Les volcans Gunung Agung et Gunung Batur © adiartana - iStockphoto.com.jpg
La falaise d'Uluwatu © R.M. Nunes - Shutterstock.com.jpg
Les rizières de Jatiluwih © biletskiyevgeniy.com - Shutterstock.Com.jpg

Bienvenue sur l'une des îles les plus volcaniques au monde

Bien qu'entourée d'eau, Bali fait partie de l'archipel soumis à la plus grande activité volcanique au monde. L'Indonésie se trouve en effet à la jonction de deux plaques tectoniques, eurasienne et indo-australienne, ce qui a provoqué la formation de nombreux volcans. Bali se situe sur le chemin de la « ceinture de feu du Pacifique » : près de 450 volcans émergés (soit 75 % des volcans de la planète) qui suivent une courbe presque droite dans l'océan Pacifique, sur environ 40 000 km. Ces derniers sont situés sur les côtes des pays ou sur les îles à la limite des plaques tectoniques et des principales failles océaniques de la planète, de la Patagonie aux îles Tonga, en passant par l'Alaska, le Japon et l'Indonésie.

Vous découvrirez les volcans de Bali dans le nord de l'île, selon un axe ouest-est, les volcans d'ouest formés en premier. Ainsi, la majorité de la surface de l'île est recouverte d'un magma volcanique.

La chaîne volcanique demeure très active avec deux grands volcans, le Gunung Agung (3 142 mètres) et le Gunung Batur (1 717 mètres) qui dominent le nord-est de l’île de Bali. Cette activité volcanique a permis une grande fertilité. Mais les éruptions meurtrières du Batur et du Gunung Agung en 1963 ont aussi dévasté les régions situées à l’est et ont contraint de nombreux Balinais à émigrer dans d’autres régions d’Indonésie. Les Balinais considèrent comme un miracle le fait que le temple de Besakih ait été épargné. Le Gunung Agung, resté inactif depuis cette triste année, s'est réveillé en 2017 puis en 2019 sans faire heureusement aucune victime. Il connaît donc des éruptions régulières avec des nuages de cendres qui se forment et se déplacent, provoquant parfois la fermeture de l'espace aérien. Le gouvernement indonésien invite à une extrême vigilance et interdit la zone sur 4 km autour du cratère. Il est préférable de bien se tenir informé sur l’évolution de l’activité du volcan. Il est d’ailleurs vivement recommandé de consulter le site de l’ambassade de France en Indonésie : www.id.ambafrance.org.

Quant au volcan Batur, sa dernière éruption date de 2000. En vous baladant au bord de ses trois cratères, vous jouirez d'une belle vue sur la région et parfois sur le volcan Rinjani de l'île de Lombok. Il n'est d'ailleurs pas rare de croiser des singes.

Le Bratan, caldeira aux trois lacs

Les principaux autres sommets de l’île sont le Batukaru (2 278 mètres) et l’Abang (2 152 mètres). Cette chaîne montagneuse et volcanique méridionale, équilibrée par un grand plateau calcaire, qu’on appelle la « bukit » (colline), divise Bali en deux régions fort distinctes. La partie nord, réduite à une bande côtière assez étroite, s’élève assez rapidement vers les flancs montagneux et présente un climat sec propice à la culture du café. Ce versant ne connaît que deux rivières qui irriguent deux périmètres de rizières, une autour de Singaraja et l’autre autour de Seririt.

Le mont Batukaru, montagne sacrée pour les habitants, est le deuxième plus haut sommet de Bali. Au cours d'une randonnée en pleine forêt, l'excursion vous demandera environ 5 heures, en partant de Pura Luhur Batukaru, au centre de l'île. Sur votre chemin, vous croiserez à 900 mètres d'altitude le temple de Batukaru, l'un des temples incontournables de Bali.

Une caldeira est un cratère volcanique. Le Bratan, près de Munduk et Bedugul, est de ce type, long de 11 km et large de 6 km. Il possède de belles forêts tropicales ainsi que trois lacs : le Bratan, le Tambligan et le Buyan. On y trouve également des sources chaudes du fait de l'activité géothermique. Le lac Bratan est le plus impressionnant. On y tire l'eau pour irriguer les plantations. On y accède en scooter ou en voiture. Parvenu aux 1 500 mètres d'altitude, vous admirerez le temple d'Ulan Danau qui date du XVIe siècle.

La diversité des paysages sur le territoire balinais

Les eaux qui entourent Bali sont remplies de récifs coralliens que les amateurs de plongée sous-marine apprécieront d'explorer. La partie sud, qui s’étend du nord au sud par paliers successifs, se prête merveilleusement à la culture du riz en terrasses. Les rivières, nombreuses, ont construit des gorges où viennent s’arrêter les terrasses qui laissent bientôt surgir la végétation naturelle et luxuriante. Le sud-ouest apparaît comme une suite de langues de terre irriguées et de champs secs d’où jaillissent des plantations de cocotiers. Quant au Sud-Est, l’éruption du Gunung Agung (1963-1964) en a tellement bouleversé le paysage que la région de Karangasem, autrefois l’une des plus riches de Bali, a laissé place à un paysage fantasmagorique, meurtri par de gros débris volcaniques.

L’ouest de Bali, peu connu des touristes, abrite à la fois des zones arides et des forêts développées sur des reliefs accidentés. Cette partie de l’île mérite l’attention tout particulièrement pour ses cultures originales de girofliers et de café, l’unique parc national de l’île, mais également son littoral offrant d’excellents spots pour les surfeurs chevronnés.

A l’est, les pentes du volcan Seraja ont permis l’émergence de prairies et de cultures sèches. Quant à la péninsule de Bukit et l’île de Nusa Penida, aux reliefs calcaires, les terres y permettent la croissance de kapokiers (dont l'on extrait la fibre végétale pour produire du kapok) et de buissons de type presque méditerranéen. Les plages sont généralement de sable noir volcanique, excepté dans le sud de l’île (Kuta-Legian-Seminyak et la péninsule de Bukit) et le nord (Lovina). On a coutume de dire que Bali est une île volcanique entièrement vouée à la culture des rizières en terrasse. Rien n’est moins vrai. Les terres irriguées ne représentent que 15 % de l’ensemble des terres alors que les terres de cultures sèches s’évaluent maintenant à environ 50 %.

Des grottes naturelles ou réalisées par l'humain

Les Indonésiens vouent un véritable culte aux grottes, considérées comme mystérieuses et magiques. Beaucoup y viennent pour prier et méditer. A travers l'archipel, on retrouve deux sortes de grottes : celles formées suite à l'éruption de volcans, la lave en fusion laissant derrière elle des tunnels souterrains lors de sa descente ; les grottes de calcaire ou de grès formées par l'érosion des rivières et de l'eau de pluie, tunnels et souterrains ainsi formés. Les grottes de Bali sont principalement de type calcaire, plus récentes (10 000 ans). La grotte de la chauve-souris, Goa Lawah, au sud-est attire de nombreux touristes. La grotte de l'éléphant, Goa Gaja, n'est pas une grotte naturelle mais a été réalisée à partir d'un ancien temple. Elle se situe à seulement 2 km d'Ubud. Le site est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1995.

Un dernier phénomène géologique est celui de la falaise Uluwatu de la péninsule de Bukit, composée de calcaire et formée par l'érosion de la mer. Perché au flanc de cette falaise, le temple d'Uluwatu (XIe siècle) est l'un des plus beaux et emblématiques de Bali qu'il ne faudra pas manquer de visiter. Petite mise en garde contre les singes du coin qui ont fait des touristes leur cible : ce sont de malicieux petits voleurs d'objets et de nourriture à même le sac !

La péninsule de Prapat Agung, au nord-ouest, partie du parc national Bali Barat abrite elle aussi des montagnes de calcaire. L'île de Nusa Penida, située à l'est de Bali est un plateau calcaire très aride qui complète ce tableau de la formation calcaire balinaise à explorer.

Une bonne hydrographie pour les amateurs de rafting mais pas que...

Débutant ou confirmé, les rivières de Bali vous offriront la possibilité de vivre de belles descentes en rafting avec des forces de courant variables. Trois principales rivières sont à retenir. L'Ayung, dans la région d'Ubud, est la plus longue rivière. Elle prend sa source dans les montagnes du nord et parcours près de 70 kilomètres à travers Bangli, Badung et Gianyar. Sa course se termine dans le détroit de Badung à Sanur. A l'est de l'île, la Telaga Waja prend sa source au Mont Abang. Elle sillonne la région de Rendang avant de se jeter dans la mer de Bali. On apprécie ses eaux bien limpides. Au sud-est, à Bakas, la rivière Melangit tient une bonne notoriété chez les amateurs de rafting qui s'adonneront à ce sport à sensation en traversant une belle forêt tropicale.

La rivière de Petanu, rivière sacrée, correspond au centre historique de Bali, car les premiers royaumes y sont nés. On ne retrouve pas moins d’une quarantaine de temples sur cette étroite bande de terre… De plus, les paysages : rivières, rizières et forêt, y sont magnifiques.

Des rizières au patrimoine de l’Unesco

Les rizières de Jatiluwih, au centre de Bali, sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2012. Et on comprend pourquoi quand on arrive sur place… Elles sont situées à 600 mètres d’altitude. Ce sont les plus belles rizières en terrasse de Bali, en forme d’amphithéâtre naturel. Le riz traditionnel de Jatiluwih est rouge et sa maturation est bien plus longue que le riz blanc. Il est servi en thé dans les quelques warungs du village. Il faut savoir que les méthodes ancestrales du XXIe siècle sont encore appliquées et seuls des engrais naturels sont utilisés. Jatiluwih signifie « vraiment beau ». Vous serez conquis.