Dressé sur son rocher depuis le XIIIe siècle, avec son imposant château qui domine la moyenne vallée du Loup de toute sa hauteur, le clocher de l’église et les maisons du village qui s’étagent en dessous, Le Bar-sur-Loup a fière allure. Au Moyen Âge, il s’agissait d’un gros bourg qui commandait le passage entre Grasse et Vence, ainsi que l’accès aux gorges du Loup. De ce passé glorieux subsistent aujourd’hui quelques pans de remparts. Il faut se promener dans les ruelles piétonnes du centre historique pour retrouver Le Bar-sur-Loup tel qu’il était auparavant. Les hautes bâtisses serrées les unes contre les autres rappellent que le village fut bâti sur un plan défensif, regroupé au pied de son château. On déambule dans les venelles pentues, empruntant escaliers et passages couverts, admirant portes et linteaux, s’arrêtant pour photographier une jolie vue sur la vallée ou une placette ensoleillée. Au gré de la promenade, on découvrira la porte Sarrasine, seule porte médiévale conservée, ou la fontaine, qui porte encore les armes de la famille des Grasse – Bar. Tout autour du Bar-sur-Loup, c’est un enchantement de nature provençale qui nous est proposé : restanques et espaliers, vigne, oliviers et orangers sont là pour nous rappeler que le village était lié dès le XVIIe siècle à l’industrie de la parfumerie. En ce temps-là, les bigaradiers, l’arbre qui donne l’orange amère, recouvraient les collines de la vallée du Loup et des environs. Le souvenir de cette époque est perpétué chaque année à Pâques, avec la fête de l’Oranger, qui met à l’honneur ces traditions, le savoir-faire des artisans et des produits gastronomiques à base d’orange. 3000 personnes habitent la commune.Un peu d’histoire. De par sa position stratégique, au débouché des gorges, le site fut occupé par les Celto-Ligures, les Gaulois et plus tard les Romains. On y pratique principalement l’élevage, puis l’agriculture. On voit une première mention du village en 1078 dans le recueil des chartes de l’Abbaye de Lérins. Son nom va évoluer au fil des siècles : Poncii Albarni, Castrum de Albarno, Lou Barn puis Le Bar. Au Moyen Âge, Le Bar-sur-Loup est la cible régulière d’attaques des Sarrasins et des Mauresques. Le village subit des dommages et est détruit à plusieurs reprises. On érige des fortifications et une tour de guet. Les fondations du château datent de cette époque (XIIIe siècle). C’est en 1235 que les comtes de Provence cèdent le village aux princes d’Antibes. La famille de Grasse, qui en fait partie, installe une seigneurie au Bar. Les seigneurs de Grasse – Bar se succèdent ensuite au château. Le plus connu d’entre eux, l’Amiral de Grasse, y naît le 13 septembre 1722. Sa statue se dresse face à la mairie. Le village se développe, des commerces, tavernes et auberges s’implantent. Des foires et marchés se tiennent, drainant les habitants des communes environnantes. L’amélioration des axes de communication participe au développement économique du bourg.
