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Des espaces pour préserver la biodiversité

Situé à la pointe de l'Arabie, avec une façade littorale le long du golfe persique, l’Émirat de Dubaï abrite des espaces naturels, dont certains tentent de concilier tourisme et protection de la biodiversité.

Réserve naturelle  Ras Al Khor : situé à l'embouchure de la Creek de Dubaï, cet espace protégé et classé RAMSAR, est composé de vasières, mangroves et lagons, et accueille flamants roses et oiseaux migrateurs qu'il est facile de contempler depuis des postes d'observation aménagés.

Réserve animale d'Al Marmoum : couvrant 20 % du territoire de Dubaï, cet espace naturel abrite différents écosystèmes et protège des espèces menacées. Vous pourrez y observer notamment des oryx d'Arabie, flamants roses et reptiles.

Un modèle de développement qui fait fi des contraintes environnementales

L’urbanisation de Dubaï s’est faite comme un défi aux contraintes environnementales.

Palm Islands, trois archipels artificiels associés à des complexes hôteliers et infrastructures de transport ont été conquis sur la mer au moyen de grandes quantités de sable dragué dans le golfe persique (le sable du désert étant impropre à la construction).

The World, un archipel artificiel de 300 îles dont l’édification est en suspens depuis la crise de 2008 aurait nécessité quant à lui près de 500 millions de tonnes de sable importé, une ressource en voie d’épuisement. Le désert et l’aridité ont été bravés par la mise en place d’usines de désalinisation de l’eau, qui ont pour conséquence des rejets toxiques qui contribuent également à la hausse de la température de la mer. La production d’un litre d’eau douce induit le rejet de 1,5 litre de saumure contenant des produits chimiques). L’exploitation du pétrole a permis à la mégalopole de croître, jusque dans ses excès. Les infrastructures sont particulièrement énergivores (construction, mais aussi exploitation des bâtiments et climatisation). Les transports sont également très développés. Associés à un important étalement urbain, ils favorisent les mobilités carbonées.

En 2019, l’Émirat accueillait près de 17 millions de visiteurs internationaux, dans des complexes très gourmands en ressources (eau, énergies). Autre dommage, la qualité de l’air y est parmi les plus mauvaises de la planète. Les taux de particules fines dans les pays du golfe dépassent en effet de loin les valeurs-seuils recommandées par l’Organisation mondiale de la Santé. En cause les activités humaines et les tempêtes de sable.

Des actions manquant d'ambition face aux enjeux environnementaux

L'accès aux ressources pétrolières n'a pas favorisé un usage raisonné des ressources. La crise pétrolière de 2008 et la perspective de diminution (pick oil) et d'épuisement de l'or noir ont cependant initié des réflexions et actions en faveur de l'efficacité énergétique (quartiers « zéro énergie ») et des énergies alternatives (centrale nucléaire, projet photovoltaïque Mohammed Ben Rached Al-Maktoum). Ces actions, ainsi que le programme « Dubaï énergie propre 2050 » s'inscrivent également dans la lutte contre le Réchauffement climatique, pour laquelle les EAU sont engagés (signature des Accords de Paris). Contenir la hausse des températures nécessite cependant des efforts coordonnés, à toutes les échelles et dans tous les secteurs.