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L’Écosse en 5 grandes régions

L’Écosse se divise habituellement en plusieurs grandes régions :

Les Southern Uplands, au sud, qui regroupent les Borders, Dumfries & Galloways. Elles sont très vallonnées, faites de collines verdoyantes, de vallées boisées et constellées de petites villes.

Les Central Lowlands, qui regroupent les agglomérations d’Édimbourg, de Glasgow, de Perth, Dundee et Stirling, d’une côte à une autre. Elles sont les plus plates et densément peuplées. C’est ici que vit la majorité de la population. Le centre-est détient aussi les terres les plus fertiles : l’agriculture y est donc très présente.

Les Grampian Mountains, qui vont jusqu’à la faille géologique du Great Glen (Loch Ness). C’est dans cette zone que se regroupent les plus hautes montagnes du pays, entre Ben Nevis et les Cairngorms.

Les Northern Highlands, au nord du Great Glen. Elles sont la région administrative et officielle des Highlands.

Les différentes îles : Hébrides Intérieures, Hébrides Extérieures, Skye et Northern Isles (Orcades et Shetland). L’Écosse compte de nombreux archipels, pour un total de 790 îles.

Toutefois, ces distinctions n’ont pas de valeur administrative. D’un point de vue plus officiel, l’Écosse se divise en 32 autorités administratives, mais aussi en 33 comtés historiques, les Écossais étant particulièrement attachés à cette dernière division.

L’Écosse, côté villes

L’Écosse est aussi un pays urbain, très apprécié des amateurs d’architecture, d’urbanisme, et par les fêtards. On mentionne habituellement 4 grandes villes :

Édimbourg : sa capitale administrative, historique et culturelle. Classée au site du patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est l’une des villes les plus visitées et attractives des îles Britanniques.

Glasgow : sa capitale industrielle et démographique. Son offre culturelle, ses musées ainsi que sa proximité avec les Trossachs en font une ville très appréciée et visitée.

Dundee : son ancienne capitale industrielle, devenue incubatrice de nouvelles technologies. Elle s’est développée récemment, alliant histoire et modernité, pour le plus grand plaisir des amoureux d’architecture.

Aberdeen : point focal de l’industrie pétrolière, cette ville portuaire est le hub de la Grande-Bretagne sur la mer du Nord. Elle valorise aujourd’hui son patrimoine industriel et architectural, et offre une vie gastronomique et artistique très riche.

Les « petits noms » des sommets d’Écosse

Les montagnes recouvrent une vaste partie du pays. La plus haute de toutes est le célèbre Ben Nevis. Situé à proximité immédiate de Fort William, il culmine à 1 344 m et est un spot majeur de randonnée. S’il est le toit des îles britanniques, l’ensemble territorial le plus élevé n’est pas celui auquel il appartient : ce sont les Cairngorms. Ils rassemblent les cinq crêtes les plus hautes du pays.

En Écosse, les montagnes portent des noms différents selon l’altitude à laquelle s’élève leur sommet. On parle de Munros (plus de 3 000 pieds, soit 914,4 m), de Corbetts (entre 2 500 et 3 000 pieds, soit entre 762 et 914,4 m), de Grahams (entre 2 000 et 2 500 pieds, soit entre 609,6 et 762 m), de Donalds (plus de 2 000 pieds, uniquement dans les Lowlands) et de Marilyns (plus de 492 pieds, soit plus de 150 m). Randonneurs, ne faites pas l’erreur de bouder un sommet plus modeste ! Si les Munros ont incontestablement une aura magique, leurs petits frères et sœurs offrent aussi d’extraordinaires points de vue et itinéraires, pour une difficulté souvent (mais pas toujours !) moindre.

Les glens, entre histoire, légende et nature

Qui dit montagnes, sommets ou collines dit aussi, en contrebas, vallées ou « glens ». Glen, en écossais, désigne un vallon. Forgés par les glaciers, qui ont disparu à la fin de l’ère glaciaire, ils se caractérisent par leur forme en «U». L’Écosse est réputée pour ses glens sauvages, secrets et mystérieux. Parfois, une route serpente, suivant peu ou prou la rivière, vers une ou deux habitations isolées du monde ; d’autre fois, ils sont désertés de toute trace humaine, tantôt comme vierges, tantôt comme abandonnés… Ces glens sont aussi, parfois, les lieux d’anciennes batailles, opposant les clans entre eux.

Offrez-vous une collection insolite !

S’il est une collection à faire en Écosse, quand on est sportif et que l’on aime marcher, c’est une collection de Munros. Le terme « munro » vient du nom de celui qui les a tous recensés : Sir Hugh Munro. En 1891, il délivrait une liste de 282 sommets culminant à plus de 914 m (ou 3 000 pieds – là, le compte rond !), pour le compte du Scottish Mountaineering Club. Grimper tous les Munros est un défi que se lancent de nombreux randonneurs enthousiastes et passionnés. À la découverte émerveillée (et essoufflée) d’un premier, suit souvent un deuxième, puis un troisième sommet… L’engrenage est vite lancé, et l’addiction tout aussi vite ressentie. Outre le défi sportif, c’est l’amour de la nature et des paysages grandioses qui porte les Munro baggers. Certains sont plus accessibles et praticables que d’autres : sentier bien marqué, chemin empierré ou entretenu, cairns pour baliser la trajectoire… C’est à cet aspect que se réfèrent souvent les indications « faciles » des itinéraires. De bonnes chaussures de randonnée, des vêtements contre le vent et la pluie, un couvre-chef, de l’eau et de quoi suffisamment se sustenter sont absolument nécessaires. D’autres sommets exigeront un équipement de haute montagne, avec carte et boussole absolument indispensables, ainsi que des aptitudes certaines à l’escalade et à l’orientation en situation extrême.

Certains Munros sont proches : il est possible de faire une boucle intégrant l’ascension de deux sommets consécutifs.

Dans tous les cas, si vous vous lancez dans une ascension, gardez à l’esprit que vous partez pour une marche en montagne, avec de probables changements climatiques et des dangers. En cas de doute, si le brouillard se lève, faites le choix de la prudence… De nombreux accidents ont lieu chaque année. Pensez aussi toujours à prévenir quelqu’un de votre programme de la journée : itinéraire, temps large estimé, afin que des secours puissent être dépêchés en cas d’accident.

L’univers du Munro bagger a son propre vocabulaire. Chaque sommet atteint est dit « bagged ». L’objectif ultime est la « compleation » d’un « round », c’est-à-dire d’un tour des 282 Munros. La personne qui relève ce défi, peu importe le temps mis, est un « Munroist » ou un « Compleatist ». Le premier Munroist de l’histoire est Ronald Burn, révérend, en 1923 et non, comme on pourrait l’imaginer, Sir Hugh Munro, à qui il manquait deux sommets. En moyenne, ceux qui se donnent cet objectif mettent 8 années à le concrétiser. Le monde du Munro Bagging a aussi ses records : en 2010, Stephen Pyke a couronné les 282 Munros en 39 jours, 9 heures et 6 minutes. Steven Fallon a bouclé 15 tours des 282 Munros. Le plus jeune Munroist, Ben Fleetwood, avait 10 ans et 3 mois quand il boucla son tour en août 2011.

Quelques Munros pour vous inspirer : Ben Nevis (accessible depuis Fort William), Ben Lomond ou Ben Lawers (dans les Trossachs), Pap of Glencoe ou Buachaille Etive Mor (vallée de Glencoe), An Teallach (près d’Ullapool), Braeriach (dans les Cairngorms)… Peu importe (ou presque) où vous êtes en Écosse, si vous succombez à l’attrait des Munros, vous trouverez toujours, autour de vous, un sommet à gravir.

Tout savoir sur les Munros : www.munromagic.com, www.munrobagger.scot ou www.walkhighlands.co.uk/munros

L’Écosse, côté plages

On n’associe pas spontanément plage et Écosse… Et pourtant ! Entre ses îles, ses côtes et ses terres, l’Écosse fourmille de nombreuses et sublimes plages. Si les plages écossaises, températures fraîches obligeant, sont moins propices que les plages d’autres contrées plus au sud au farniente et à la bronzette, elles ont ceci d’avantageux qu’elles sont beaucoup moins fréquentées, plus sauvages et… assurément paradisiaques ! Elles font d’ailleurs le bonheur des surfeurs. L’Écosse compte 12 429 km de côtes et, si ce n’est autant de plages, elle collectionne néanmoins de sublimes spots.

L’Écosse peut s’enorgueillir de disposer sur ses îles de quelques-unes des plus belles plages au monde. Dans l’archipel des Shetland, l’île de Saint-Ninian est connue pour abriter l’un des plus beaux tombolos de sable – cordon ou une langue de terrain reliant une île à la côte – d’Europe. Cette chaussée de sable donnerait presque l’impression de marcher sur l’eau… L’île de Harris dispose elle aussi de superbes plages, à découvrir à vélo, grâce à la piste cyclable Hebridean Way. La plage Luskentyre Sands a été primée (TripAdvisor Choice Awards du Royaume-Uni) pour sa beauté. Incroyablement photogénique, elle est incontournable si vous êtes dans les parages…

À l’est d’Inverness, Lossiemouth offre de longues étendues de sable blanc, ainsi qu’un petit port au charme indéniable. Aberdeen compte dans ses trésors l’une des plus belles plages urbaines du pays : une esplanade art déco, 3 km de front de mer, des cottages originaux et, au loin, l’été, des tursiops – ou grands dauphins – qui bondissent entre les vagues… À 1 heure d’Édimbourg, c’est la baie de Coldingham, à Eyemouth, qui vous émerveillera. Vous êtes à Glasgow ? La plage d’Ayr, à 1 heure aussi en voiture, vous dépaysera.

Amoureux des terres, avoir fait le choix des montagnes ne vous privera pas pour autant de plages idylliques… Il est possible de rassembler les deux paysages, comme sur le site du Loch Laggan dans les Cairngorms ou la plage de Luss, dans le Loch Lomond, pour ne citer que deux exemples parmi tant d’autres. Car oui, les lochs, eux aussi, ont leurs plages, tantôt de galets, tantôt de sable fin… et ils sont, pour les courageux, propices aussi à la baignade et aux sports nautiques.

Les parcs nationaux ou comment l’Écosse sauvegarde ses paysages

Il y a deux parcs nationaux en Écosse : le Loch Lomond & the Trossachs National Park et le Cairngorms National Park. Ce dernier est le plus grand du Royaume-Uni et le plus intéressant au niveau de la sauvegarde des paysages, de la faune et de la flore.

L’Écosse recense également de nombreuses zones protégées par d’autres organismes :

la Forestry and Land Scotland, qui gère les forêts et les sites nationaux écossais ;

le National Trust of Scotland, qui préserve des zones de grand intérêt paysager et touristique (www.nts.org.uk) ;

le RSPB qui protège particulièrement l’habitat des animaux et surtout, des oiseaux (www.rspb.org.uk) ;

le NNR, qui chapeaute les réserves naturelles nationales (www.nnr-scotland.org.uk).

D’autres plus petites structures sont également présentes, à l’image de la John Muir Trust (www.johnmuirtrust.org) du nom du célèbre naturaliste écossais, précurseur des parcs nationaux aux États-Unis.