Un petit pays peuplé d'irréductibles qui captive les plus grands... Artistes, écrivains, chefs réputés, philosophes et grands fortunés sont tous tombés en amour du Luberon. Pour sa palette lumineuse qui part du bleu lavande jusqu'aux teintes cuivrées des falaises d'ocre ; pour le coeur de pierre tendre des villages haut perchés ; pour la nature tantôt brute, toujours abrupte des montagnes, ou encore pour son terroir et son climat suspendus entre deux, un haut et une eau. Mais nul besoin d'être grand homme pour succomber à la beauté des cinq villages classés, convenir de la préciosité du parc naturel classé réserve de la biosphère et jouir de cet art de vivre, éloge de la simplicité.

Une nature brute et sauvage d'exception

Le Luberon est véritablement le joyau de la Haute-Provence, au prisme d'une étonnante diversité. Il suffit parfois de prendre un virage pour que surgisse un paysage radicalement différent, bien que le périmètre n'en mène pas large avec son petit 60 km sur 30 ! Le tableau végétal est composé dans le fouillis de chênaies, garrigues au parfum de romarin, forêts de chênes blancs ou verts, champs de lavandin et pelouses couvertes dès le printemps de graminées et d'orchidées. La formation rocheuse se permet aussi quelques cabrioles : grottes, pitons arides, canyons, gorges et falaises qui portent aux nues ses cabinets de curiosité comme cette forêt de cèdres venus de l'Altlas au sommet du Petit Luberon. À n'en pas douter, c'est une région Remarquable ; un terme qui ne flatte pas la littérature puisqu'il se rapporte aux territoires labellisés par l'État, dont fait partie le parc naturel régional du Luberon. Cette enceinte naturelle préserve une biodiversité de 1 500 espèces végétales et 500 espèces d'oiseaux, un palmarès qui lui vaut le grade de réserve de biosphère de l'Unesco depuis 1997. La Maison du Parc, à Apt, dispose de toutes les informations nécessaires pour les randonnées à pied ou en vélo. La petite reine jouit de 450 km de sentiers balisés qui sillonnent la région, notamment en offrant une magnifique boucle dans la contrée des Ocres. Les anciennes carrières d'ocre de Roussillon, ou plus confidentielles celles de Rustrel, composent le même décor que l'Ouest américain.

La lumière irise la roche de reflets blonds jusqu'à des teintes bordeaux révélant des couleurs qu'on n'aurait pas crues naturelles. Une palette rayonnante du patrimoine naturel, tout comme les jardins du château Val Joanis, classés eux aussi parmi les Remarquable. Le domaine de 400 hectares abrite un étonnant jardin à la française, agencé en terrasses que mettent en perspective une tonnelle de roses flamboyantes et un tapis de vignes. La nature du Luberon se livre dans une beauté brute et sauvage.

Les plus beaux villages de France à découvrir

On a l'impression que les villages furent édifiés comme des terrasses pour apprécier toute la beauté de la nature... Peut-être, peut-être pas, mais chose sûre : aux jolies dames, on a toujours offert des pierres et, à celle-ci, on offrit des bories. Dès le XVe siècle, on construisit ces petits cabanons arc-boutés en pierre sèche pour assurer des fonctions agro-pastorales. Ils servaient tour à tour d'aire de battage, de ruchers et de fours ; certains logeaient les bergers, d'autres avaient un rôle d'aiguier, l'équivalent de la citerne. Ces " mauvaises cabanes " - traduction provençale - ont bon coeur et forment aujourd'hui deux sites d'exception : L'Enclos des Bories à Bonnieux et le village des Bories de Gordes, classé monument national.

De classement en classement, venons-en aux villages : cinq sont ici considérés parmi les plus beaux de France. Gordes, pour le plus connu, impressionne et de loin, quand on aperçoit ses demeures blondes agrippées à flanc de roche, quand elles ne s'y engouffrent pas entièrement. Du château et de l'opulente église, les calades dévalent la falaise et s'élancent à corps perdu vers des vues saisissantes sur la vallée. On ne repartira pas de là sans avoir pris une petite Alexion - comprenez boisson énergisante en langage monacal - à l'abbaye de Sénanque, vaillant témoin de l'architecture cistercienne du XIIe siècle. Non loin se trouve Roussillon, le village des Ocres qui lui donnent cette patine si singulière, et en poursuivant vers le sud, on atteint Ménerbes. Plus rêche et moins avenant, on le surnomme par temps de brume " le Vaisseau fantôme ", un navire assorti de quelques curiosités tel le dolmen de la Pitchoune qui, du haut de son 1,50 m, s'est imposé comme monument historique. L'imposante silhouette du château n'écrase pas le village de Lourmarin qui, pour une fois, tient face à sa majesté. Il aurait été le premier château Renaissance de Provence et connut de malheureuses épopées, comme son village qui fut martyr des guerres de Religion. Un supplice à peine croyable quand on musarde aujourd'hui entre son temple, ses fontaines, son beffroi ou que l'on paresse en terrasse en trinquant à Camus qui y avait élu domicile. Enfin, le village d'Ansouis porte, lui, son château médiéval à bout de ruelles. Voici donc les têtes d'affiche, mais nul besoin d'être star en Luberon, on découvre en coulisse des villages sans fard absolument charmants. Partez donc en goguette vers Cucuron, Bonnieux, Oppède-le-Vieux, Saignon ou encore Lacoste qui n'a plus à rougir des frasques du marquis de Sade...

Une terre pour gastronomes avertis 

Une terre de caractère et pourtant... La sécheresse des sols calcaires nourrit une végétation abondante bénéficiant de la chaleur climatique et de l'humidité océanique. Thym, romarin, chênes truffiers, olives, amandes, vergers, lavande et une ribambelle végétale ont ainsi pu s'épanouir aidés par la main de l'homme. Et, à plonger la main dans la terre, on découvre ce que le Luberon a de plus cher : la truffe. Bien qu'on l'associe au Périgord, deux tiers des truffes " cavées " proviennent du Vaucluse. On peut donc participer à des stages de cavage, apprendre à la cuisiner, la choisir sur les marchés, participer à son ban, déguster toutes ses saveurs dérivées et enfin visiter un musée consacré à la truffe et au vin.

Le vin du Luberon a longtemps été négligé, par dédit d'appellation obtenue que très récemment, en 1988. Affiliée à la grande et heureuse famille des vins du Rhône, l'AOC Luberon s'appuie sur le cépage de ses aïeux, la syrah, qu'il personnalise avec le grenache, le cinsault et le carignan pour les rouges représentant 70 % de la production. Pour ne rien gâcher, beaucoup de vignerons travaillent la vigne de façon " naturelle ".

Qui dit rouge dit fromage de chèvre qu'on nous a conseillé d'aller chercher au marché. Et ils partagent leurs étals de biquettes avec tout ce qui parfume la Provence : olives à croquer, en huile, en tapenade ; miel de toutes sortes, fruits confits et pain meunier d'Apt, herbes et plantes aromatiques, melon de Cavaillon, asperge de Villelaure, agneau de Sault et des bouquets de lavande qui embaument même les marchés paysans, le samedi matin à Apt et le dimanche à Coustellet. Bon appétit !

 

Infos futées

 

Quand ? Chaque saison présente un intérêt, mais pour profiter de la douceur de vivre de la région mieux vaut s'y rendre entre mai et octobre.

 

S'y rendre. En voiture, on y accède par la A7, sortie Avignon-Nord ou Sud selon d'où l'on vient, et par la A9, sortie Remoulins. En train, Avignon dispose de deux gares, comptez 2 heures 40 de trajet depuis Paris, 1 heure de Lyon et 30 minutes de Marseille.

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Utile. Pour préparer au mieux son escapade.

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