Animaux dans le parc national d'Etosha © iacomino FRiMAGES - Shutterstock.com.jpg
Plateau de Waterberg © GuilhermeMesquita - Shutterstock.com.jpg

Parcs nationaux

La Namibie compte des aires protégées – dont des parcs nationaux – qui représentent plus d'un quart de son territoire. Les conservancies, ou aires autogérées par les populations locales, permettent d'assurer une gestion durable des ressources naturelles, en alliant protection de la faune sauvage et gestion des retombées économiques liées à l'écotourisme, ce qui tend notamment à faire diminuer le braconnage.

Kavango Zambezi Transfrontier Conservation Area (KaZa TFCA) : il s'agit d'une aire de conservation autogérée entre l'Angola, le Botswana, la Zambie, le Zimbabwe et la Namibie (Mudumu National Park, Bwabwata National Park et une partie de Nkasa Rupara National Park). Cette zone constitue un continuum écologique, qui, en permettant la migration des espèces, dont celle des grands mammifères, favorise la dynamique évolutive du vivant. La zone protège également les écosystèmes de l'Okavango et les plaines inondables de Caprivi, immense zone humide riche en biodiversité.


Parmi les parcs naturels de la Namibie, on citera :

Mangetti National Park : situé dans le nord du pays, dans l'est des bois du Kalahari, il protège des écosystèmes de savane, des bois du Kalahari et des dunes de Mangetti, ainsi qu'une importante diversité faunistique qui comprend notamment des antilopes, des léopards et des gnous bleus.

Waterberg Plateau Park : situé dans le centre de la Namibie, il abrite le plateau de Waterberg et des espèces en voie de disparition.

Sperrgebiet Rand Park : situé dans le sud-ouest du pays, il protège des écosystèmes du désert du Namib et sa flore endémique, et abrite une zone d'extraction minière liée à l'exploitation du diamant.

Skeleton Coast Park : situé au nord-ouest de la Namibie, il protège le littoral de la Skeleton Coast et les écosystèmes des rivières Ugab et Kunene. Il abrite de nombreux mammifères marins, oiseaux et reptiles, dont des espèces endémiques.

Namib-Naukluft National Park : situé dans le sud-ouest du pays, il protège les écosystèmes dunaires du désert du Namib et des montagnes de Naukluft, ponctuées d'inselbergs, ou reliefs isolés, et de kopjes, petites collines surmontées de rochers.

Etosha National Park : situé au nord du pays, cette aire protégée est aussi l'une des plus fréquentées par les touristes. Elle permet d’observer de grands mammifères et de nombreuses populations d'oiseaux.

Khaudum National Park : situé au nord-est de la Namibie, dans la zone du Kalahari, il protège de grands mammifères et des écosystèmes variés de forêts sèches et de zones humides.

La Namibie face au changement climatique

Un rapport publié par l'ONU en décembre 2020 alerte sur le fait que la trajectoire que nous suivons est celle d'un réchauffement planétaire de + 3,2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle d'ici la fin du siècle. Cela signifie, si rien n'est fait, la transformation irrémédiable du monde que nous connaissons, avec de lourds impacts pour l'humanité. La Namibie, à l'instar des autres pays de l'Afrique australe, est particulièrement vulnérable au changement climatique, qui se traduit par la plus grande fréquence et intensité des phénomènes extrêmes (cyclones, inondations, sécheresses). En 2019 le pays a connu l'une des plus fortes sécheresses des cinquante dernières années, qui affecta les rendements agricoles et fit planer le spectre de l'insécurité alimentaire, suscitant l'alerte du Programme alimentaire mondial. Cette sécheresse, au cours de laquelle l'état de catastrophe naturelle avait été déclaré, a eu pour conséquence le manque de pâturage et de points d'eau. Afin d'éviter que la faune sauvage ne meure de faim, comme ce fut le cas en 2018, les autorités du pays décidèrent de vendre aux enchères un millier d'animaux présents dans les parcs (dont éléphants, girafes et buffles) et de reverser le fruit des ventes à la gestion des parcs. Face à ces situations, des actions d'atténuation et d'adaptation au changement climatique sont mises en place dans le pays.

Favoriser la résilience alimentaire et sécuriser l'approvisionnement en eau potable

Des programmes conçus avec des ONG visent à sécuriser les ressources agricoles et à favoriser la résilience alimentaire, par exemple en travaillant avec les paysans pour mettre en place des cultures de plantes locales, plus adaptées et plus résistantes. Des actions ont aussi été déployées afin de sécuriser l'approvisionnement en eau potable, dans un pays aride aux faibles ressources en eau. Des stations de pompage et des barrages permettent de stocker et de distribuer l'eau. La capitale Windhoek s'est également équipée de stations d'épuration qui permettent de recycler l'eau pour la consommation et l'irrigation. Mais des menaces pèsent sur les ressources en eau du pays, qui pourraient affecter à la fois les populations locales et la faune sauvage. Fin 2020, une société canadienne (Recon Africa) a débuté des forages d'exploration pétrolière et gazière dans la partie namibienne de la Kavango-Zambezi Transfrontier Conservation Area. L'exploitation qui pourrait s'ensuivre inquiète les populations locales et les ONG. Elle pourrait en effet contribuer à épuiser les rares ressources en eau potable de la zone et les contaminer, menaçant également le delta de l'Okavango.

Réduire la dépendance énergétique et favoriser les énergies renouvelables

Des projets d'énergie renouvelable ont également vu le jour pour lutter contre la dépendance énergétique du pays, avec notamment l'installation de centrales solaires et d'éoliennes. Le gouvernement du pays s'est fixé comme objectif d'atteindre un mix énergétique comportant 70 % d'énergies renouvelables à l'horizon 2030.

Tous acteurs pour lutter contre le réchauffement climatique global

Nous pouvons tous agir individuellement afin de protéger le climat et contenir le réchauffement climatique à + 2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle, gage d'un monde vivable pour l'humanité. L'engagement contracté par la France dans le cadre des accords de Paris en 2015 doit en effet nous conduire d'ici 2050 à la neutralité carbone. Pour mesurer votre empreinte carbone et découvrir des pistes d'actions, faites le test avec le simulateur de l’Ademe : https://nosgestesclimat.fr/simulateur/bilan