Le village d'Arbois ©Guenaelle Chapuis - Shutterstock.Com.jpg
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Des villes et villages de charme

Dans les villes, les maisons sont généralement séparées de la rue par une cour. C'est une tradition dans l'est de la France. Il reste encore de beaux vestiges de l'Histoire. Dans les villages, place au charme et à la majesté du « style comtois » ! Même s’il n'en existe pas qu'un, bien au contraire. La maison comtoise est avant tout là pour résister au climat rude de la région. Le musée des Maisons Comtoises de Nancray est tout indiqué pour découvrir cet habitat si particulier.

Châteaux

En Franche-Comté, les châteaux servaient à la fois de fortifications, de demeure et de lieu de vie sociale. On pense au château de Joux à côté de Pontarlier dans le Doubs, à celui de Gy ou de Vallerois-le-Bois, en Haute-Saône. Plus au sud, dans la vallée de la Loue notamment, on trouve nombre de châteaux sur les buttes ou les collines, qui avaient pour mission principale de dissuader. Au fur et à mesure du temps et de la pacification de la région, les châteaux sont devenus de riches demeures ou sont tombés en ruine. Ils témoignent de toutes les périodes de l’histoire comtoise.

 Les ruines de nombreux châteaux médiévaux sont encore visibles : ici ou là, un rempart ou un pan de mur rappelle la grande époque des seigneurs et des chevaliers. Beaucoup de châteaux « modernes », restructurés voire rebâtis au fil des siècles, ont remplacé les châteaux-forts primitifs détruits durant les périodes troublées de l’histoire comtoise. Il serait vain de vouloir chercher une unité dans leur aspect ou leur vocation d’aujourd’hui. Érigés, détruits, remaniés à des époques et dans des objectifs divers, ils sont maintenant pour la plupart privés. Certains se visitent, d’autres non. Certains sont devenus des hostelleries de luxe ou accueillent des réceptions. Pas de route des châteaux, donc, mais, où que vous passiez dans la région, vous trouverez sans doute l’une de ces belles demeures sur votre chemin.

Architecture religieuse

Les églises, souvent détruites lors de la guerre des Dix Ans au XVIIe siècle, ont été reconstruites grâce aux fonds financiers des cités comtoises. Elles regorgent de trésors, comme des retables, ces décors sculptés et peints qui trônent au-dessus des autels. Mais la particularité des édifices religieux comtois se trouve plus haut... Les clochers à la comtoise sont ornés de motifs "en vague". On dénombre plus de 700 clochers typiques dans la région dont ils sont devenus l’emblème.

On compte aussi une quinzaine d'abbayes, de monastères et de couvents.

Bien entendu, si on évoque les particularités comtoises dans le domaine de l’architecture religieuse, impossible de ne pas citer la chapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp construite par Le Corbusier en 1955.

Architecture militaire

L'histoire de la Franche-Comté et sa position géographique ont modelé les paysages et les horizons. Dans les villes, on ne peut ignorer les fortifications militaires. Voir Belfort, Dole et surtout Besançon, dont le grand Vauban a construit les plans. Il s'est inspiré d'autres citadelles pour concevoir un véritable plan d'urbanisme, bien au-delà de simples fortifications militaires.

La Citadelle

La Citadelle de Besançon (Unesco) surplombe la ville. C’est l’œuvre de Vauban (1633-1707). La première pierre est posée en 1668, alors que la ville est possession espagnole. Le 10 août 1678, le traité de Nimègue rattache la ville et sa région au royaume de France. Louis XIV confie alors à Vauban le soin de poursuivre la construction. La Citadelle est aujourd’hui le symbole de la ville et son intérêt touristique majeur. La chapelle abrite une projection multimédia de 15 min sur l’histoire de la Citadelle et de Besançon. Le site abrite trois musées : le musée de la Résistance et de la Déportation, le Musée comtois et le Muséum. Ce dernier présente plusieurs espaces animaliers. Des manifestations culturelles sont programmées toute l’année. Bon plan : achetez vos billets en ligne et vous bénéficiez du tarif réduit. Le musée de la Résistance et de la Déportation est fermé pour une complète métamorphose. Réouverture prévue en septembre 2022.

Le château de Joux

Château de pierre à la fin du XIIe siècle, Joux devient l’habitation principale des Sires de Joux et de leurs successeurs jusqu’en 1454. À cette date, le puissant comte et duc de Bourgogne Philippe le Bon achète le château de Joux et y installe une petite garnison. Sous Charles Quint, le Comté de Bourgogne devient espagnol et le restera jusqu’à la conquête de Louis XIV en 1674. C’est alors que le château de Joux, place de frontière, est fortifié par Vauban et accueille bientôt plusieurs centaines de soldats. Prison d’État sous l’Ancien Régime, la Révolution et le Consulat, le château enferme aussi de nombreux prisonniers de guerre tout au long de l’Empire.

Voyagez dans le temps, du fort enterré construit par le capitaine Joffre à la première habitation médiévale, en passant par la galerie verticale avec son étonnant escalier en colimaçon jusqu’à son puits vertigineux. Réadaptées de façon régulière jusqu’à la fin du XIXe siècle, les fortifications de Joux sont très bien conservées.

De Mirabeau, jeune aristocrate dévoyé, à Toussaint Louverture, père de l’indépendance haïtienne, venez rencontrer des personnages extraordinaires, célèbres ou anonymes. Laissez-vous conter les légendes de Joux… Elles vous entraîneront à l’époque lointaine des croisades. Amour, secrets et trahisons, des histoires qui marqueront à tout jamais votre mémoire par leur parfum de poésie et de barbarie.