour un repas dans un très grand restaurant. Il est difficile de s’aligner sur le mode de vie dispendieux des nouveaux Russes !