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Les chiens de chasse et protection

L’ariégeois est une race de chiens de chasse issue du croisement d'un chien d'Artois et d'un Bleu de Gascogne. C'est un chien d'ordre, calme, parfois entêté (comme tout bon Ariégeois), mais néanmoins intelligent, c'est un chien facile à vivre que l'on rencontre de plus en plus souvent comme animal de compagnie. Affectueux, patient avec les enfants, il est également sociable avec ses congénères. Mais sa vocation première reste la chasse, où son flair et sa belle voix constituent de précieux atouts.

Le braque de l'Ariège est un chien d'arrêt français. Sa construction est puissante mais sans lourdeur excessive, robuste et d'un aspect vigoureux. On préfère les sujets aux membres secs, aux muscles saillants et aux lignes bien définies. Sa robe blanche truitée d'orange pâle de préférence ou parfois mouchetée de marron alliée à sa taille, en fait un chien élégant, distingué.

Le pâtou est le « roi des chiens » et « Chien des rois ». Le pâtou, Montagne Pyrénées de son vrai nom, est devenu célèbre dans les années 1960 grâce à l'émouvant feuilleton Belle et Sébastien. C'est un véritable chien de protection alliant bravoure et courage dans toutes les situations. Il se bat jusqu'à la mort et ne recule jamais. Il est en montagne le seul rempart efficace contre les prédateurs et surtout, contre les chiens errants, responsables de la majorité des dégâts subis par les troupeaux en estive. « Roi des chiens » car son allure fière avec sa queue aroundera (très haute et arrondie), la pureté de sa blancheur et cet aboiement typique, que l'on entend à plusieurs kilomètres, inspirent le respect et forcent l'admiration. «Chiens des rois» car, de Gaston Phoebus à Louis XIV, ce prestigieux gardien a accompagné et protégé ces prestigieux monarques.

Chevaux et vaches

Le cheval de Mérens. Originaire de la Haute Vallée de l'Ariège, ce cheval présente une étonnante convergence morphologique avec les chevaux magdaléniens représentés dans la grotte de Niaux. C'est un poney ariégeois rustique à la robe noire. Il demeura très longtemps l'animal de travail des paysans. C'est un bon cheval de randonnée, d'attelage et de voltige, également utilisé pour l'entretien écologique des régions montagneuses, grâce à son pied sûr et sa rusticité.

Le castillonais est un cheval originaire de la vallée du Biros à l'extrémité sud- ouest du département. De robe noir pangaré (bai châtain) avec des marques de feu aux nuances rousses aux flancs et un nez de renard, ce cheval est lui aussi bien adapté à la vie des montagnes et est caractérisé par son adresse, sa robustesse et son ardeur au travail.

La vache gasconne est une jolie vache grise avec des marques noires sur le bord des oreilles. La recherche d’animaux plus grands, adaptés aux travaux du sol et à la traction a entraîné le développement du commerce de bovins gascons entre montagnards et éleveurs de plaines. C’est un animal robuste et puissant, jadis apprécié en traction animale.

En montagne et dans les forêts

Le cerf est l’animal sauvage le plus imposant qu’on peut observer dans la région. Les mâles à l’âge adulte peuvent atteindre 1,50 mètre au garrot. Leurs bois tombent, chaque année, aux mois de mars ou avril pour repousser en juillet et août. On peut entendre le brame du cerf en septembre-octobre. De son côté, l’ours fait beaucoup parler de lui depuis de nombreuses années. On sait qu’il se déplace constamment dans les Pyrénées et on peut évidemment le rencontrer en Ariège. Ce prédateur fait partie du patrimoine animalier pyrénéen mais rentre souvent en conflit avec les bergers et le pastoralisme. L’isard, lui, a été trop chassé dans les années 1950, et aurait sans doute disparu s’il n’avait trouvé protection sur les terres du parc national des Pyrénées. Enfin, la marmotte est aujourd’hui, certainement, l’espèce la plus visible pour les visiteurs et audible par son sifflement strident.

Dans le ciel et l’eau

Dans le ciel, avec ses 3 m d’envergure, son regard d’or cerclé de carmin, son masque et sa barbiche noirs, ses longues ailes anthracite et son poitrail orangé, le gypaète barbu se distingue des autres rapaces. Ne subsistant que dans les Pyrénées et en Corse, il se nourrit d’os de charogne qu’il brise au préalable sur les rochers. L'aigle royal et le faucon pèlerin peuvent être observés en Haute Ariège et sur la route d’Andorre.

Également présent dans le département, le grand tétras. Appelé aussi coq de bruyère, cet oiseau de la famille des gallinacés habite les zones humides de la hêtraie-sapinière, entre 1000 et 2400 m. Célèbre pour la grâce de ses parades nuptiales (mi mai-début juin) et son chant très particulier.

Dans l’élément liquide, c’est la truite qui étend sa suprématie dans les ruisseaux, les rivières, les étangs et les lacs. S’y trouve aussi, le desman des Pyrénées ou rat-trompette, un nocturne, protégé, de 25 cm qui vit dans les torrents et se nourrit de différentes larves d’insectes.

Flore

Les forêts de sapins sont majestueuses comme celles de Bélesta ou la forêt royale de Sainte-Croix-Volvestre. Située à 330 m d’altitude, cette épaisse forêt a de tout temps intrigué les botanistes par son altitude. En 1667, elle impressionna l’intendant des forêts de Louis XIV par la beauté et la hauteur de ses arbres, beaucoup utilisés à l’époque de la marine à voile, dans la construction des bateaux. D’autres espèces sont très présentes comme le hêtre, qui fit le bonheur des charbonniers, le noisetier, le bouleau, le chêne ou le châtaignier. D’autre part, les fleurs ensoleillent les printemps de l’Ariège : orchidées sauvages, genêts, rhododendrons, gentianes, saxifrages. D’autres fleurs plus rares et plus isolées se laissent admirer et photographier, comme le lis des Pyrénées, le lis martagon ou l’edelweiss. Les forêts, les sites, les bois, de la plaine à la montagne sont nombreux et variés mais ne ratez pas Lapenne, Orlu et le mont Valier.

Et surtout, n’oubliez pas que la protection de la nature passe par de grandes mesures au niveau national, européen ou international mais aussi par des petits gestes à portée de main : chaque fois que nous nous promenons dans la nature, nous n’en sommes que des hôtes éphémères dont les actes peuvent avoir des répercussions durables dans le temps. Pour éviter tout piétinement excessif qui met à mal la végétation, restez sur les sentiers.