Préhistoire

C'est au Bois de la Chaize, à Noirmoutier, qu'ont été découverts les outils les plus anciens (8000 av. J.-C)   du paléolithique. Et c'est à la pointe de Groin-du-Cou que l'on trouve les traces du néolithique (5300 av. J.-C.) les plus anciennes du pays côté Atlantique.
On dénombre plus d’une quarantaine de dolmens et menhirs en Vendée. La région d’Avrillé et du Bernard possède à ce titre une belle collection de spécimens, parmi lesquels le Roi des Menhirs ou menhir du Camp de César.
Les îles vendéennes ne sont pas en reste, l’île d’Yeu compte ainsi cinq mégalithes.
La fin du quatrième millénaire est marquée par le déplacement des populations agricoles autour du golfe marin. C'est la période celtique de la Vendée avec la religion des druides. Deux peuples se partagent alors le territoire : les Pictons, au sud du Lay et les Ambilatres, peuple armoricain au nord.

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L'Antiquité

Le plus ancien four de métallurgiste de l'ouest du pays (2500 av. J.-C) a été trouvé à la République (Talmont-Saint-Hilaire). On sait par ailleurs que l'activité commerciale était intense dans la région.

700 av. J.-C.

Des populations celtes de l’âge du fer occupent la plaine en exploitant le sel entre Luçon et Le Gué-de-Velluire.

56 av. J.-C.

La Vendée est envahie par les troupes romaines. La côte se garnit de luxueuses villas. Durinum (Saint-Georges-de-Montaigu) devient un carrefour important où le commerce et l’artisanat prospèrent. La religion celte disparaît, alors que s'affirme l’influence chrétienne.

462

Le Poitou devient possession des Wisigoths après avoir été dévasté par les Alains, Suèves et les Vandales en 406.

507

Les Wisigoths qui seront à leur tour battus par Clovis près de Poitiers.

IXe au XIe siècle

Le Moyen Âge

Pendant deux siècles à compter de 799 commencent les raids meurtriers des Normands. Les moines prennent la fuite, et les paysans se réfugient dans des souterrains. Donjons et remparts sont construits pour en finir avec cette insécurité. Le nord, l’ouest et une partie du sud sont dominés par les vicomtes de Thouars ; Talmond et ses alentours sont le territoire de la puissance comtale. C'est également l'époque où les abbayes fleurissent, à l'image de l'abbaye de Maillezais qui accueillit notamment Rabelais.

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XIIe siècle

L'art roman se développe. On le retrouve dans les églises de Vouvant, Foussais et Benet.
En 1137, Aliénor, héritière des ducs d’Aquitaine, épouse Louis VII. Mais c’est lors son second mariage en 1152 avec Henri II Plantagenêt, futur roi d’Angleterre, que le Poitou bascule sous domination anglaise. De nombreux combats en découleront, y compris avec son propre fils, Richard Cœur de Lion qui s’opposera à son père. À la mort d’Aliénor, en 1204, Philippe-Auguste reconquiert le Poitou.

XIIIe au XIVe siècle

En 1217 les abbayes de Maillezais, Nieul, Saint-Michel-en-l’Herm, Saint-Maixent et l’Absie s’associent pour creuser le canal des Cinq Abbés, qui conduira à l’assèchement du Marais poitevin.
Les Sables-d’Olonne est fondée en 1218 par Savary de Mauléon. Au cours des XIIe et XIIIe siècles, l’exploitation des marais salants de Bouin et Beauvoir se développe et le commerce avec les pays nordiques s'intensifie. En 1337 commence la guerre de Cent Ans ; le bas Poitou est au cœur de batailles sanglantes.
Après avoir été reprise par les Anglais, la région retrouve sa place auprès des rois de France grâce au chevalier breton Du Guesclin et à Olivier de Clisson.

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XVe siècle

Fontenay-le-Comte est à nouveau sous domination anglaise en 1411

Jeanne d'Arc lance la reconquête du royaume depuis Poitiers. Gilles de Rais, son compagnon, sire de Tiffauges et Pouzauges notamment, devenu assassin d’enfants, est exécuté en 1440. Fontenay est érigée en commune par Louis XI en 1471.

XVIe siècle

De la Renaissance à la révolution industrielle

Le début du XVIe siècle est l’âge d’or vendéen. Fontenay-le-Comte devient un centre culturel européen grâce à d'illustres noms tels que Viète, Rapin, Brissot, Tiraqueau ou Rabelais. François Ier la surnomme d'ailleurs « Fontaine des beaux esprits ». C'est à cette période que se développent les villes portuaires :  Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les Sables-d’Olonne, Noirmoutier et l’île d’Yeu.
Le protestantisme prend de l'ampleur. Calvin, figure de la réforme protestante, prêche à Poitiers. De violents affrontements opposant catholiques et réformés ont lieu à partir de 1562. Cette première guerre civile vendéenne durera 35 ans. 200 000 personnes, principalement des protestants, quitteront la région pour les pays du nord de l’Europe. En 1598, Henri de Navarre (futur Henri IV) promulgue l'édit de Nantes imposant la coexistence religieuse. La paix revient alors. Après quatre siècles d'interruption, les travaux d’assèchement du Marais poitevin reprennent.

XVIIe siècle

Le futur cardinal de Richelieu et premier ministre de Louis XIII arrive à Luçon en 1608. En 1612, Richelieu, fonde l'un des premiers séminaires de France.
Début de l’insurrection vendéenne avec, en 1698, les premières assemblées protestantes clandestines.

XVIIIe siècle

Le département est créé en 1790. L'idée de l’appeler Les Deux-Lay (le Lay étant le principal fleuve côtier de Vendée) est écartée pour préserver la susceptibilité des deux députés de l'époque, au physique disgracieux.
La guerre de Vendée
Au cours de cette guerre civile s'opposèrent les partisans (bleus) et les adversaires (blancs) du mouvement révolutionnaire dans l’Ouest de la France pendant la Révolution française. L’augmentation des impôts, la réquisition du grain et la constitution civile du clergé attisent les premières tensions dès 1791. Les prêtres  refusent de prêter serment comme le prévoit la constitution civile. Interdits de culte, les prêtres réfractaires continuent de donner des messes clandestines, la nuit. En 1792, certains sont expulsés en Espagne. L’exécution du roi Louis XVI le 21 janvier 1793 rassemble les Vendéens. La réquisition de 300 000 hommes célibataires entre 18 et 40 ans (hormis la bourgeoisie et les fonctionnaires) pour défendre la France est à l'origine du soulèvement de mars 1793. De jeunes Vendéens assaillent les petites villes où se trouvent les forces républicaines, et arborent le drapeau blanc et la fleur de lys, le chapelet et le Sacré-Cœur. C'est la naissance de la Vendée catholique et royale. Quatre nobles sont à la tête des trois armées plébiscités par les paysans : le marquis de Bonchamps, Cathelineau, Maurice d’Elbée et François de Charette. Suite à leur défaite à Luçon puis à Cholet, 80 000 hommes, femmes et enfants s'enfuient. La destruction des maisons et des récoltes est ordonnée le 1er août 1793 par la Convention. L'aide anglaise ne viendra jamais et l'une des pages les plus sombres de la République s'écrit sous le général Turreau.
La paix est signée à Nantes le 17 février 1795 avec le traité de la Jaunaie. De Charette, qui a repris les armes en mai, est poursuivi par les colonnes de Travot, capturé et exécuté le 25. Un triste événement qui marque la fin des guerres de Vendée, mais un lourd tribut : le département a perdu le cinquième de sa population.

XIXe – début XXe

De 1830 à 1905, c'est l'époque de la reconstruction des presbytères et des églises. La Vendée s'ouvre progressivement avec la construction de routes stratégiques et l’arrivée du chemin de fer.  L'essor industriel va de pair avec le développement touristique et l’instauration des congés payés.
La Vendée subit beaucoup de pertes humaines au cours de la guerre de 1914 : 5 %  contre 3,5 % pour le reste de la France.