Soyons pragmatiques

Malgré toute la théorie, sachez qu’il n’y a pas de préparation infaillible. Même lorsque vous voyagez sans camping-car, vous devez gérer des imprévus. Préparez-vous dans la mesure du possible, à votre manière.

Établissez votre budget car, même si vous ne dormirez pas à l’hôtel, vous aurez des frais non négociables : carburant (combien de kilomètres à parcourir ?), gaz (combien de bouteilles seront utilisées ?), aires de services et camping (quel tarif à la nuitée ? Même si vous décidez de ne cibler que les aires avec stationnement gratuit ou de rester dans la nature, envisagez le fait de payer chaque nuit pour ne pas être pris de court), nourriture, visites (quels sont les incontournables sur votre trajet avec un droit d’entrée ? Quel budget supplémentaire y consacrerez-vous ?).

Si c’est la première fois que vous conduisez un camping-car, entraînez-vous autour de votre domicile pour bien le prendre en main, vous adapter à son gabarit et aux manœuvres.

Avant de démarrer, faites contrôler sur le véhicule niveau d’huile, boîte de vitesse, liquide des freins, du pont, de la direction assistée, du lave-glaces et les balais d’essuie-glaces, plaquettes de freins, frein à main, phares et clignotants, serrures. Il est conseillé de partir avec une caisse à outils avec un minimum d’outillage pour parer à d’éventuels petits incidents. Contrôlez le circuit d’eau. Bloquez les colliers de serrage et de fixation. Versez un produit de nettoyage et de désinfection dans les réservoirs d’eau propre et d’eaux usées. Ajoutez de l’eau, roulez quelques kilomètres avant de vidanger. Pour éviter les mauvaises odeurs, préférez les produits du commerce ou du vinaigre plutôt que de l’eau javellisée qui pourrait altérer certains éléments de l’installation. En période de gel, pendant une longue immobilisation, veillez à ce que le réservoir d’eaux ménagères soit totalement vide.

Contrôlez la charge des batteries et la propreté des cosses. Faites fonctionner tous les postes électriques du véhicule. Gardez les références des ampoules, tubes et fusibles pour pouvoir les remplacer en cas de problème. Nettoyez le pare-brise. Réglez les rétroviseurs. Faites tourner le moteur du porteur au ralenti. Vérifiez le bon fonctionnement des lumières.

Si possible, emmenez une roue de secours, car si un de vos pneus éclate, en trouver un peut vous faire perdre beaucoup de temps.

Les papiers importants !

Pensez à bien prendre avec vous ces documents : carte nationale d’identité ou passeport, permis de conduire et papiers du véhicule, carte de groupe sanguin, carte Vitale, carte de paiement, chéquier, argent liquide (pièces si vous pensez fréquenter des aires de services et des laveries automatiques), notices d’entretien du porteur et de la cellule, numéros d’urgences, cartes routières et guide.

La chek-list : cocher pour ne rien oublier

Voici un exemple de check-list avant un départ en camping-car. Cependant, vous seuls connaissez vos besoins et ceux des personnes qui vous accompagnent. Créez une check-list qui vous est propre, sur papier, ordinateur ou téléphone. Vous cocherez alors point par point les éléments que vous souhaitez emporter avec vous et serez assurés de ne rien oublier.

Ce qui va dans la soute : tables et chaises de jardin, pelle, triangle de signalisation, cales de mise à niveau, rallonge électrique, boîte à outils, tuyau d’eau, entonnoirs, jerrycans.

Ce qui va dans la cellule :

Dans la cuisine : casseroles et poêles, saladier, plats, passoire, verres, assiettes, couverts, torchons, serviettes, bols, décapsuleur, ouvre-boîte, détergent, bassine, balai, sacs-poubelle, produits d’entretien, serpillière.

Dans les placards et réfrigérateur : sel, poivre, huile, vinaigre, moutarde, thé, café, chocolat, pain, conserves, sucre, pâtes, riz, céréales, eau, yaourts…

Dans la salle de bains/cabinet de toilette : serviettes, savon, shampooing, brosse à cheveux, brosses à dents, dentifrice, papier hygiénique spécial WC chimiques, produits pour les WC, bombe désodorisante…

Dans la trousse à pharmacie : désinfectant, pansements, alcool, anti-moustiques, aspirine, crème anti-brûlure, coton…

Dans les rangements faciles d’accès : parapluie, lunettes de soleil, stylos, bloc-notes, téléphone portable, corde, lampe de poche et… gilets fluorescents !

Quelle que soit votre check-list, n’oubliez pas d’emporter une boîte d’ampoules de rechange et quelques accessoires, dont une prise électrique européenne pour le branchement au camping.

Les précautions avant le départ, depuis chez vous et entre chaque étape

Avant de partir, il vous faudra effectuer plusieurs opérations, à suivre telle une recette de cuisine d’un gâteau composé de plusieurs couches.

Dans le camping-car, la règle d’or est de ranger ce qui est lourd en bas (bouteilles, vaisselle…), ce qui est léger en haut (linge, vêtements…). Rangez dans les placards ou en soute tout objet qui traîne. Ne laissez rien au sol ou sur la table sans fixation ou système de calage. Vérifiez s’il n’y a pas de fuite aux portes, lanterneaux et baies vitrées. Si des fuites apparaissent lors du nettoyage, utilisez une cartouche de mastic siliconé pour réparer. Fermez les fenêtres et les lanterneaux. Calez le contenu du réfrigérateur pour éviter les chocs. Fermez la porte du réfrigérateur. Coupez l’alimentation gaz (ou électrique 220 V) du réfrigérateur et positionnez-le sur 12 V ; en effet lorsque vous roulez, le 12 V prend le relai et permet de conserver la température du frigo, sans pour autant apporter plus de froid.

Vérifiez le fonctionnement de tous les appareils à gaz et remplacez régulièrement les lyres. Nettoyez avec un compresseur les conduits d’évacuation et d’arrivée d’air frais ainsi que les brûleurs. Versez une dose de produit WC, ainsi qu’un litre d’eau propre. Coupez les robinets d’eau. Fermez les portes de la salle de bains, des placards et de la penderie. Rentrez le marchepied et fermez à clé la porte de la cellule.

Assurez-vous que la date de validation de l’extincteur ne soit pas dépassée.

A l’extérieur du camping-car, débranchez le câble électrique d’alimentation 220 V. Fermez les bouteilles de gaz et vérifiez leur contenu en les soupesant à la main. A savoir que les tuyaux à gaz doivent être changés régulièrement. Avant de mettre en place une nouvelle bouteille, la coucher, puis faire sortir un jet de gaz (pour enlever paraffine et impuretés).

Vérifiez que le store est rentré et la manivelle rangée. Rangez les cales. Vérifiez l’accrochage des vélos sur le porte-vélos. Faites le plein d’eau si vous partez en autonomie ; dans le cas où vous rejoignez un camping ou une aire de services, attendez d’y arriver pour voyager plus léger. Fermez la vanne de vidange des eaux usées. Vérifiez que toutes les portes et trappes sont bien verrouillées.

Quelques applications bien utiles à installer sur votre smartphone

A l’heure du tous connectés, ne lésinons pas sur des applications pour vous accompagner lors de votre voyage en camping-car.

Pour préparer votre valise Packr est une application bien pratique. Vous indiquez votre destination, et elle vous crée une check-list adaptée. La majeure partie de votre budget passera dans le carburant. Ainsi, Gasoil now, Essence & co ou encore Fuel Flash vous indiquent les stations essence les plus proches tout en comparant leurs tarifs. Vous bénéficierez ainsi du tarif le plus avantageux pour faire votre plein. Pour vous repérer, Maps.me vous permet de télécharger les cartes des territoires que vous parcourez. Les GPS oubliant souvent la hauteur du véhicule, CoPilot GPS s’adapte au véhicule que vous conduisez. Vous éviterez ainsi tout pont, rue étroite ou tunnel non praticable. Seul bémol : cette application est payante (30 €/an). Waze et Coyote, sans prendre en compte le type de véhicule, vous permettent respectivement d’éviter les bouchons et les radars. Pour stationner, nous les avons déjà évoquées dans un autre dossier, Park4night, Caramaps, ou encore Camping-Car Park sont de précieuses ressources.

En entrant « niveau à bulle » dans votre catalogue d’applis, vous aurez le choix parmi plusieurs pour vous aider à déterminer si votre camping-car est bien droit lorsque vous stationnez.

Un petit mot sur le voyage avec des animaux

Et si vous emmeniez avec vous votre compagnon à poils ? Les chiens, et même les chats, adoreront voyager en camping-car, dès lors qu’ils retrouveront un environnement qui leur est familier. Avant le départ, assurez-vous que leurs vaccins sont à jour (rage notamment et leucose féline pour les chats). Vous emporterez leur carnet de santé ainsi qu’une trousse de secours (pince à tiques, vermifuge, dosettes de bétadine et sérum physiologique, gants chirurgicaux…). En cas d’urgence vétérinaire, l’application SOS Pet vous indique les vétérinaires proches de vous. En plus de l’obligatoire puce, faites porter à vos animaux un collier avec vos coordonnées.

Nos animaux de compagnie ont besoin d’une routine. Donnez-leur à manger aux mêmes heures qu’à la maison, emmenez leurs jouets, tapis, sans oublier de leur dédier un espace bien à eux. Sur la route, pas question de les laisser s’installer où ils le souhaitent ; en cas d’arrêt brusque leurs corps deviendraient des projectiles. Attachez-les avec un harnais, ou dans une boîte de transport (surtout pour les chats). Les chiens peuvent rester à vos pieds s’ils ont l’habitude. A l’arrêt, il faudra leur apprendre à ne pas sortir sans autorisation, les attacher avec du lest, même les chats. Vérifiez que les animaux soient acceptés là où vous stationnerez. Si votre chien a tendance à aboyer, installez-vous à l’écart des autres camping-cars afin de ne pas les gêner. Ne laissez jamais vos fidèles compagnons à l’intérieur s’il fait chaud, le risque d’insolation est le même que dans une voiture.

Si vous louez le camping-car, demandez bien si vous pouvez emmener avec vous votre chien ou chat. Lisez bien les conditions générales du contrat de location et déclarez votre animal à votre assurance pour couvrir les dégâts qu’il pourrait causer.

Avant le voyage : itinéraire et aménagements

Choisir de voyager en camping-car ne doit-il pas offrir une liberté de mouvement et de stationnement ? Décider où aller, se laisser porter, s’arrêter quand on le sent ? Nous sommes bien d’accord là-dessus. Cependant, vous le constaterez rapidement : sans préparation minimale de votre trajet, sans une sélection de lieux où faire étape, votre esprit se verra trop accaparé par la route, la planification au jour le jour. Ce qui devait vous détendre vous stressera alors plus. Partir avec une vision globale de votre trajet et des lieux visités vous stimulera. Selon la durée de vos vacances, la distance depuis votre domicile (penser au retour), les kilomètres que vous êtes prêts à avaler, l’itinéraire sera plus ou moins flexible. Voici quelques conseils pour organiser votre trajet, conçu d’après votre définition singulière de la liberté, ainsi que pour tout ce qui concerne l’aménagement et l’équipement intérieurs.

Organiser son trajet

De nombreux véhicules sont désormais équipés du GPS, ce qui permet de suivre facilement un itinéraire. Mais si le GPS vous guidera du point A au point B, mieux vaut savoir à l’avance quels arrêts vous ferez en cours de route. Maximiser votre temps de loisir et minimiser votre temps au volant, c’est tout l’objectif de votre préparation au voyage. Le GPS n’interdit pas non plus d’emporter des cartes. Ces dernières donnent une vision globale de l’itinéraire. Vous pouvez également y noter vos visites, ainsi que vos solutions de ravitaillement ou d’hébergement. Internet est désormais un incontournable : campings, offices de tourisme, aires de services, forums de discussion, on y trouve tout ! Attention cependant à bien vérifier la date à laquelle a été écrite l’information. Par exemple, les aires de services peuvent changer d’une année sur l’autre. Les clubs et les associations de camping-caristes ont en général de bons conseils à prodiguer. Les revues spécialisées, quant à elles, proposent des itinéraires de voyage et ne sont pas avares d’idées de découverte.

Si vous partez à l’étranger, la recherche d’informations sera plus longue. Il faut vous renseigner sur les formalités administratives préalables à l’entrée dans le pays. Faut-il un passeport ? Faut-il obtenir un visa ? Si vous prenez un ferry, notamment pour la Corse ou le Maroc, consultez les prix et réservez à l’avance, surtout en haute saison. Dans certains pays étrangers, notamment dans l’UE, l’organisme de sécurité sociale prend en charge les éventuels frais médicaux et d’hospitalisation. Pour cela, n’oubliez pas votre carte Vitale et votre carte européenne d’assurance maladie fournie sur simple demande à votre CPAM ou sur votre compte Ameli (www.ameli.fr). Attention : la carte européenne est valable deux ans et devra donc être renouvelée si le délai est dépassé. Si vous avez un traitement médical, pensez à emmener votre ordonnance justifiant que vous devez prendre ces médicaments. Plusieurs semaines, voire plusieurs mois avant le départ, pensez aux vaccins obligatoires ou recommandés. Renseignez-vous auprès des offices de tourisme des différents pays. Une trousse à pharmacie bien adaptée permet de soigner les maux ou blessures sans gravité. Renseignez-vous auprès de votre médecin et de votre pharmacien.

Comment élaborer son trajet ?

Vous aurez beau prévoir un itinéraire, nul doute que vous changerez souvent d’avis sur la route, parce que le lieu vous plaît moins que ce que vous imaginiez, parce que vous vous sentez à l’étroit ou suffisamment comblé, parce que vous souhaitez en profiter plus, quitte à rouler plus longtemps quelques jours plus tard, parce que la météo est meilleure ailleurs… Chaque camping-cariste se crée son voyage sur mesure, et c’est bien pour cela qu’on aime ce mode de voyage ! Certains respectent à la lettre leur itinéraire, désirant cocher les cases de tout ce qu’ils ont prévu, d’autres prennent le temps, ont simplement sélectionné une zone et se laisseront porter. Un bon compromis est celui de prévoir deux à trois idées de parcours avec étapes, puis de décider sur place. Si vous explorez votre propre région, la flânerie dès le début est permise. Si, en revanche, limité par votre semaine de vacances ou le week-end, vous choisissez de vous rendre à plus de 500 kilomètres de votre domicile, le premier jour sera plutôt consacré à la conduite. Quelles sont vos envies pour votre voyage ? Vous constaterez que la conduite est plus fatigante qu’en voiture, alors ménagez-vous. Pour inclure toutes les personnes qui vous accompagnent, établissez ensemble votre itinéraire. Mais n’oubliez pas qu’en chemin, si vous n’empruntez pas l’autoroute, vous trouverez toujours un joli endroit à découvrir. Le plus laborieux reste finalement de partir, et à vous l’aventure !

Bien aménager son camping-car

Comme vous transportez une maison sur roues, un minimum d’équipement est appréciable. Pas besoin d’être équipé à 100 % comme à la maison, bien sûr, mais quelques poêles, casseroles à manche amovible, bols, tasses, saladiers, et pourquoi pas un autocuiseur, semblent composer une base minimale. Prévoyez une bonne aération en plus d’une hotte aspirante. Cherchez à disposer d’un plan de travail suffisamment grand. Des placards équipés de retenues pour la vaisselle, des rangements encastrés, des placards bas qui peuvent contenir casseroles et cocottes sont un must. Assurez-vous que votre gazinière accepte autant de casseroles qu’il n’y a de feux, c’est-à-dire que vous puissiez cuisiner avec assez d’espace. Évitez de trop remplir les placards bas qui nécessitent de vous accroupir pour y accéder, et installez un système de verrouillage à vos tiroirs s’ils n’en possèdent pas, fort utile lorsque vous roulez.

L’eau chaude est apportée par un chauffe-eau de type boiler ou combiné, qui fonctionne seul ou avec le chauffage. Prévoyez un volume suffisant pour la douche. La dimension de la salle d’eau doit permettre d’utiliser les WC sans souffrir du manque d’espace.  Poser des siphons sur les évacuations permet de luter contre les mauvaises odeurs. Pour augmenter le confort, pensez à installer un porte-serviette à l’écart de la douche, une armoire, un miroir, une baie ouvrable ou une aération basse. Favorisez une hauteur suffisante pour se shampooiner sans se contorsionner. A éviter : une douchette fixée sur le lavabo, pas pratique. A proscrire également : un éclairage insuffisant, des WC trop hauts et surtout une mauvaise étanchéité du local.

La literie est importante, voire capitale ! N’oubliez jamais que vous passez le tiers de votre temps à dormir et que les vacances peuvent être facilement gâchées par des nuits de sommeil agité. Sans compter les risques encourus sur la route par un conducteur aux paupières lourdes… Soyez vigilants quant à l’épaisseur du matelas et la qualité du sommier (à lattes ou pas). N’oubliez pas non plus de concentrer votre attention sur la hauteur sous pavillon et sur l’accessibilité du lit haut. La manière dont s’effectue le rangement des coussins inutiles le jour compte aussi. Votre taille sera déterminante pour le couchage : longueur idéale = votre taille +10/15 cm. Le confort est supérieur avec un sommier à lattes et un matelas Bultex de 8 centimètres d’épaisseur (5 centimètres minimum pour les enfants).

Vous devez pouvoir mettre en place facilement votre couchage. Il ne faut pas que la mise en place des coussins ressemble à un puzzle, ou que les coussins glissent. Attention aux mousses du matelas de mauvaise qualité, aux coussins qui forment un couchage d’épaisseur différente. Investissez dans une bonne literie, votre sommeil et l’humeur associée vous remercieront. En revanche, il est agréable de disposer de vide-poches à côté des couchages, comme d’un spot lumineux par personne. Pensez à bien ventiler l’espace sommeil et aménagez pour plus de confort une arrivée d’air chaud au niveau du sommier.

Les accessoires qui font la différence

A l’usage, vous aurez envie d’aménager votre camping-car pour en augmenter le confort. Si certains accessoires peuvent sembler futiles, d’autres sont indispensables, notamment en matière de ravitaillement et de sécurité. Au rayon des indispensables (nous nous répéterons peut-être, néanmoins tout sera regroupé ici), il faut une boîte à outils, un tuyau pour faire le plein d’eau, un raccord électrique, des béquilles pour stabiliser le véhicule à l’étape. Ne partez pas sans une table et des chaises d’extérieur (logeables dans la soute). Installez un auvent, utile comme pare-soleil mais également en cas de pluie, ne serait-ce que pour créer une zone sèche devant le camping-car. Attention au vent, car les rafales peuvent bien emporter un auvent. Il n’est pas idiot de doter son véhicule d’arrêts de porte et de penser à prendre des produits d’entretien.

En matière de sécurité, une alarme de gaz et un détecteur de fumée vous rassureront. Prenez à bord un kit de secours et une boîte à pharmacie. Des rétroviseurs spéciaux existent si vous considérez que ceux montés d’origine sur le camping-car doivent être améliorés. Contre le froid ou le chaud, vous trouverez de nombreux chauffages et climatiseurs. Voire des rafraîchisseurs d’air. Des panneaux opaques isothermes sont bien utiles quand le soleil tape et que l’on souhaite préserver une certaine fraîcheur à l’intérieur du véhicule… sans climatiseur. Un petit transformateur est d’un grand secours à bord. Problème, son encombrement.

Des panneaux solaires se branchent sur la batterie auxiliaire, une pile à combustible augmentera votre autonomie en électricité. En matière d’audio et de vidéo, les équipements actuels assurent un confort identique à celui de votre domicile (écrans plats, décodeurs TNT, antennes satellites, autoradio, clé Wifi pour votre ordinateur portable...). Seule contrainte, la consommation électrique de ces appareils.

Pensez à des chaînes si vous aimez partir en hiver et à un barbecue si, pour vous, balade rime avec grillade. Au niveau de la décoration, vous pouvez changer les robinets, ajouter des rideaux, fixer un porte-serviettes, poser un marchepied extérieur. Installer une baie (vitrée) supplémentaire est une alternative intéressante car elle permet le dégagement d’une vue et l’entrée de la lumière. Une lanterne prolongera vos soirées à l’extérieur et une moustiquaire vous tiendra à l’abri des insectes. La vidéo de recul s’impose pour ceux qui ne veulent pas érafler leur pare-chocs arrière. Si la soute est pleine, optez pour le porte-vélos. Une échelle amovible est indispensable, encore plus si vous avez fixé un coffre d’appoint sur la galerie du toit.

A noter que ces dernières années, les constructeurs de porteurs ont travaillé dans le sens d’un meilleur confort à bord. Quand on parle d’accessoires, vous le voyez, les possibilités d’amélioration du camping-car sont quasi infinies. La liste que nous vous présentons est loin d’être exhaustive. Consultez les sites d’accessoiristes pour trouver LE système qui manque à votre camping-car.

Transporter vélos, motos et voiture

Une préoccupation légitime lorsque l’on voyage en camping-car peut effectivement concerner la mobilité une fois stationné. Si vous souhaitez explorer les environs, selon votre itinéraire, il n’est pas toujours évident de trouver des transports en commun. C’est pourquoi, certains font le choix d’embarquer, en plus du camping-car, leurs vélos (le plus courant et pratique), une moto, une petite voiture attelée et même... un bateau ! Porte-vélos, porte-charge ou remorque, ces équipements seront indispensables. Attention à la charge utile. Vous devrez lui ôter le poids des véhicules embarqués. Vous vous apprêtez à un voyage XL dont le conducteur, ou la conductrice, devra maîtriser à la perfection l’imposant gabarit en longueur, ou les angles morts. Si certains camping-cars sont équipés d’une soute garage fixe ou réglable en hauteur pour accueillir les vélos, le porte-vélo, porte-moto ou la remorque sont des équipements nécessaires.

Transporter ses vélos

Les porte-vélos sont de plus en plus sophistiqués. La gamme est variée, entre le porte-vélo qui se fixe à la roue d’attelage, celui à la barre de porte vélo déjà installé, ou encore celui qui se fixe sur le châssis. Dans ce dernier cas, il faudra bien vérifier l’adaptabilité avec votre camping-car. Les vans et fourgons aménagés peuvent aussi en être équipés sans problème. Pour garder les vélos propres, recouvrez-les d’une bâche spéciale. Un panneau aux bandes réfléchissantes rouges et blanches rajouté par-dessus vous rendra visible des autres usagers de la route la nuit. Pensez à installer un antivol qui relie les vélos aux camping-cars (par exemple sur la barre du porte-vélo), pour éviter de vous demander si vos vélos seront encore là à votre réveil ou au retour des courses…

Un porte-vélo coûte entre 50 et jusqu’à 700 euros ! Les camping-cars disposant d’une soute garage pourront installer un rack à vélo afin de les stabiliser durant le trajet. Les prix montent également assez vite.

Transporter une ou des motos

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est plus pratique de transporter une moto avec un fourgon aménagé. En effet, il est plus aisé d’aménager à l’arrière un espace amovible pour la ou les motos. Le fourgon se transforme en garage modulable. La moto rentre à l’intérieur depuis l’arrière, par une rampe et se fixe sur un rack au sol. Selon la capacité du fourgon, cet aménagement restera ou sera enlevé une fois à l’arrêt, laissant place à l’espace de vie. L’inconvénient majeur sera l’odeur d’essence un peu trop présente...

En camping-car, van, ou fourgon aménagé, le transport de vos motos peut s’effectuer en installant un porte-charge. Dans ce cas, il faudra également veiller à ce que le porte-charge soit adapté au châssis de votre véhicule. Un professionnel du secteur saura vous renseigner. Certains de ces équipements se montent avec ou sans outils. On ne pourra transporter qu’une seule moto. Un bon porte-charge coûte entre 500 et 3000 euros. Vous trouverez comme principales marques de confiance Linnepe, Sawiko, Alden, Franssen Edicar, Al-Ko Backpack.

Si vous souhaitez emmener deux motos, orientez-vous vers une remorque. Il en existe en longueur, ou en largueur pour une meilleure maniabilité et des manœuvres en marche arrière facilitées. Les remorques fermées protègent la moto. Le prix d’entrée est autour de 500 euros.

Comme cet équipement est extérieur et sujet à des dégradations, demandez à votre assurance si vous êtes couvert, ou s’il faut souscrire une assurance spécifique.

Transporter une voiture : la remorque indispensable

Niveau supérieur que celui de transporter une petite voiture à l’arrière de son camping-car. Bien entendu, nous parlons ici du transport d’une petite citadine de préférence, en nous focalisant sur la version la plus courante. La puissance de votre camping-car est déterminante. Une remorque, et même un porte-charge, signifie un poids supplémentaire. Il faut donc que votre camping-car possède un bon moteur, au minimum 140 chevaux. La capacité de traction de votre camping-car se trouve sur la carte grise (F3 - PTRA). Pour connaître le PTAC de la remorque (charge utile + poids à vide), ôtez la somme indiquée de celle du PTAC du camping-car.

Pour tracter une remorque, il faut équiper votre camping-car, s’il ne l’est pas déjà et que votre châssis le permet, d’un attelage. Amovible, fixe ou pivotant, le choix s’établira selon l’usage de la remorque. Il est important que l’attelage soit bien posé, il en va de votre sécurité, adressez-vous donc à un professionnel.

Trois points dans le choix de votre remorque sont à prendre en compte : le matériau, en aluminium, acier ou polyester (l’aluminium étant plus léger et le polyester à privilégier pour un fourgon) ; l’aérodynamisme pour la tenue de route, la suspension où l’on préférera s’orienter vers un essieu à roues indépendantes.

Parmi les remorques, vous aurez le choix entre un plateau ou des rails. Comme l’achat d’un camping-car, parcourez les sites internet, les revues spécialisées et les professionnels du secteur.

Sachez qu’il est interdit de tracter une voiture derrière un camping-car sans remorque.

Quel permis pour quel poids et quelle assurance ?

Votre permis B suffira dès lors que le PTAC du camping-car est inférieur ou égal à 3,5 tonnes et celui de la remorque inférieur ou égal à 750 kg. Si la remorque dépasse les 750 kg, vous pourrez la tracter à condition que la somme des PTAC du camping-car et de la remorque soit inférieure ou égale à 3,5 tonnes. Cela fait beaucoup de calculs mais les informations se trouvent sur votre carte grise et n’hésitez pas à demander aux professionnels pour la décrypter.

Si le PTAC de la remorque dépasse 750 kg, ou que la somme des PTAC du camping-car et de la remorque dépasse 4 250 kg, il vous faudra être en possession du permis BE.

Pour une remorque au PTAC supérieur à 3 500 kg, le permis C1E est nécessaire. Enfin, le permis C1 (poids lourd) concernera les conducteurs dont le PTAC du camping-car dépasse les 3,5 tonnes, le PTAC de la remorque inférieur ou égal à 750 kg.

N’oubliez pas également d’équiper votre remorque d’une plaque minéralogique : pour un PTAC inférieur à 500 kg c’est la même que le camping-car (ou fourgon) ; au-delà, la remorque sera immatriculée avec sa propre carte grise. En matière d’assurance, la remorquer possèdera une assurance individuelle lorsque son poids est supérieur à 500 kg. Prévenez bien votre assurance de ce nouvel équipement. Attention, l’assurance fonctionne uniquement lorsque la remorque est attelée !

Quelques conseils pour la conduite

Avec une charge et une longueur conséquentes, roulez avec la plus grande prudence. Anticipez vos freinages, gardez une distance d’au moins 50 mètres (le plus est le mieux) avec les véhicules devant vous, utilisez le frein moteur. Nous vous rappelons que les camping-cars ne peuvent pas rouler sur la voie la plus à gauche (lorsque la route est composée de plus de deux voies) si leur longueur est supérieure à 7 mètres, ou s’ils sont poids lourds (article R 412-25).

Conseil le plus important nous semble-t-il, ne prenez pas la route sans un entraînement au préalable de manœuvre avec la remorque, afin de comprendre son centre de gravité. Lors d’un stationnement, votre maîtrise impressionnera assurément.