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Un pottok, poney sauvage emblématique des basques©Mimadeo.jpg

Des espèces animales à préserver

Sur la côte, les différents milieux naturels possèdent une faune et une flore rares et protégées. Parmi les espèces typiques de la côte Aquitaine, citons par exemple la petite salamandre tachetée noire et jaune, le rapace balbuzard pêcheur ou encore l’oiseau aquatique grèbe huppé. Toutes ces espèces constituent le patrimoine naturel de notre région et certaines espèces sont protégées. Le vautour percnoptère, plus petit vautour d’Europe, reconnaissable à sa queue blanche, le gypaète barbu et le vison d’Europe font partie des espèces sujettes aux mesures de préservation. Ce dernier est un des mammifères carnivores les plus menacés. Si son habitat actuel couvre sept départements du sud-ouest, c’est deux fois moins qu’il y a 20 ans ! Présent sur toute la côte Aquitaine, le vison, espèce semi-aquatique, vit en bordure de cours d’eau. Certaines espèces de poissons font également l’objet d’un plan de préservation, à l’instar de la lamproie, du saumon, de l’anguille, de l’esturgeon, de la truite et de la grande alose. A l’inverse, des espèces invasives doivent être régulées comme le ragondin qui vit dans les milieux d’eau douce et que l’on trouve à Bordeaux et sa métropole.

La migration des grues cendrées

Le territoire est situé sur un grand axe migratoire, ce qui permet d’observer de nombreuses espèces dans le ciel. Le littoral aquitain est riche en zones humides, ce qui en constitue une halte idéale pour les oiseaux. Ainsi, il n’est pas rare d’observer plusieurs d’entre eux hiverner dans la région, parmi lesquels oies cendrées et milans royaux. La grue cendrée, baptisée la dame grise, passe elle aussi ses vacances entre les Landes et la Gironde. Tous les ans, cette espèce se reproduit en Europe du Nord avant de migrer dès les premiers jours de l’automne. Selon l’ethnologue et poète landais Félix Arnaudin, la migration de cette espèce protégée daterait du XVIIIe siècle. Ainsi, entre 30 000 et 60 000 espèces seraient comptabilisées dans la région, plus précisément dans les Landes de Gascogne (les chiffres fluctuent en fonction de la météo). Reconnaissables à leur silhouette élégante et imposante (plus de deux mètres d’envergure), leur plumage gris cendré, leur long bec gris pointu et leur queue noire en panache, ces oiseaux volent en groupe sous la forme d’un V ou d’un Y. Pour ne rien manquer de la migration et de l’hivernage de ces espèces, il est possible de participer à des visites guidées. Si vous souhaitez observer le spectacle, nous vous invitons à vous rapprocher des guides ornithologues du Parc naturel régional des Landes Gascogne et de la LPO. Ils organisent des sorties encadrées qui valent le détour. Pour profiter au maximum du spectacle, offrez-vous un hébergement confortable sur place. Certains gîtes et chambres d’hôtes sont effectivement installés au plus près des richesses ornithologiques et des lieux d'observation. Le collectif Grus Gascogna, qui s’occupe de la préservation de la grue cendrée, fournira notamment toutes les informations nécessaires. Si vous souhaitez passer des vacances touristiques dans une démarche écologique et responsable, faites appel à eux.

En pleine forêt

Dans la région Nouvelle-Aquitaine, les massifs forestiers sont particulièrement présents en Gironde et dans les Landes. Selon le centre régional de la propriété forestière de Nouvelle-Aquitaine, sur le territoire de la côte aquitaine, le taux de boisement est de presque 50 %, avec une majorité de pins maritimes et quelques forêts de chênes pédonculés. Espèce plantée pour la production et la transformation en papier, le pin maritime laisse cependant dans son sous-bois un peu de place au chêne-liège, mais aussi au chêne tauzin dans les clairières et au chêne vert à proximité du littoral. Dans ces forêts, vous pourrez observer plusieurs espèces, dont la huppe fasciée, un oiseau des plus élégant et atypique, au plumage roux et aux somptueuses ailes noires et blanches. Les forêts landaises sont également habitées par de nombreux chevreuils reconnaissables à leur roze, une zone de poils blancs ou jaunâtres sur les fesses. Mais difficile de les croiser, car l’espèce est plutôt craintive. Tentez votre chance au petit matin ou au coucher du soleil. Dans le massif forestier des Landes de Gascogne, sangliers, blaireaux, faisans, bécasses des bois, lièvres d’Europe, geais des chênes et autres cerfs sont autant d’animaux que vous pourrez croiser lors de vos promenades.

Sur le littoral

Sur la commune française de La Teste-de-Buch se dresse la plus grande dune d’Europe : la dune du Pilat. La faune et la flore y sont présentes, notamment de nombreuses plantes robustes, résistantes aux intempéries, mais victimes du piétinement. Sur ce monument naturel exceptionnel, d’une hauteur de 103,6 mètres en 2023, et s’étirant sur près de 3 km de longueur et environ 600 mètres de largeur, il n’est pas rare d’observer des immortelles des sables, plante herbacée vivace aux fleurs jaunes (la floraison se fait en juillet/août) ; l’oyat, surnommé également roseau des sables, plante adaptée à la sécheresse que l’on trouve sur toutes les dunes du littoral, ou encore la linaire à feuilles de thym, reconnaissable à ses fleurs jaunes, espèce protégée au niveau national et unique au monde. Mais saviez-vous que la dune du Pilat était en perpétuel mouvement ? Sensible aux caprices du vent, elle recule chaque année de quelques mètres.

La pointe du Cap Ferret abrite encore de nombreuses espèces végétales et animales. Citons notamment l’Île aux Oiseaux, petit coin préservé au cœur du bassin d’Arcachon, qui abrite une grande richesse ornithologique. Oiseaux hivernants, migrateurs et nicheurs, près de 150 espèces sont observées sur le site toute l’année non loin des fameuses cabanes tchanquées, ces maisons sur pilotis autrefois habitées par les gardiens des parcs à huîtres. De nombreuses espèces de poissons sont également présentes dans les eaux de l’Atlantique comme le bar commun, la seiche commune, mais aussi la baliste ou la dorade. Sans oublier certains mammifères marins comme le cachalot ou le rorqual.

Et si vous faisiez une balade en bateau pour découvrir les trésors de l’océan ? Au large, certaines espèces marines se laisseront observer, parmi lesquelles les phoques gris, les marsouins et les dauphins. Du côté de la flore, la végétation sous-marine est d’une grande richesse : on observe de nombreuses plantes aquatiques dont le rôle est essentiel. Appelées herbiers de zostère, elles servent d’habitat naturel aux petites espèces comme les hippocampes, les araignées de mer et autres mollusques.

Dans les montagnes basques

Les montagnes basques, frontières naturelles avec l’Espagne, représentent seulement un cinquième des Pyrénées. Elles commencent au sommet de la Rhune qui possède un patrimoine naturel d’exception et offre un sublime panorama sur les côtes françaises. C’est notamment sur ces hauteurs du Pays basque que vit librement une race de poneys rustiques, appelée pottok (à prononcer pottiok) et signifiant « petit cheval » en basque. Caractérisés par leur robe noire et leur petite taille (1,32 m maximum), ces petits chevaux se trouvent dans les montagnes où ils vivent pendant au moins neuf mois. A l’origine, ces animaux robustes étaient utilisés pour les travaux agricoles. Ils vivent en groupe essentiellement dans les massifs d'Ursuya, Baïgoura, Artzamendi et de la Rhune. Il existe une race (pottok de prairie) qui vit au contact de l’homme et destinée aux activités sportives et de loisirs.

C’est également dans les montagnes basques que l’on peut admirer la brebis manech à tête rousse (dont le lait produit notamment le fromage AOP Ossau-Iraty), le vautour fauve, le gypaète barbu ou encore les betisoak, une race bovine autochtone, appelée aussi la race betizu. Ce sont des vaches sauvages adaptées aux conditions sauvages de la vie en montagne et reconnaissables à leur couleur rouge et à leurs longues cornes. Si vous êtes chanceux, vous apercevrez peut-être le dahu, vivant dans les hautes montagnes. Ses pattes plus courtes d’un côté que de l’autre lui permettent de se déplacer facilement dans les pentes. A moins que ce soit qu’une légende… Côté plantes, il est très étonnant de voir pousser une espèce végétale surtout visible dans le sud-ouest de l’Australie. Le droséra est une petite plante insectivore, reconnaissable à ses touffes rougeâtres. Il est bien sûr interdit de la cueillir ou de dégrader la tourbière !

Des parcs ornithologiques

Parfois la faune reste secrète et, pour observer les espèces, l’idéal est d’aller dans les parcs ornithologiques. Sur la côte Aquitaine, c’est en Gironde que deux lieux attirent notre attention et méritent le détour. Le premier, Terres d’oiseaux, est une réserve de 120 hectares en bordure de l’estuaire de la Gironde, sur un espace de marais préservé, accueillant de nombreux oiseaux migrateurs et oiseaux nicheurs. La tour panoramique située à l’entrée du site donne une idée des découvertes à venir. Balade en toute liberté ou visite guidée par un guide naturaliste, c'est à vous de choisir ! Quatre boucles sont proposées et un sentier est adapté aux familles avec des enfants en bas âge et pour les personnes à mobilité réduite.

Aussi, le parc ornithologique du Teich, espace naturel protégé d’une grande richesse, est un autre lieu privilégié. Dans cette réserve ornithologique, tout est organisé pour l’observation des oiseaux sauvages, au cœur des forêts, marais, prairies et lagunes, et ce depuis 1972 ! Elle est située sur une importante voie de migration où se reposent 300 espèces. Pour l’observation, des petits postes ont été aménagés le long des parcours, dont un en hauteur qui offre une sublime vue panoramique sur le bassin d’Arcachon. Chacun de ces postes est dédié à une espèce. Aussi, à Anglet, le parc écologique Izadia est un lieu de charme, accessible à tous et qui plaira aux amoureux de la nature. Dans cette zone humide vit une diversité d’insectes, de mammifères, de reptiles et d’oiseaux, à observer dans leur habitat naturel. Une expérience incontournable !