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Bocaux de miel, achards, chutneys… (c) Cathyline DAIRIN.jpg

Produits caractéristiques

Haricot. Le rouge est celui qu’on utilise le plus dans les plats locaux, mais on cultive aussi le noir et le blanc. La récolte, très typique, se fait toujours en chansons et par les femmes exclusivement !

Limon. Très réputés et enviés des Mauriciens, ces délicieux petits citrons verts, très répandus dans l’île, sont utilisés confits ou mélangés avec du piment et servis en accompagnement (on les appelle des « piments-limons ») ou encore pressés pour faire du jus.

Maïs. Pendant des années et jusqu’à la grande sécheresse des années 1970, il a été l’aliment de base de la cuisine rodriguaise. Il est encore servi dans les restaurants qui proposent des menus typiquement locaux. Moulu, souvent accompagné de haricots rouges et de cari d’ourite, il est excellent. Une fête lui est dédiée à la mi-avril.

Piment. Cueillis frais, les petits piments rodriguais possèdent un goût bien spécifique, à la fois parfumé et piquant. Ils constituent la base de plusieurs sauces d’accompagnement.

Viandes et volailles. Contrairement à Maurice, l’élevage est une donnée culturelle rodriguaise, et rares sont les familles à ne pas posséder au moins un cochon, voire des bovins, caprins et de la volaille. Comme tout ce petit monde vaque en plein air et se nourrit quasi exclusivement des produits de Dame Nature, cela donne au final de la viande de très bonne qualité ! Le poulet de Rodrigues, nourri au maïs et élevé en liberté, est notamment très prisé. La viande de porc, qui se prépare souvent fumée, est également excellente. Autre spécialité locale, les saucisses de Rodrigues que l’on peut voir sécher devant certaines maisons.

Parmi les spécialités : le poulet au miel, le poulet au limon et à la patate douce, le jambon rodriguais, le pleau créole, etc.

Produits de la mer

Les ourites (poulpes dont les tentacules offrent une chair délicate) et calamars, que les Rodriguais appellent mourgates, sont cuisinés partout : en salade, secs, frits, en cari, daube ou vindaye… Bref, un peu à toutes les sauces et pour toutes les occasions ! D’excellents petits coquillages habitent également le lagon de Rodrigues : le cono-cono et le burgot, servis en salade, ou encore le tec-tec, préparé en salade, gratiné ou servi en bouillon. On cueille aussi des moules, qu’il n’est guère dans les habitudes culinaires locales de consommer. Quelques restaurateurs en préparent pour les vacanciers. Le poisson, tout droit sorti du lagon, se déguste simplement grillé au feu de bois, ou en bouillon, curry, etc.

Douceurs sucrées

Un incontournable : le miel d’eucalyptus produit localement et qu’on se procure un peu partout dans l’île. En cuisine, il relève aussi bien des desserts, que des plats salés ou des préparations en bocal.

Sinon, l’île abonde en fruits exotiques : ananas, bananes, mangues, jamrosas, goyaves, noix de coco, agrumes divers… La papaye en particulier est un mets traditionnel qui se sert pour les fêtes de fin d’année, nature, en salade, cuite, en confiture… Ces fruits constituent des ingrédients de choix pour les pâtisseries locales telles que le gratin de papaye, le flan coco, le gâteau patate (à base de patate douce et coco râpé), les gâteaux cocos (noix de coco râpée, enrobée de sucre fondu presque caramélisé, puis refroidi)… Et surtout la tourte rodriguaise : une pâte à base de farine et d’œufs, remplie de confiture de coco et papaye… Léger, léger !

Habitudes alimentaires

Restauration rapide. Pas de fast-food mais des vendeurs ambulants auprès desquels on peut se restaurer de quelques en-cas pour une poignée de roupies. Comme Maurice, l’île compte également de nombreuses petites gargotes ou boutiks où l’on peut se rassasier de mines frites ou plats indiens et/ou créoles à petits prix.

Restaurants. Bien moins chers que ceux de Maurice, leur fonctionnement est un peu particulier. Pour être sûr de bien manger, il faut soit choisir une table de bonne réputation, soit prévenir de sa venue, si possible la veille. Le chef concoctera alors un bon petit repas avec les produits frais du jour ! Si on vient à l’improviste, on peut bien sûr manger à la carte, mais c’est parfois moins bon, et le choix est souvent plus limité – surtout dans les restaurants des hauts. Cela est surtout vrai pour le plat rodriguais traditionnel à base de maïs et de haricots rouges, qui demande plusieurs heures de préparation.

Tables d’hôtes. Contrairement à Maurice, Rodrigues compte de véritables tables d’hôtes chez l’habitant. Ici, pas de carte mais un repas du jour concocté par l’hôtesse, comme à la maison. Certaines sont d’ailleurs passées maîtresses dans l’art de l’accueil et de la cuisine, et se sont forgé une solide réputation, comme Claudine à Saint-François, Jeanette Baudoin près de Grande Montagne, Françoise Baptiste à Graviers… Noter que les chambres d’hôtes font aussi souvent tables d’hôtes, et accueillent régulièrement les non-résidents. Dans tous les cas, pour déjeuner ou dîner d’un repas copieux et traditionnel, ou pour goûter à des plats non servis dans les restaurants, penser à prévenir de sa venue.

Confitures, conserves et bocaux

Ils s’alignent sur les rayons des boutiques et colorent les étals des marchés. Les spécialités rodriguaises se vendent volontiers en bocaux et constituent de bons souvenirs à raviver dans son assiette. Au hit-parade des produits vraiment typiques : les achards, les chatinis, les piments (piments limon, piments aigres-doux, piments purs écrasés…), mais aussi d’originales confitures de tamarin, bilimbi, etc. Tous ces produits sont faits maison, selon des normes d’hygiène généralement qualitatives.

Le meilleur endroit pour se procurer ce type de denrées et se préparer un pique-nique à la rodriguaise reste le marché de Port-Mathurin du samedi matin : bocaux, mais aussi fruits frais et confits, tourtes, gâteaux, petites douceurs locales…

Bassagnio - tél. 230 5 743 7404 – Les meilleures préparations à base de piments de l’île : piment limon, piment ourite, piment pur…

Valerie’s - Le Havre Gourmand - tél. 230 5 875 7650 – Les meilleures confitures de l’île, à base d’agrumes exclusivement, mariés ou non à d’autres fruits du jardin comme les mangues, les ananas, les caramboles… sans conservateur ni colorant. Une boutique à Citronnelle.