Le hockey sur glace, les stars sur la patinoire

Très populaire, le hockey suscite en Russie beaucoup de passions. On suit les matchs dans les cafés et même sur écran géant quand la rencontre est importante. Grande nation de hockey, la Russie a officiellement introduit ce sport en 1946, à un moment où la doctrine dictait aux athlètes soviétiques d’aller briller dans les compétitions internationales. Avant cette date, le hockey russe, issu du bandy scandinave, ne possédait pas les mêmes règles que son homologue canadien, plus rugueux dans les contacts.

Aujourd’hui, les grands joueurs, comme Aleksandr Ovetchkine, sont considérés comme des stars. Ovetchkine, qui a débuté sa carrière au Dinamo Moscou, s’est rapidement fait une place de choix dans la prestigieuse ligue nord-américaine, la NHL. Jusqu’à soulever en 2018, la plus prestigieuse des récompenses, la fameuse coupe Stanley avec les Capitals de Washington. Il a rejoint ainsi d’autres légendes russes, vainqueurs eux aussi de la coupe Stanley, comme Ievgueni Malkine (3 succès), Sergei Fedorov (3 succès) ou Viacheslav Fetisov (2 succès). Au niveau international également, la sélection russe a brillé en remportant les Championnats du monde en 1993, 2008, 2009, 2012 et 2014 ou la médaille d’or aux Jeux olympiques de 2018 sous la bannière des Athlètes olympiques de Russie (AOR). La délégation russe étant privée de compétition suite à une affaire de dopage.

Une riche histoire olympique

Il faut dire que la Russie a une histoire contrastée avec les Jeux. Nation phare de nombreuses éditions d’hiver ou d’été, elle a été condamnée à de lourdes sanctions fin 2019 par l’Agence mondiale antidopage. Soupçonnée de dopage organisé, la Russie sera privée des Jeux d’été à Tokyo en 2020 et des Jeux d’hiver de Pékin en 2022. Un séisme dans le monde du sport.

Il faut dire que la Russie a souvent brillé lors des 14 olympiades (8 d’été, 6 d’hiver) auxquelles elle a participé. Deuxième aux Jeux d’Atlanta en 1996 et aux Jeux de Sydney en 2000 derrière les États-Unis, 3e en 2008 à Pékin, 4e en 2012 à Londres et en 2016 à Rio, il faut toujours compter avec les athlètes russes en été. En hiver aussi, avec une délégation russe qui a fini première des Jeux de Lillehammer en 1994, 3e à Nagano (1998), 5e à Salt Lake City (2002) et 4e à Turin (2006). Après le sévère échec des Jeux de Vancouver en 2010 (11e), la Russie a terminé à la première place de « ses » Jeux de Sotchi en 2014. Mais à la suite des révélations de dopage, 13 médailles ont été retirées. Et les Russes sont arrivés aux Jeux d’hiver de 2018 en tant qu’« Athlètes olympiques de Russie » (AOR), la délégation étant suspendue. Dernier chapitre d’une histoire olympique russe qui ne devrait pas s’écrire à Tokyo et à Pékin.

Le tennis, fabrique à champions

La Russie a toujours fourni de nombreux champions qui ont brillé aux quatre coins de la planète. Si Ievgueni Kafelnikov, Nikolay Davydenko ou Marat Safin ont raccroché leur raquette, aujourd’hui c’est la nouvelle star Daniil Medvedev (5e mondial fin 2019) qui porte haut les couleurs russes. Chez les femmes, Anna Kournikova, Elena Dementieva ou Dinara Safina se sont distinguées avant Maria Sharapova, la plus grande joueuse de l’histoire russe, qui a mis un terme à sa carrière en février 2020. Une carrière entachée par une histoire de dopage…

Le football, toujours populaire

Enfin, le football est très populaire dans un pays qui se veut désormais « nation de foot », en témoigne la ferveur autour de l’organisation de la Coupe du Monde en 2018. Les grands clubs du pays sont ceux de Moscou (le Lokomotiv, le Spartak, le Dinamo et le CSKA) et le Zénith Saint-Pétersbourg, régulièrement qualifiés dans les compétitions européennes.

Côté activités, place aux sports d’hiver !

La Russie permet la pratique de tous les sports d’hiver sept mois sur douze (sports de glace, ski de fond), sans oublier les délicieuses balades en troïka dans la neige. Si vous en avez assez des Alpes, allez skier dans le Caucase, à Tcheget ou à Krasnaïa Poliana, qui a accueilli les épreuves des JO de Sotchi en 2014. Vous y trouverez de belles stations de ski beaucoup moins fréquentées. Amateurs de ski de fond, les spots ne manquent pas. Les Moscovites ont pour habitude de pratiquer ce sport aux alentours de la capitale le week-end.

Le banya ou la tradition des bains russes. Cette tradition est encore bien vivace. Dans les campagnes, le rituel se déroule dans de petites cabanes en bois, en pleine nature. En ville, cela a été remplacé par les bains publics, assidûment fréquentés le samedi. Quelques-uns seulement de ces bains sont mixtes. Le principe du bain russe, assez proche du sauna finlandais ou du hammam, est d’alterner le passage entre le chaud et le froid afin d’éliminer les toxines. Ici, pas de massage, mais la particularité du bain russe est de se fouetter mutuellement avec des branches de bouleau pour favoriser la circulation sanguine ! Les sorties banya sont de grands moments de convivialité qui se prolongent par le partage du thé, de bières ou de vodka.

En été aussi, place à la nature

Si les skis sont rois en hiver, les randonnées, le kayak et le rafting prennent le relais en été. Pour la marche à pied et la randonnée, laissez-vous tenter par un trek inoubliable dans l’Altaï. Comme les Russes, vous pouvez aussi vous adonner aux promenades dans les bois, à la pêche ou à la chasse, au golf ou au tennis. Des activités qu’ils pratiquent en général lors des traditionnels week-ends dans leur maison de campagne, la fameuse datcha. Des week-ends qui ressemblent à de longues séances de jardinage, d’arrosage, de cueillette... et de mises en bocaux des légumes que l’on mangera l’hiver suivant.

Les échecs, le jeu phare

Si vous préférez faire marcher vos méninges, place aux échecs ! Mikhaïl Botvinnik, Vassili Smyslov, Tigan Petrossian, Boris Spassky, Anatoli Karpov, Andreï Kasparov… La majorité des champions du siècle dernier sont russes. En pleine guerre froide, les duels avec les joueurs américains ont fréquemment pris un tour géopolitique. Les écoles d’échecs étaient très développées. Cette tradition perdure. Presque tout le monde y joue et les parcs sont le théâtre de tournois improvisés, abondamment commentés par des grappes de passants. Si vous êtes amateur, vous trouverez facilement un adversaire, mais attention, le niveau est très élevé !