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Une faune variée, mais parfois menacée

Les mammifères sont nombreux dans la région, mais beaucoup sont sur la liste des espèces menacées. Parmi ces espèces, le cerf, le chat forestier, la musaraigne, la belette, l’hermine, le putois, l’écureuil roux ou encore le lièvre.
À signaler tout de même, dès la tombée de la nuit, vous croiserez facilement le seul mammifère qui puisse voler : la chauve-souris ! Dans le sud de la région par exemple, une vingtaine d’espèces ont élu domicile, notamment les rhinolophes, dans la forêt de Retz dans l’Aisne et dans celle de Compiègne dans l’Oise.
Côté reptiles, ils sont peu nombreux, mais présents à l'image des vipères péliades (seul serpent venimeux de la région et espèce protégée) mais aussi des orvets, des couleuvres à collier ou des coronelles lisses.  
Pas moins de 167 espèces d’oiseaux nicheurs dont certaines espèces rares ou menacées comme le busard cendré, l’autour des palombes, la chouette chevêche, l’engoulevent d’Europe, la marouette ponctuée, la sarcelle d’été, le pic mar, la mouette tridactyle, le pétrel fulmar, le blongios nain et la gorge bleue. Partez avec vos jumelles et votre appareil photo au Parc du Marquenterre, l'un des meilleurs spots de la région.
Enfin, plus de 170 espèces de poissons peuplent nos eaux, bien que la pression de la pêche et les évolutions du climat aient déjà un certain impact. Côté poissons d’eau douce, alors que la qualité des eaux n’est pas le principal atout de notre région industrielle, vous pourrez néanmoins trouver anguilles, truites, brochets ou lamproies.

L’une des plus importantes colonies de phoques de France

Les baies de Somme et d’Authie regroupent la majeure partie de la population de phoques veaux-marins des côtes françaises (longueur d’1,70 m et poids de 90 kg). Celle-ci est complétée par une petite colonie de phoques gris, bien plus gros (longueur de 2,50 m et poids de 200 kg) et repérables à leurs grosses taches claires sur leur fourrure. Tout au long de l’année, vous pouvez apercevoir ces phoques à la pointe du Hourdel ou à Berck-sur-Mer à marée basse quand ils se reposent sur les bancs de sable, ou à marée haute le long du rivage ou des ports.
De moins en moins farouches et assez curieux même, ils viennent montrer leurs moustaches aux touristes qui ont eu la bonne idée de découvrir la baie en pirogue polynésienne. Attention tout de même, il s’agit d’une espèce menacée que vous ne devrez pas déranger. Emportez donc une paire de jumelles !

Une flore en plein développement

La flore de l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais comprend plus de 1 250 espèces sauvages indigènes et celle de l’ex-Picardie en compte près de 1 450. Cette diversité est à comparer à celle de la flore de France, qui en dénombre environ 5 000.
Les différents territoires de la région Hauts-de-France présentent de nombreux atouts pour le développement de diverses espèces. Les dunes du littoral possèdent des espèces rares et protégées. L’obione pédonculée est présente uniquement sur le littoral de la région (et au mont Saint-Michel). Les deux tiers de la flore aquatique indigène de France se trouvent également dans les marais et cours d’eau de la région. Le liparis de Loesel et l’ache rampante sont deux espèces protégées au niveau européen. Mais comme sur tout le territoire français, la flore dans la région des Hauts-de-France est menacée, en raison de l’agriculture intensive, de la pollution, de l’urbanisation et de l’expansion du tourisme. Plus que jamais, il est important de préserver cette flore si précieuse.
Si la découverte de la flore des Hauts-de-France vous intéresse, n’hésitez pas à consulter le site du Conservatoire botanique national de Bailleul (www.cbnbl.org), qui répertorie les inventaires floristiques exhaustifs de la région.

Les parcs et jardins des Hauts-de-France

Pour admirer la flore de la région, faites une halte dans l'un des parcs et jardins. En région picarde, on retiendra en premier lieu le parc du château de Chantilly, où cohabitent trois exemples de créations inspirées par les styles français, anglais et chinois. Toujours dans l’Oise, à Gerberoy, l’œuvre de Le Sidaner, d’inspiration italienne, redonna un aspect flamboyant aux anciens remparts, les rues comptant plusieurs centaines de rosiers. Les roses de Picardie se retrouvent dans les superbes jardins de l’abbaye de Chaalis.
Dans la cité voisine d’Ermenonville, le parc Jean-Jacques Rousseau, traversé d’un étang artificiel, constitue une pièce maîtresse du style anglais. Le philosophe a d’ailleurs été dans un premier temps inhumé sur l’île des Peupliers, dans ce même parc, avant que ses cendres ne soient transférées au Panthéon. Le parc du Palais Impérial de Compiègne est labellisé Jardin Remarquable. Avec ses statues, son berceau de l’Impératrice, sa roseraie, ses kiosques ou encore son grand hêtre pourpre, c’est un lieu de balade idéal. Sa grande allée centrale se prolonge sur près de 5 km au cœur de la forêt, cette perspective s’appelle l’Allée des Beaux-Monts.
Il faut suivre la route des châteaux pour trouver les plus beaux parcs et jardins de l’Aisne. Ainsi, à Puisieux et Clanlieu, les jardins arborés entourent un château du XVIIIe siècle et sont composés en grande partie de pelouses et de rosiers. De même, on retrouve à Bohain-en-Vermandois, Blérancourt, Vic-sur-Aisne, Montgobert et Septmonts de très beaux exemples de créations horticoles. Deux jardins de vendangeoirs sont à découvrir également, l’un à Orgeval (XVIIIe siècle) et un autre à Bosmont-sur-Serre (XIXe siècle). Les abbayes, au même titre que les châteaux, possèdent parcs et jardins, notamment à Longpont et à Vauclair où un jardin botanique de plantes médicinales est couplé à un verger de pommiers centenaires. Le plus célèbre jardin d’Amiens n’en est pas un, mais plusieurs : ce sont les hortillonnages. Étendus sur 300 ha, ces jardins flottants de la zone marécageuse existent depuis l’époque gallo-romaine, mais n’ont été pleinement exploités qu’à partir du XIXe siècle. On les visite idéalement en bateau.
Plus au nord de la région, côté Métropole lilloise, les Lillois apprécient le Parc de la Citadelle, le Parc Floral de Wambrechies, le Parc Barbieux entre Roubaix et Croix, le Jardin des Géants à la frontière de La Madeleine ou au jardin des Cultures Mosaïc à Houplin-Ancoisnes. En filant vers Valenciennes, faites une halte au Parc Bertin de Douai, au Parc du château d’Aubry du Hainaut ou à celui de l’abbaye de Vaucelles. N'oublions pas les Flandres, et le jardin de Bailleul et celui des Récollets de Cassel.
Enfin, dans le Pas-de-Calais, Saint-Omer vous enchantera avec ses marais et son jardin public. Plus au sud, découvrez les jardins du château d’Humerœuille, celui de Marie-Ange à Croisette et la roseraie du Jardin des Lianes à Chériennes. Mais le clou du spectacle sera sans nul doute une halte à Séricourt et sa douzaine de parcelles aux ambiances différentes et ornées de sculptures végétales.

Les espaces naturels sensibles du Pas-de-Calais avec Eden 62

De la baie de Wissant aux terrils du marais de Fouquières, du bois de Marœuil à la roselière de Wimereux, le syndicat mixte Eden 62 a pour mission de préserver la richesse faunistique et floristique du Pas-de-Calais en gérant les espaces naturels sensibles du département. Sur le site www.eden62.fr, vous trouverez de nombreuses idées de promenades à faire, et ce quel que soit votre lieu de résidence ou de vacances. Tous les mois, une sortie nature est proposée. Voici un florilège représentatif de la diversité de ces sites :

„Le bois de Marœuil, au nord-ouest d’Arras, vous accueillera le temps d’une balade en famille sur l’un des sentiers proposés. Rasé pendant la Grande Guerre, il a retrouvé toute sa grandeur avec ses chênes, hêtres, merisiers et châtaigniers. Le bois abrite plus de 150 espèces végétales et de nombreux animaux comme l’écureuil ou l’hermine. Près de la Maison du Bois de Marœuil se trouvent entres autres des poules, des canards et des paons dans un espace protégé.

Les dunes de Fort-Mahon sont un lieu de ressourcement naturel sur la côte picarde. On y trouve de nombreuses espèces végétales, comme des orchidées sauvages qui fleurissent l’été.

„Le Fort Vert, près de Calais, est idéal si vous souhaitez observer le vol des oiseaux migrateurs. Dans cette mosaïque de prairies et de bosquets préservée des embruns marins par une digue, la richesse animale est très grande.

„Le terril d’Estevelles, situé au nord-est de Lens et classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est une merveilleuse réserve de papillons, de coccinelles et d’autres insectes.

„La réserve naturelle nationale de la baie de Canche, au sud de la ville de Camiers, est un havre de paix entre sable et eau, où la faune et la flore ont posé leurs pattes et leurs racines. Plus de 600 espèces végétales ont été recensées, dont l’orchidée Liparis de Loesel, qui est une espèce protégée. Poissons, amphibiens, oiseaux nicheurs et autres mammifères (dont le phoque veau-marin) ont élu domicile dans cette très belle baie un peu méconnue.