La visite de Kaboul ne nécessite pas que l’on s’y attarde longuement, car les sites importants à visiter ne sont pas très nombreux. Mais on peut bien y passer deux jours tant son atmosphère est particulière. Et puis, il est plus simple, pour n’importe quelle destination, de partir de Kaboul.Kaboul est une ville marquée par la guerre et, aujourd’hui, en pleine reconstruction. Avec ses 2 millions d’habitants, elle se relève, peu à peu, de ses cendres. Tout y est à reconstruire et parfois à construire : les routes, les immeubles, les bâtiments, les systèmes d’électricité, les lignes téléphoniques. Située à 1800 m d’altitude, au bord de la rivière Kaboul, la capitale afghane a perdu beaucoup de son charme suite aux vingt-cinq années de guerre. Théâtre des batailles pour le pouvoir entre les divers chefs de guerre, elle a été considérablement détruite entre 1992 et 1996. Bon nombre de ses habitants en sont encore traumatisés et le souvenir de cette période leur donne des frissons. Aujourd’hui cependant, la capitale afghane se relève et se développe à une grande vitesse. Même si les rues ne sont pas toutes bitumées, beaucoup ressemblant plutôt à des chemins, plusieurs chantiers ont été ouverts.Pas très belle, Kaboul est pourtant une ville très attachante et dont le charme s’accroît plus on apprend à la connaître. Un de ses nombreux attraits réside dans le contraste qu’elle offre entre une tradition qui persiste et une certaine modernité qui cherche à s’installer dans le pays. Ainsi, il est fréquent de voir passer dans les rues de la capitale un troupeau de moutons ou un homme monté sur son âne, à côté d’un 4x4 blindé. Tout comme des jeunes en jean avec des coiffures branchées, à côté de femmes en burqa ou de vieillards enturbannés. La tenue traditionnelle est encore très présente à Kaboul : les hommes portent la shalwar kamiz, les femmes sont couvertes de la tête aux pieds. Parfois, on a du mal à croire qu’on se trouve dans une capitale d’Asie. Kaboul, c’est aussi une ville poussiéreuse, polluée et bruyante, aux ruelles étroites et sinueuses, pleines de détritus. Remplie de bazars, où les morceaux de viande pendent jusqu’au trottoir, la capitale est une ville commerçante. C'est une ville agréable, entourée de montagnes. Blanches en hiver, ocre en automne et parfois roses en été, sous le soleil couchant, elles encerclent la ville et, où que l’on se trouve, on aperçoit, au loin, leurs pics. En hiver, Kaboul est recouverte de neige, la poussière fait alors place à la boue. Kaboul est une ville aux tons ocre et marron. Les habitants de Kaboul sont très accueillants et très habitués à voir des étrangers. Beaucoup d’entre eux se sont d’ailleurs exilés pendant la guerre.Dans l’ensemble, les Kaboulis aiment à discuter avec les nouveaux venus. Evidemment, vous ne pourrez échapper aux regards curieux des autochtones. Kaboul est une ville jeune (et l'Afghanistan l'un des pays les plus jeunes au monde). Il est surprenant de voir autant d’enfants et de jeunes dans les rues. Kaboul, c’est aussi les petites écolières en noir et blanc, voilées, qui vont en groupe à l’école. C’est les cybercafés qui poussent à tous les coins de la ville. Les éboueurs qui commencent tout juste à ramasser les ordures. Des bandes de jeunes garçons, parfois assez primaires, qui vous disent bonjour en anglais. La population de Kaboul est très variée : toutes les ethnies y sont représentées et chacune d’entre elles vit dans son quartier à elle.Aussi, d’un quartier à l’autre de la ville, le visiteur fait l’expérience d’ambiances différentes, très particulières. Le quartier de Darulaman, détruit pendant les années de guerre civile, est encore marqué par les épreuves passées. A Shirpour, lieu de villégiature des narco-trafiquants et des anciens chefs de guerre, l’opulence est de mise. Le quartier de Wazir Akbar Khan accueille les bureaux et les sièges des entreprises. L’architecture de Macro Rayan, des bandes d’immeubles en enfilade, a des relents de l’époque soviétique. Près de l’aéroport, ce sont de toutes petites maisons en terres battue où vivent des familles très pauvres et, souvent, des campements installés d’anciens réfugiés revenus en Afghanistan après la guerre. Mais, petit à petit, les maisons en terre disparaissent pour laisser place à de grosses villas en béton, à la pakistanaise. Le contraste entre les riches et les pauvres est très frappant. Il y a beaucoup de mendiants, femmes, hommes et enfants. Les Afghans ont l’habitude de donner de l’argent aux pauvres, l’aumône étant un des cinq piliers de l’islam. Et dès lors qu’on est étranger, on est sollicité par les mendiants.Même s'ils ont tendance à quitter le pays peu à peu, les étrangers sont encore nombreux à Kaboul. Depuis 2001, de nombreux travailleurs internationaux affluent dans le pays pour, entre autres, participer à sa reconstruction. Comme toutes les zones post-conflit, l’Afghanistan accueille beaucoup d’humanitaires, employés des Nations unies, journalistes, hommes politiques étrangers et militaires de l’OTAN. Tous les quartiers généraux de l’OTAN, l’ONU, l’Union européenne, et les grandes institutions ont leurs bureaux à Kaboul. Ce qui finalement en fait une ville très cosmopolite avec de nombreuses structures pour les étrangers, comme des restaurants, des hôtels et même quelques bars. Cette présence étrangère contribue à façonner le paysage kabouli : de nombreux bâtiments sont entièrement barricadés, des fils barbelés sont installés au-dessus des murs, des gardes armés surveillent les maisons, les ambassades et les bureaux. Des voitures blindées aux vitres teintées foncent dans les rues. On traverse des quartiers entiers de blockhaus.A Kaboul, ce n’est pas la guerre, mais ça y ressemble diablement. La ville est très surveillée : des policiers sont déployés, l’armée afghane patrouille régulièrement dans les rues. Et, le soir, des check points sont installés à tous les carrefours de la ville. C’est que Kaboul est le centre économique et politique de l’Afghanistan. Une activité permanente donc et qui, parfois, se transforme en tension. Cette ville palpite et s’agite, en constante évolution. On ne s’y ennuie pas. Suspens, agitation… ici, on est au cœur de l’actualité, au cœur des événements qui feront l’histoire de demain.Géographie. Kaboul est située à 1 800 m d’altitude, ce qui en fait une des capitales les plus hautes du monde. Elle occupe une place stratégique dans une vallée étroite, entourée de collines et de montagnes. Les hivers y sont rigoureux et Kaboul est alors recouverte de neige. Les routes sont parfois difficilement praticables. Les températures peuvent descendre jusqu’à -25°C. Cela dit, rares sont les journées sans soleil. Comme dans toutes les régions de montagne, le soleil peut taper fort. La période hivernale est courte et, dès la fin du mois de février, le printemps arrive. Le climat reste agréable. En été, les nuits sont fraîches, même si les températures diurnes peuvent monter jusqu’à 40°C. La période très chaude ne dure qu’un mois. Par les journées de grosse chaleur, des vents de poussière tourbillonnent et la pollution se fait sentir. Les précipitations sont assez rares. Kaboul est située le long de la rivière du même nom, qui, en été, est totalement asséchée et sert de dépotoir. Avec ses 4 millions d’habitants, la ville s’étend et grossit considérablement, notamment en raison du retour des anciens réfugiés d’Iran ou du Pakistan.

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Les vestiges des remparts qui entouraient Kaboul. VINCENT RONCO
Enfants afghans. Constance de Bonnaventure
Vue sur Kaboul depuis la colline de Wazir Akbar Khan. VINCENT RONCO
L'impressionnant palais de Darulaman porte les marques de près de trois décennies de guerre. VINCENT RONCO
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