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Vins et spiritueux sont incontournables

Impensable, pour les amateurs de vins, de ne pas rapporter dans ses bagages quelques bouteilles de crus bourguignons auxquels viendront s’ajouter les crémants de la région de Châtillon-sur-Seine, les ratafias et autres marcs de Bourgogne. Pensez aussi à la liqueur de cassis qu’on utilise (notamment) pour servir un kir. Au XIXe siècle, en pleine crise du phylloxera, un dénommé M. Joly, distillateur, met au point cette liqueur. Depuis ? Nuits-Saint-Georges et Dijon demeurent les capitales de la baie de cassis, et ce sont quelques 5 entreprises qui se partagent un marché riche de plus de 10 millions de litres produits chaque année (soit 80 % de la production française). Parmi elles, Lhéritier-Guyot possède sa boutique à Dijon. Tout comme Vedrenne, également présent à Beaune ainsi qu’au Cassissium de Nuits-Saint-Georges. Mais saviez-vous que la Côte d’Or est aussi une terre de… whisky ? A Bouze-lès-Beaune, la réputation de la distillerie de Michel Couvreur a depuis longtemps dépassé nos frontières. Depuis sa création en 1978, sa production se vend dans le monde entier. Enfin, sachez que la bière bourguignonne vit une superbe renaissance. Pour remonter à sa genèse, il faut retourner au XVe siècle, quand Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, crée l’ordre du houblon. Exit la cervoise, place à la bière ! Les traces des premiers établissements dijonnais et beaunois remontent aux années 1790. Hélas, la bière régionale finit par disparaitre sous l’effet de l’industrialisation. Depuis ? La Bourgogne, 3e région productrice d’orge, compte quelques 40 brasseries en activité. Parmi elles, la Brasserie Trois Fontaines à Bretenieres, Belenium à Beaune et Elixhir à Dijon.

Moutarde et Côte-d’Or sont indissociables…

S’il est ici un produit aussi célèbre que les vins, c’est bien… la moutarde ! Les ducs de Bourgogne en raffolaient et l’utilisaient même à des fins diplomatiques. Au point que Philippe le Hardi décida d’apposer sur le blason de Dijon la même inscription que celle qui figurait sur les fameux pots en grès : « Moult me tarde » ! De nos jours, ne disposant pas d’un label AOC, la moutarde de Dijon n’a plus grand chose de dijonnaise : les graines qui servent à son élaboration nous viennent le plus souvent du Canada ! Pour autant, agriculteurs et moutardiers ont impulsé une relance : ensemble, ils ont créé l’Association Moutarde de Bourgogne (AMB) qui, il y a 12 ans, a obtenu une indication géographique protégée (IGP) pour la « moutarde de Bourgogne ». En clair, contrairement à la « moutarde de Dijon », celle dite de Bourgogne est garantie 100% locale. Parmi les producteurs renommés, la Moutarderie Fallot est née à Beaune en 1840. Dans ses locaux, on découvrira le procédé de fabrication historique au travers d’un espace muséographique. Fallot dispose aussi de 2 boutiques à Beaune, d’une à Dijon, et d’un bar à moutarde « Enjoy Fallot » située dans sa moutarderie. Autre enseigne incontournable : la fameuse Maille, installée rue de la Liberté à Dijon depuis 1845.

De nombreuses douceurs sucrées

Autre produit dijonnais, le pain d’épice. Né au Moyen Âge, il s’implanta d’abord à Reims, et il faut attendre le XIXe siècle pour que celui de Dijon prenne le pas. Cette pâtisserie composée de farine de seigle ou de froment, de miel et d’aromates connaît aussi une célèbre déclinaison : la nonnette de Dijon, créée à la même époque par des nonnes (d’où son nom !) et dont le croquant glaçage protège le moelleux du pain d’épice enrichi d’un cœur fondant de crème à l’orange, au cassis, au chocolat ou encore à la framboise. Parmi les artisans produisant ces gourmandises, impossible de ne pas citer l’un des précurseurs, Mulot & Petitjean. Fondée il y a plus de 220 ans cette entreprise familiale fut la première société labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » en Bourgogne (dans le domaine de la gastronomie). Dans sa fabrique de Dijon, un espace muséographique est consacré à l’histoire du pain d’épices, et la marque dispose de 4 boutiques à Dijon, d’une à Beaune. Les adeptes de sucré succomberont aussi à la cassissine, une pâte de fruits au cassis avec un cœur liquoreux. Et aux jacquelines : des friandises au praliné recouvertes d’un glaçage. Enfin, n’oubliez pas les incontournables et ancestrales anis de Flavigny. C’est un voyageur romain qui a apporté à Flavigny-sur-Ozerain son nom et la graine d’anis. En 718, Widerard créa là une abbaye bénédictine où les moines ont probablement élaboré la recette. Mais il faut attendre la Révolution pour que les productions du couvent des Ursulines voient grandir leur réputation. Disponibles partout en France, les anis de Flavigny sont toujours fabriqués sur place. Au fil du temps, leurs arômes se sont enrichis de nombreux parfums : violette, café, fleur d’oranger, jasmin, mandarine etc…

Des produits 100 % Côte-d’Or

La Côte d’Or abrite d’innombrables petits producteurs. Un atout tel que le Conseil Départemental a créé fin 2019 le label « Savoir-faire 100 % Côte-d’Or » destiné à leur donner plus de visibilité. Parmi tous ceux-là, on peut citer notamment les foies gras, magrets et confits de Pascal Laprée à découvrir dans sa ferme de Mairey au Mont Saint-Jean, ou sur les marchés de Dijon et de Beaune ainsi que dans les Drive fermiers. Pour les escargots de Bourgogne, citons (entre autres) L’Escargot Dijonnais géré par Hervé Menelot à Fenay et L’Escargot Bourguignon de Bruce Duvic à Dienay. Même les amateurs de poissons trouveront leur bonheur, comme à la Pisciculture des Truites de l’Aube, située tout au nord du département, aux confins de la Haute-Marne, à Veuxhaulles-sur-Aube.

Un artisanat particulièrement riche

Ateliers d’art, créateurs en tout genre, aux 4 coins de la Côte-d'Or, vous trouverez quantité d’idées cadeaux. Citons, par exemple, Gaston l’escargot bourguignon. Fin 2013, le serrurier Hervé Bégin créait cette petite figurine à partir d'une lame d'acier surmontée d'un trou. Rapidement, Gaston devint une star des réseaux sociaux, et voyage désormais à travers le monde. Il est à découvrir « en vrai » à Is-sur-Tille. Parlons aussi de la Maison de Pays de l’Auxois-Sud, à Pouilly-en-Auxois. Produits de bouche, mais également poterie, bijoux, soie, aquarelles, livres, senteurs ou encore jouets en bois, plus de 110 producteurs et artisans bourguignons y sont représentés !