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L'Islande, résultat de deux phénomènes de volcanisme

L’Islande est une grande île de l’Atlantique nord. Par sa superficie, elle constitue la deuxième île d’Europe (103 125 km²), après la Grande-Bretagne. Elle compte 4 970 km de côtes et s’étend du nord au sud entre les îles Vestmann, sur le 63e parallèle nord, et la petite île de Grímsey, traversée par le cercle polaire arctique. Et d’est en ouest, entre 13° et 24° de longitude ouest. Ses voisins les plus proches sont le Groenland (à 280 km à l’ouest) et les îles Féroé (à 470 km au sud-est). La Norvège se trouve à 970 km à l’est.

L'Islande est la seule île résultant de l'action de deux phénomènes de volcanisme : le phénomène d'accrétion et celui de point chaud. Le premier, l'accrétion, est à l'origine de la formation de la dorsale sur laquelle l'île se situe. Il s'agit d'un phénomène qui se produit lorsque les plaques tectoniques s'écartent, et que de la roche magmatique vient combler la place laissée par le mouvement des plaques, avant de se solidifier. Le second, celui du point chaud duquel remonte le magma, alimentant les volcans du pays.

Une île aux multiples facettes

Le voyageur sera surpris par la variété des paysages de cette île à nulle autre pareille. L’activité volcanique a façonné la terre d’Islande. Ses côtes sont essentiellement rocheuses, plus ou moins élevées, parfois découpées en fjords profonds ou en péninsules comme celle de Snæfellsnes à l’ouest. Volcans et sources chaudes côtoient les glaciers. La mousse et l’herbe verte bordent les déserts de sable noir et les champs de lave. Les hautes terres de l’intérieur sont inhabitées, la faible population se répartit entre les villes et les villages de la bande côtière.

La route nationale circulaire (1 330 km), qui permet de faire le tour de l’île, longe généralement la côte avec quelques incursions dans les terres. Au sud, la route contourne une vaste plaine de sable noir parcourue d’une multitude de rivières. Les falaises, fréquentes sur les côtes, se retrouvent parfois à l’intérieur, comme à Ásbyrgi dans le nord où elles bordent une dépression en forme de fer à cheval, à l’abri de laquelle pousse une forêt. L’intérieur est composé de montagnes, de plateaux et de collines, de landes et de déserts. Parmi les montagnes, on remarque de nombreux volcans tabulaires, au sommet plat souvent enneigé, comme le Herðubreið ou « épaules larges », massif, solitaire et toujours couvert de nuages, au pied duquel coulent les rares sources d’eau douce du désert de sable noir de l’Ódáðahraun.

Entre les montagnes, les rivières ont creusé des gorges immenses, sculptant dans le basalte de grandes orgues. Hljódaklettar est célèbre pour ses étranges rochers de l’Echo, amoncellements en tous sens de colonnes de basalte. Mais les paysages les plus spectaculaires sont bien les déserts de sable noir ou de pierres comme le plateau de Kjölur, situé entre les calottes glaciaires Langjökull et Hofsjökull. C’est surtout le labyrinthe de montagnes de sables multicolores de Landmannalaugar, entre lesquelles s’épanchent des coulées de lave noire, qui remporte la palme de l’étrangeté. Ici, l’activité humaine s’efface devant une nature violente et tourmentée. Cette même nature sur laquelle on ne cesse de s'extasier lors d'une épopée en Islande.

La terre de glace aussi façonnée par les glaciers

Une période glaciaire se caractérise par une chute continuelle de neige qui, après avoir durci, recouvre une grande partie de la surface de la planète. Si pendant les périodes interglaciaires, comme celle actuellement vécue, les glaciers reposent sur près de 10 % du globe, ils envahissent près de 30 % des océans et 32 % des territoires ayant émergé lors des glaciations. Les glaciers situés au pôle Nord s’étendent alors vers le sud, jusqu’à ce que la température devienne trop élevée pour leur permettre de continuer leur avancée. La Terre doit d’ailleurs prévoir d’autres périodes glaciaires d’ici plusieurs milliers d’années, phénomène qui se verra toutefois retardé par l’effet de serre, qui réchauffe la planète.

Lorsqu’ils atteignent aux alentours de 20 m d’épaisseur, les glaciers prennent une imposante stature. Sous l’effet de leur poids, ils se déforment et avancent le long de territoires, entraînant de ce fait une profonde modification des reliefs. Le déplacement est lent, estimé à peu près à un mètre par jour. Les vallées s’arrondissent et le glacier continue sa progression jusqu’à ce qu’il stagne dans un lieu pendant plusieurs milliers d’années. Le retrait du glacier, par la fonte des glaces qui le composent, laisse derrière lui un paysage aux parois abruptes avec une ancienne auge glaciaire envahie par de l’eau. Les fjords, présents en Islande mais aussi dans d’autres contrées comme l’Irlande et la Norvège, sont un exemple de ce résultat dans le paysage.