SITE BOUDDHIQUE DE SURKH KOTAL

C’est un des sites archéologiques les plus importants d’Afghanistan. Des policiers en assurent la surveillance. Le site a été découvert au début des années 1950, à l’occasion de la construction de la route qui relie Pul-e-Khumri à Mazar-e-Charif. La DAFA (Délégation archéologique française en Afghanistan) y a effectué des fouilles, entre 1952 et 1963, sous la direction de Daniel Schlumberger. Aujourd’hui, il ne reste du temple que des pans de murs ainsi que des colonnes de marbre hellénistiques, car le site a été entièrement dévasté lors des combats entre 1992 et 2001.

Edifié à l’époque des grands Kouchans, le site bouddhique de Sukh Kotal est constitué d’un grand temple au sommet des collines et d’étages en terrasses. Il a été fondé par Kanishka, grand roi de la dynastie des Kouchans, vers 130 après J.-C. Lors des révoltes qui suivirent sa mort de Kanishka (entre 250 et 350 de notre ère), il fut incendié. Au sommet de la colline, surplombant une étendue de champs, un grand escalier de pierre de taille traverse plusieurs terrasses sur cinq niveaux. En haut des marches, se trouvait l’autel sacré. L’ensemble est entouré de remparts. Le tout, sur 18 ha.

Quelques vestiges du site ont été confiés au musée national de Kaboul. Il s’agit de morceaux d’une imposante statue représentant Kanishka (on le reconnaît à sa ressemblance avec le Kanishka figurant sur les pièces de monnaie), détruite par les talibans, mais aujourd’hui restaurée, ainsi que d’une dalle avec des inscriptions grecques dans la langue kouchan. C’est la première inscription de cette importance en langue kouchan jamais découverte.