700 000 av. J.-C.

Premiers vestiges humains (homo erectus) trouvés dans la province de Lampang.

20 000 av. J.-C.

Premières traces d’une présence humaine continue dans la Thaïlande d’aujourd’hui.

2000 av. J.-C.

Premières preuves d'une culture du riz.

1250 - 1 000 av. J.-C.

Ban Chiang, site archéologique dans la province d’Udon Thani classé au patrimoine de l’UNESCO, est le premier centre connu de production de cuivre et de bronze en Asie du Sud-Est.

1000 - 800 av. J.-C.

Première arrivée de Guangxi du peuple Tai, et migrant dans les terres du Sud-Est asiatique.

500 av. J.-C.

Production de fer.

Du Ie au VIe siècle ap. J.-C.

Le Royaume de Fou-nan

Cette puissance maritime, centrée sur le delta du Mékong, est située dans l'actuelle région d'Oc-Eo dans le sud du Viêt Nam, contrôlant le sud du Viêt Nam, la basse vallée du fleuve Chao Phraya et le nord de la péninsule malaise.

Du VIe au XIe siècle

Civilisation Dvaravati

Cette civilisation s’épanouit dans le centre de la Thaïlande. Les principautés utilisent le langage Môn et sont fortement influencées par la culture indienne. C’est une période primordiale de l’implantation du Bouddhisme en Thaïlande, et plus particulièrement de l’art bouddhique.

VIIe siècle

Fondation du royaume de Ngoen Yang par des Thaïs, probablement originaires du royaume de Ngai Lao, sur les bords du Mékong. Les Môns fondent le royaume de Lavo sur le site de  Lopburi, dans la basse vallée du Chao Phraya.

VIIIe siècle

Les Môns fondent le royaume d’Hariphunchai au nord de la Thaïlande. Plusieurs monuments sont visibles de nos jours à Lamphun, le nom actuel de la capitale Hariphunchai, notamment le Wat Kukut bâti en 755.

IXe siècle

Empire d’Angkor

Les Khmers fondent leur empire avec comme capitale Angkor au Cambodge, et affermissent progressivement leur domination en Asie du Sud-Est continentale et sur les empires fondés par les Môns.

Xe siècle

Essor du Tambralinga, un État malais contrôlant le commerce à travers le détroit de Melaka (Malacca).

XIe siècle

L’Empire d’Angkor s’étend jusqu’à Lopburi au XIe siècle, puis de Vientiane (aujourd’hui capitale du Laos) à la péninsule malaise à l’extrême sud, et jusqu’à la frontière du Myanmar à l’ouest au XIIe siècle, contrôlant ainsi la région de Sukhothai. D’autre part, le royaume Môn de Dvaravati (centre de la Thaïlande actuelle) demeure indépendant avec une capitale installée sans doute à Nakhon Pathom ou Ayutthaya.

1238

Le royaume de Sukhothai (1238-1378)

En 1220, le prince de Sukhothai, Pha Muong, s’allie à Bang Klang Hao, chef de Bang Yang, un territoire khmer, pour renverser le gouverneur khmer de Sukhothai. En 1238, Bang Klang Hao est proclamé roi de Sukhothai et devient Sri Indrathit, fondateur de la dynastie des Phra Ruang, la première dynastie thaïe de l’histoire. Son fils, Rama Kamhaeng (Rama le Hardi), lui succède sur le trône. Il connaît la gloire en agrandissant son royaume aux dépens des Khmers. Lorsque Rama Kamhaeng meurt en 1318, Sukhothai est devenu le royaume le plus important d’Asie du Sud-Est, mais il sera rattaché à son tour au nouveau royaume thaï d’Ayutthaya, en 1378. De nos jours on peut visiter le parc historique de Sukothai, dont le fameux Wat Mahathat inscrit au patrimoine de l’UNESCO.

Temple Sukhothai © manjik - iStockphoto.com.jpg

1259

Le royaume de Lanna (1292-1774) : le Lannathai

Le prince Mengrai succède à son père et devient le 25e roi. En 1262, il déplace sa capitale vers le sud-ouest et fonde Chiang Rai. En 1292 il s’empare du royaume môn d’Haripunchai et donne naissance au royaume de Lanna (million de rizières). En 1296, il fonde Chiang Mai (la ville nouvelle), et en fait sa nouvelle capitale. En 1558, le royaume de Lanna (appelé plus simplement royaume de Chiang Mai) est annexé par le roi birman Bayinnaug. Le Lannathai restera vassal de la Birmanie jusqu’à ce que le roi Taksin mette fin à cette domination en 1774. Aujourd’hui il est possible de contempler de nombreux monuments de cette période dans le quartier historique de Chiang Mai.

1511

Les Portugais s’emparent de Melaka et retournent en 1516 à Ayutthaya pour y conclure un traité de commerce avec le roi Ramathibodi II, régnant alors sur Ayutthaya.

1555

Arrivée des premiers missionnaires dominicains portugais.

1598

Les Hollandais ouvrent un comptoir à Pattani en 1602 et à Ayutthaya en 1608. La même année, le roi Akatotsarot envoie une ambassade à La Haye.

1612

La Compagnie anglaise des Indes orientales est autorisée à ouvrir un comptoir à Ayutthaya, puis à Pattani.

1649

Les Hollandais formulent de nouvelles exigences. Après un premier conflit, une crise sérieuse éclate en 1654. Les Hollandais réussissent à conserver leurs privilèges par la force, mais dès lors, les Siamois leur cherchent des rivaux plus puissants.

1657

Le roi Narai, appelé également Ramathibodi III, accède au pouvoir. Ouverture du royaume de Siam à l’influence de la France, alors à son apogée.

1657

La Présence française au Siam

En 1659, la Compagnie anglaise des Indes orientales, chassée du Cambodge par une invasion annamite, se réfugie à Ayutthaya. La même année voit aussi la création à Paris, et grâce au soutien de Louis XIV, de la Société des Missions étrangères ayant pour but l’évangélisation de l’Annam et de la Chine. En 1680, La Compagnie royale des Indes orientales installe un comptoir à Ayutthaya.

11 juillet 1688

Mort du roi Narai et rébellion contre les étrangers

Les négociations se révèlent moins aisées que prévu par les Français, et la mort du roi Narai, changent brutalement le cours des événements. En effet, la présence de trop nombreux étrangers, et notamment la garnison française de Bangkok, provoque une réaction hostile. Lorsque le général Petraja, commandant en chef des éléphants de guerre et frère de lait du roi Narai, est nommé régent puis roi à son tour, les persécutions contre les catholiques et les étrangers en général commencent.

Statue du roi Narai © Larcsky - shutterstock.com.jpg

7 avril 1767

Chute du royaume d’Ayutthaya.

Fin 1767

Taksin écrase finalement les troupes birmanes demeurées à Ayutthaya avant de se faire couronner roi à la fin de l’année 1767. Toutefois il ne contrôle que la partie sud de l’ancien royaume d’Ayutthaya. Taksin parviendra à reprendre Chiang Mai, dirigée par un gouverneur birman, en janvier 1775, profitant d’une rébellion du peuple Môn en basse Birmanie.

1782

Règne de Rama Ier

Le général Phya Chakri va s’emparer du pouvoir le 20 avril 1782 et se proclamer roi à la place de Taksin, destitué en raison de son comportement tyrannique. Sous le nom de Rama Ier, le nouveau roi fonde la dynastie Chakri dont les descendants règnent encore actuellement. Emplacement de la nouvelle capitale : Bangkok, en face de Thonburi, sur la rive gauche de la Chao Phraya. Rama Ier est connu sous le titre de Phra Bouddha Yodfachulaloke (du nom de la statue de Bouddha qui lui est consacrée, dans la chapelle royale du Wat Phra Kaew). Son règne (1782 à 1809) est consacré, à l’intérieur du pays, à restaurer les ruines causées par les invasions birmanes.

Bouddha d'émeraude au Wat Phra Kaew © mantaphoto - iStockphoto.com.jpg

1786

Rama Ier doit toujours combattre les Birmans, dont les attaques sont dirigées directement contre Bangkok, mais ils sont vaincus dans la province de Kanchanaburi puis, en 1787, à Chiang Mai.

1794

Le Cambodge est le théâtre d’une énième querelle dynastique opposant trois Mandarins. Ang Eng (Neareay Reachea III), le jeune roi du Cambodge réfugié à Bangkok, est couronné en 1794. L’année suivante, Rama Ier l’installe dans sa capitale d’Udong, en échange des provinces de Battambang et Siem Reap.

1806

Le fils d’Ang Eng, Ang Chan, lui succède et devient le roi Outey Reachea III. De retour à Udong, craignant le célèbre et puissant empereur du Viêt Nam, Annam Gia-Long (1801-1820), Rama Ier lui envoie un tribut de vassalité. Au nord-est, les royaumes de Vientiane et de Luang Prabang demeurent soumis au Siam.

1809

Rama II monte sur le trône.

1812

Une intervention visant à imposer la suzeraineté siamoise en totalité sur le Cambodge met en fuite le roi Ang Chan qui se réfugie auprès de l’empereur Gia-Long au Viêt Nam. Ang Chan ayant regagné son trône, il reconnaît Gia Long comme suzerain.

1824

Les Britanniques s’emparent de Rangoon (Birmanie) ; en 1826, la première guerre anglo-birmane se termine par l’annexion de Tenasserim et de l’Arakan, ce qui met un point final à la menace birmane.

20 juillet 1824

Mort du roi Rama II. Le lendemain, son fils Rama III (Nangklao) accède au pouvoir et doit lutter contre les royaumes voisins. Pour se protéger, il va renouer avec les puissances occidentales, bannies du royaume depuis la mort du roi Narai (règne de Louis XIV).

1826

Signature du traité Burnley

Le roi Rama III décide d’ouvrir son royaume aux étrangers estimant nécessaire de s’allier à un pays qui a su, avec autant de facilité, vaincre les ennemis héréditaires birmans. Ce traité d’amitié et de commerce remplace un système complexe de taxes sur les importations.

Statue du Rama III © mai111 - shutterstock.com.jpg

2 avril 1851

Règne de Rama IV

À la mort de Rama III, le royaume du Siam est en paix et a su résister aux ambitions occidentales. La Birmanie est en partie colonisée par l’Angleterre, et le Cambodge en partie dominé par le Viêt Nam ; Vientiane et Luang Prabang sont toujours soumises à Bangkok. Le trône échoit au demi-frère de Rama III, Mongkut, qui devient alors Rama IV.  Il comprend que les défaites de la Birmanie puis de la Chine face aux Britanniques, entre 1840 et 1842, marquent le début d’une ère nouvelle pour les nations asiatiques.

Statue de Rama IV © Larcsky - shutterstock.com(1).jpg

1er octobre 1868

Règne de Rama V

Rama V (Chulalongkorn) continue avec succès la politique de son père. Premier roi à voyager à l’étranger, il modernise profondément le royaume : abolition de l’esclavage, création du musée national de Bangkok, de la première université, de services postaux, de chemins de fer… Sous son règne, les frontières du royaume sont définitivement fixées après de difficiles négociations avec les Anglais et les Français. En 1893, la France occupe le Laos et, à la suite d’une série d’incidents avec les Thaïlandais, force l’embouchure du fleuve Chao Phraya, obtient toutes les provinces de la rive gauche du Mékong, y compris Luang Prabang, Rama V étant contraint de céder le 3 octobre 1893 par manque de soutien international. La Birmanie ayant été officiellement incorporée à l’Empire britannique des Indes le 1er janvier 1886, la France et la Grande-Bretagne décident d’éviter la confrontation, en signant un accord garantissant la non-colonisation du royaume siamois, le 16 janvier 1896. Par ailleurs, l’intervention française en Indochine met fin aux querelles entre le Siam et le Viêt Nam, qui, tous deux, convoitaient le Laos et le Cambodge.

Statue de Rama V © squidmanexe - shutterstock.com.jpg

10 mars 1909

Traité de Bangkok qui établit la frontière entre le Siam et la Malaisie britannique. Le Siam ne couvre désormais que des zones habitées principalement par des Thaïs.

Le Règne de Rama VI

Le roi Rama VI (Wachirawut), qui succède à son père, est loin de posséder les grandes qualités politiques de ses ancêtres. Cet extravagant roi possède un caractère poétique, écrivant et traduisant des pièces de théâtre. Sur le plan extérieur, il se range du côté des Alliés par une déclaration de guerre le 22 juillet 1917 et l’envoi d’un corps expéditionnaire ferroviaire et aérien. Le royaume y gagne d’être admis dans la Société des Nations et surtout d’entreprendre l’annulation des traités iniques imposés par les puissances coloniales. Sur le plan intérieur, Rama VI rend l’enseignement primaire obligatoire (1921) pour les garçons comme pour les filles. Afin d’améliorer le statut de la femme, il abolit la polygamie. Il développe un nouveau concept pour justifier la monarchie qui, selon lui, est essentielle au maintien de l’indépendance nationale, car le roi est le symbole et le leader naturel de la nation. Rama VI est ainsi le premier théoricien du nationalisme thaï. Rama VI meurt soudainement en 1925, son successeur sur le trône est alors son jeune frère, Prajadhipok.

Statue de Rama VI © StrippedPixel.com - shutterstock.com.jpg

1932

La Révolution siamoise

Fortement influencés par la Révolution Française, sept étudiants siamois forment à Paris le Khana Ratsadon (Parti du Peuple) en février 1927. Le parti mené par Pridi est composé d’étudiants, de civils et d’officiers militaires. Ils fomentent un coup d’État et, le 24 juin 1932, renversent la monarchie, alors que Rama VII (Prajadhipok) se trouve à Hua Hin. S’emparant du pouvoir, ils exigent l’établissement d’une monarchie constitutionnelle. Le 25 juin, le roi accepte ; le 10 décembre, la Constitution est adoptée. Le roi quitte le pays pour l’Angleterre.

1933

Plusieurs rébellions conduites par des factions royalistes sont menées contre le Khana Ratsadon jusqu’en 1938.

2 mars 1935

Rama VII abdique

Il désigne pour successeur son neveu, le prince Ananda Mahidol, alors âgé de 9 ans, qui est scolarisé à Lausanne. Le Siam entre dans une période d’agitation.

11 septembre 1938

Phibunsongkhram, un officier partisan de Mussolini et Hitler, devient Premier ministre. C’est le début de la dictature.

1939

Le Siam devient officiellement la Thaïlande

Ce changement de nom opéré par Phibunsongkhram (Phibun) a pour ambition de réunir en un seul pays tous les Thaïs d’Asie, mais aussi d’inciter les minorités ethniques (Malais, Chinois, Laos, Chans…) à s’intégrer au « Grand Royaume de Thaïlande ». Suite à l’invasion du Japon, la Thaïlande est contrainte de faire alliance avec l’occupant et déclare la guerre aux États-Unis et à l’Angleterre.

Octobre 1940

Guerre Franco-Thaïlandaise

La défaite de la France face aux Allemands durant la Campagne de France en 1940 incite le pouvoir thaï à attaquer les colonies françaises en Indochine. Cette guerre se termine en mai 1941, la Thaïlande a gagné aux Français des territoires au Laos et au Cambodge.

8 décembre 1941

Le Japon envahit la Thaïlande. Le 21 décembre 1941, Phibun profite de la crise de Pearl Harbor pour se joindre aux Japonais dans leur lutte contre les Alliés.

1943

Construction du pont de la rivière Kwai par l’Empire du Japon. Situé à Kanchanaburi et rendu célèbre par le roman de Pierre Boulle, c’est aujourd’hui une destination touristique privilégiée.

1945

Le revirement politique thaïlandais est pardonné par les Alliés, le roi Rama VIII quitte alors son semi-exil suisse.

9 juin 1946

Ananda Mahidol (Rama VIII) est retrouvé dans sa chambre tué d’une balle dans la tête, son frère Bhumibol Adulyadej (Rama IX) lui succède sur le trône. La rumeur attribue cet assassinat à Pridi, le leader du Khana Ratsadon, parti se réfugier en Chine. Le chaos provoqué par cette mort subite sert de prétexte à un coup d’Etat fomenté, le 9 novembre 1947, par les généraux Phin Chunhawan et Piboun Songkram. Ces derniers se trouvent bientôt en conflit avec un jeune général nommé Sarit Thanarat.

5 mai 1950

Couronnement de Rama IX.

17 septembre 1957

Coup d’État des généraux Sarit Thanarat, Thanom Kittikachorn et Prapat Charusathien. Régime de dictature militaire.

Octobre 1973

Manifestations étudiantes et renversement de la dictature des maréchaux Thanom Kittikachorn et Prapat Charusathien… mais la démocratie mise en place devient rapidement anarchique.

6 octobre 1976

Lors de l’attaque de l’université de Thammasat à Bangkok, des dizaines de personnes sont massacrées, ce qui entraîne la fin de la dictature civile du Premier ministre Thanin Kraivichien. Un coup d’État sanctionne ce bain de sang et met en place un gouvernement civil qui se transforme vite en une dictature encore pire que celle des militaires. Les investisseurs étrangers s’enfuient, et le régime est universellement condamné.

20 octobre 1977

Les militaires mettent fin à cette dictature par un nouveau coup d’État. La Thaïlande entre alors dans une période de « démocratie » sous la tutelle des forces armées.

23 février 1991

Coup d’État militaire : le Premier ministre Chatchai Chunhawan, fils de Phin Chunhawan qui organisa le coup d’État de 1947, est renversé.

22 mars 1992

Élections et retour à la démocratie.

Janvier 1995

La Thaïlande procède à son quinzième changement de Constitution depuis 1932. En mai, dissolution du Parlement, suivie d’élections législatives. Les hommes d’affaires entrent en force en politique. Banharn Silpa Archa, du parti Chat Thai, devient Premier ministre.

27 septembre 1997

16e Constitution.

9 février 2001

Thaksin Shinawatra au pouvoir

Thaksin Shinawatra, ancien officier de police et homme d’affaires dynamique, devient le 23e Premier ministre de la monarchie constitutionnelle. Il est soutenu par le parti « Thai Rak Thai » (littéralement « Les Thaïs aiment les Thaïs »). Son personnage offre des points communs avec un certain Berlusconi, bien que son gouvernement soit à l’origine d’un système de salaire minimal et de sécurité sociale. L’attentat du 11 septembre 2001, augmentant l’insécurité des transports aériens et rendant imminente une réaction militaire américaine en Orient, se répercute par des conséquences néfastes sur le tourisme en Thaïlande. À cela s’ajoutent l’attentat de Bali (12 octobre 2002) et les choux gras de la presse sur l’activisme islamiste dans certaines provinces du sud de la Thaïlande. En 2003, Thaksin réagit en s’appuyant sur l’aide américaine. En août, les autorités thaïlandaises et la CIA arrêtent Hambali, qui serait l’un des responsables de l’attentat de Bali et qui préparait un nouvel attentat contre le sommet de coopération économique Asie-Pacifique à Bangkok.

2003

La campagne de lutte anti-drogue lancée par le gouvernement thaïlandais entraîne des dizaines de milliers d’arrestations et environ 2 000 exécutions sommaires !

26 décembre 2004

La tragédie

Un tsunami provenant du large de l’Indonésie s’abat sur la côte sud-ouest de la Thaïlande. On dénombre 5 395 morts (dont 2 248 étrangers de 37 nationalités différentes), 673 disparus et 8 457 blessés, principalement au niveau des plages de Phuket, Koh Phi Phi et Khao Lak. 

11 mars 2005

Thaksin est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre. Son intervention personnelle à la suite du tsunami et sa gestion énergique de la politique du pays ont naturellement influencé les électeurs, notamment ceux issus des populations rurales. L’année 2005 a connu des affrontements séparatistes dans trois provinces à majorité musulmane, à proximité de la frontière de Malaisie. Les attentats et la répression policière sont à l’origine de la mort de plus de 1 000 personnes depuis janvier 2004.

Février-mars 2006

Manifestations populaires demandant la démission du Premier ministre, suivies d’un boycott des élections législatives anticipées (prévues le 2 avril) par les partis d’opposition. Renversement du gouvernement de Thaksin Shinawatra le 19 septembre par un coup d’État militaire. Avec la bénédiction tacite du roi, une junte militaire prend le pouvoir afin de « restaurer la loi et l’ordre » et d’établir ultérieurement un nouveau gouvernement démocratique.

Août 2007

Référendum approuvant la nouvelle constitution thaïlandaise. En décembre, les élections législatives nationales donnant finalement l’avantage au PPP – « Parti du Pouvoir Populaire ».

Mai 2008

Premières manifestations dans le pays, menées par le PAD (Alliance du peuple pour la démocratie). En septembre, Samak Sundarajev est destitué, c’est Somchai Wongsawat, beau-frère de Thaksin qui devient Premier ministre. Le PAD continue de manifester deux mois durant. Décembre : la Cour constitutionnelle dissout le parti politique au pouvoir. Abhisit Vejjajiva, membre de l’opposition, devient le 27e Premier ministre de Thaïlande.

2009

Le PAD au pouvoir, les manifestants pro-Thaksin demandent la tenue de nouvelles élections et la démission d’Abhisit.

Novembre 2010

D’importantes inondations frappent la Thaïlande. On dénombre une centaine de morts, et plus de 2 millions de déplacés au travers du pays.

2011

Élection de Yingluck, la petite sœur de Thaksin, au poste de Premier ministre. Elle est la première femme à diriger le pays. Nouvelles inondations, les pires depuis un demi-siècle : elles frappent durement le centre de la Thaïlande, et notamment Ayutthaya.

Mai 2012

Le parlement est encerclé par les Chemises jaunes (Parti démocrate de l’ancien Premier ministre Abhisit Vejjajiva), alors qu’il examinait un projet de loi visant à amnistier les personnes ayant été condamnées lors de la crise politique de 2006, dont l’ancien Premier ministre Thaksin, toujours en exil. L’entrée en vigueur de cette loi aurait ainsi permis son retour au pays. La Cour constitutionnelle a finalement jugé que le parti au pouvoir ne menaçait pas la monarchie constitutionnelle, ce qui a apaisé les tensions, même si le climat politique reste fragile. En fin d’année, l’ancien Premier ministre Abbhisit Vejjajiva a été inculpé pour meurtre.

2013

Fin novembre, la Thaïlande fait face à une énorme crise politique. Les Chemises jaunes s’opposent aux Chemises rouges (favorables au gouvernement de Thaksin Shinawatra) et on dénombre près de 30 morts et des centaines de blessés dans les deux camps. De très nombreux parlementaires démissionnent.

7 mai 2014

Yingluck Shinawatra est démis de ses fonctions. Le 20 mai, la loi martiale est décrétée par l’armée qui fomente un coup d’État, deux jours plus tard. Le général Prayuth Chan-o-Cha, commandant en chef de l'Armée royale thaïlandaise, prend le pouvoir.

21 août 2014

Prayuth Chan-o-Cha est élu Premier ministre par l'Assemblée nationale, nomination approuvée par le roi Bhumibol 4 jours plus tard.

17 août 2015

Attentat à la bombe en plein cœur de Bangkok dans un temple hindouiste qui tue 20 personnes et blesse près de 140 autres. Un suspect d'origine turque est arrêté quelques jours plus tard.

7 août 2016

Nouvelle constitution qui donne plus de pouvoir au gouvernement militaire en place.

13 octobre 2016

La Thaïlande pleure son vieux roi qui décède suite à une longue maladie. Après 70 ans de règne, son fils Maha Vajiralongkorn lui succède le 29 novembre 2016.

2017

Année de deuil, la couleur noire est portée par tous les Thaïlandais. La crémation du roi Rama IX a lieu le 26 octobre 2017.

6 avril 2017

Rama X signe une nouvelle constitution, la 20e, préparée par les militaires et approuvée par référendum. La Thaïlande devient une monarchie constitutionnelle. Le pouvoir des militaires se voit renforcé et l'opposition de plus en plus écartée.

10 juillet 2018

Après deux semaines sous terre dans la grotte de Tham Luang, dans le Nord du pays, 12 jeunes footballeurs et leur entraîneur sont secourus grâce à l'aide internationale. Quelques jours auparavant, le 7 juillet, un bateau fait naufrage au large de Phuket, faisant plus de 40 victimes et 15 disparus. Cette tragédie est quasiment passée inaperçue dans les médias.

24 mars 2019

Premières élections législatives depuis le coup d'État. Les différents partis sont incapables de former un gouvernement, la tâche incombera au Parlement.

5 mai 2019

Couronnement du roi Maha Vajiralongkorn (Rama X).

24 mai et 5 juin 2019

 Le Parlement tranche et Prayut Chan-O-Cha reste Premier ministre.

8 février 2020

Un militaire thaïlandais ayant dérobé des armes, furieux après un différend financier, s’est lancé dans un périple sanglant qui a fait 29 morts et 52 blessés dans le centre commercial Terminal 21 de Nakhon Ratchasima. C’est la première fusillade de masse en Thaïlande qui a créé une véritable onde de choc dans tout le royaume.

2021

Les manifestations pro-démocratie prennent de l'ampleur

Toute l'année, d'importantes manifestations pro-démocratie se sont succédé à Bangkok et dans les grandes villes du pays, malgré les restrictions sanitaires dues au Covid 19. Ainsi, le 24 Juin 2021, date anniversaire de la révolution de 1932 qui a scellé la fin de la monarchie absolue, des centaines de protestataires se sont rassemblés à Bangkok pour réclamer la démission du premier ministre Prayut Chan-O-Cha. Les manifestants sont les plus souvent des étudiants qui souhaitent voir une véritable démocratie s'installer en Thaïlande. Le pouvoir a durcit le ton et plus d'une centaine de leaders de ces manifestations ont été emprisonnés et inculpés de crimes de lèse-majesté. En fin d'année ces manifestations ont baissé d'intensité mais étaient toujours présentes.

2023

Après avoir dissous le Parlement en mars, le Premier ministre Prayuth Chan-o-cha provoque des élections législatives anticipées en mai 2023. Il arrive en troisième position, battu par Pita Limjaroenrat, dont la candidature sera déclarée illégale par le Parlement en juillet. C’est finalement Srettha Thavisin qui est officiellement nommé Premier ministre le 23 août.

2023

Après avoir dissous le Parlement en mars, le Premier ministre Prayuth Chan-o-cha provoque des élections législatives anticipées en mai 2023. Il arrive en troisième position, battu par Pita Limjaroenrat, dont la candidature sera déclarée illégale par le Parlement en juillet. C’est finalement Srettha Thavisin qui est officiellement nommé Premier ministre le 23 août.