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Les tapis

Le tapis est l’objet phare du pays. Son histoire remonte à plusieurs siècles et sa fabrication répond à une tradition artisanale anatolienne, transmise de génération en génération, par le biais des femmes. Il est confectionné collectivement et fait partie de la dot des futures mariées. C’est également un élément incontournable du mobilier des nomades. Les tapis deviennent des éléments de décoration pour les palais impériaux, mais aussi des supports de prière dans les lieux de culte de l’islam. Aujourd’hui encore, ils restent très utilisés. Toutefois, leur production ne suit plus les traditions, mais plutôt la logique du marché. Afin de protéger cet artisanat traditionnel, le gouvernement turc a établi un programme de préservation de la fabrication des tapis turcs. Les produits que l’on vend dans les boutiques spécialisées d’Istanbul sont généralement de très bonne qualité. Mais parfois les femmes que vous apercevrez tisser devant la devanture d’une boutique seront là pour attirer les touristes friands de folklore.
Il existe deux grandes catégories de tapis (kilim) : le tapis noué et le tapis tissé. Ils sont proposés en laine, coton ou soie.
Il n’y a pas de région clé pour acheter un tapis. Souvent, les petites boutiques proposent des prix plus intéressants. Ce qu’il faut savoir : le prix dépend du matériau utilisé, également du nombre de nœuds au centimètre carré (environ 30/cm² pour un bon tapis) ; les vrais sumak sont tout en laine alors que les imitations moins jolies, mélangeant laine et coton, restent chères.
En vertu d’un accord douanier entre l’Union européenne et la Turquie, vous n’aurez pas à payer de droit de douane. Cependant, demandez au commerçant qui vous vend un tapis le certificat d’origine qui prouve que celui-ci a bien été fabriqué en Turquie. Sans ce document, vous vous exposez à des droits de douane qui s’élèvent de 3 à 8 % selon la nature de l’objet.

Les céramiques

Les céramiques les plus connues de Turquie sont les céramiques d’Iznik, l’ancienne Nicée, qui parent de leurs couleurs vives les plus belles mosquées d’Istanbul, Rustem Pasa ou Selim Sultan. Inspirées des porcelaines chinoises de l’époque Ming, leur décoration est originellement à dominante blanche et bleue. Plusieurs déclinaisons de vert viennent enrichir la palette des couleurs. Enfin, le rouge tomate deviendra l’emblème de ces céramiques. Les motifs s’inspirent de l’observation minutieuse de la nature : les longues feuilles dentelées de style saz qui imitent les détails ornementaux d’Asie centrale et d’Iran, l’œillet, la tulipe, le cyprès s’ornent de volutes nuageuses d’inspiration chinoise. Les pièces identifiables à leur aspect brillant de la glaçure plombifère doivent leur renommée à leur beauté. Les créations d’Iznik connaissent leur apogée entre la fin du XVe et le XVIIe siècle. Elles ne se fabriquent presque plus aujourd’hui. Après le XVIIe siècle, la majorité des céramiques et des faïences turques sont élaborées à Kütahya et Avanos en Cappadoce et ne font que reproduire les anciens motifs et couleurs qui ont fait la gloire d’Iznik. D’autres centres de production se sont développés à Ayvalik, Bursa, Edirne ou Istanbul.
Les poteries occupent désormais une place de choix dans les boutiques d’Istanbul, vous les trouverez notamment en vente chez les marchands de tapis. Les carreaux de faïence et les ustensiles de cuisine en céramique sont en effet très prisés des touristes. Les pièces fabriquées et décorées entièrement à la main sont évidemment les plus chères.

Les antiquités et les fossiles

N’achetez JAMAIS des antiquités et des fossiles même s’ils sont en vente dans un commerce ! Le commerce et l’exportation des objets archéologiques sont formellement interdits en Turquie. Et les autorités sont particulièrement rigoureuses. Vous encourez une peine de prison et une forte amende en cas de flagrant délit. Cela vaut aussi pour le vendeur. Bien qu’il s’agisse souvent de faux, le risque est de vous faire arrêter à la frontière pour vérification par un archéologue. Et si la procédure dure, de rater votre avion !

Le narghilé

Il y a deux sortes de narghilé : l’objet décoratif et l’objet à fumer. Pour l’achat du second, mieux vaut respecter les conseils suivants : éviter les tuyaux en plastique, les vases d’eau colorés et opter pour un support en métal plutôt qu’en bois. Pensez également à acheter des rouleaux de tabac et les ronds de charbon pour « allumer » le narghilé. Les tarifs varient en fonction de la taille du narghilé et du matériau du tuyau.

Les épices

La cuisine turque est riche en saveurs et relevée d’herbes sèches et d’épices. Au « Mısır çarşısı », le marché aux épices d’Istanbul plus connu sous le nom de « bazar égyptien », vous trouverez un nombre incroyable d’épices en tout genre et de toutes les couleurs. Sachez toutefois qu’une bonne partie des aromates proposés ne sont pas, ou très peu, utilisés dans la préparation des recettes turques. En effet, les épices exotiques telles que le safran, la cardamome ou encore l’anis étoilé ne sont ni produites dans le pays ni exploitées dans les spécialités culinaires.
En revanche, voici les principaux condiments qui composent la carte turque : origan et thym (kekik), menthe (nane), sumac (poudre de baies sauvages séchées qui donne un goût acidulé aux oignons auxquels elle est souvent incorporée), aneth (dere otu), piment en flocons (pul biber), cumin (kimyon), graines de cumin noir (corek otu). Vous les trouverez tous savamment mélangés aux mets du pays, dans les soupes, les köfte, les salades… Outre leur saveur, notez que ces condiments ont bien souvent des vertus bienfaisantes pour la santé. Raison de plus pour en rapporter de votre voyage !

L’huile d’olive (zeytin yağı)

La Turquie est un gros producteur d’huile d’olive vierge. Ce sont les régions d’Edremit et de Bursa qui en fabriquent le plus. Préférez la qualité « sizma ». Plus chère et meilleure que la « riviera », 
elle existe également aromatisée au thym, au piment ou à l’ail.

Les baklavas et les loukoums

Impossible de quitter le pays sans avoir goûté à l’une de ses douceurs ! Il faut s’attabler dans une pâtisserie (pastane) pour déguster des baklavas. Ces feuilletés fourrés aux noix, amandes ou pistaches s’accompagnent très généralement d’un thé. Les kadayifs également, ces gâteaux aux cheveux d’ange enroulés autour de pistaches et de noix puis trempés dans du sirop de sucre, sont à tester. Enfin, bien sûr, les fameux loukoums. Ce sont des bouchées tendres composées d’amidon de fécule, sucrées au miel et aromatisées à l’eau de rose, au citron, ou à la pistache. Ils sont parfois fourrés aux fruits secs. Le tout est recouvert de sucre glace.

Le rakı

Cette eau-de-vie à l’anis est la boisson préférée des Turcs pendant les fêtes. Ils la consomment pure (45°) ou diluée avec un peu d’eau. Le rakı est en vente en bouteilles de 75 cl ou 35 cl.

Les pipes en écume de mer

Ces pipes sont fabriquées à Eskişehir, ville située entre Bursa et Ankara. Contrairement aux idées reçues, elles ne sont pas fabriquées avec de l’argile, mais du silicate de magnésie. L’écume de mer, un minéral blanc et tendre, est une matière poreuse et c’est là tout son intérêt puisqu’elle absorbe la nicotine et filtre la fumée. C’est pourquoi vous ne verrez jamais de filtre dans ces pipes. L’écume de mer de couleur beige est un peu moins filtrante que celle de couleur blanche, mais elle est plus résistante et moins onéreuse. Sachez que le prix peut varier du simple au quintuple en fonction du matériau.

Les instruments de musique

Passionnés de musique, la Turquie vous comblera. En vente dans la Galip Dede Caddesi, dans le quartier de Tünel à Istanbul, vous trouverez des oud (luth oriental), saz (luth long), darbuka (percussion), ney (flûte oblique en roseau, utilisée par les derviches), des cymbales fabriquées à la main… Repérez-vous aux trois marques connues mondialement : Istanbul, Bosphorus et Zildjian.

Les bijoux

L’or est de bonne qualité en Turquie et souvent façonné à la main. Le 18 carats est le plus courant. Les bijoux en argent sont un peu moins répandus. Et il y a un très grand choix de pierres semi-précieuses dans le pays. C’est à Istanbul et dans la région de Mardin, dans l’Est, que l’on fabrique les bijoux.
Traditionnellement, ce sont les communautés arménienne, assyrienne et juive qui tiennent toute la chaîne, de la fabrication à la distribution. Beaucoup de bijouteries leur appartiennent. On trouve les bijoux dans les bazars et les marchés, à des prix intéressants. À Istanbul, le Grand Bazar concentre de nombreuses bijouteries, mais aussi la rue située entre Sainte-Sophie et le Grand Bazar, ainsi que la Nuruosmaniye Caddesi.

Et aussi…

Du thé, des cuivres, du henné, le jeu de tavla (backgammon) et l’incontournable nazar boncuk, le porte-bonheur turc. Pour se protéger du mauvais œil, les Turcs placent cet œil bleu, généralement en pâte de verre, partout.