Le visiteur retient son souffle en débarquant à Amorgos : l'île la plus orientale des Cyclades ressemble à une forteresse naturelle, inaccessible et presqu'hostile. Ses côtes abruptes tombent dans une eau émeraude : on est forcément impressionné par les crêtes qui partout dominent.

Avec ses 121 km² et ses 1 950 habitants, plus personne n'ignore que c'est ici que le réalisateur Luc Besson a tourné la majeure partie de son film Le Grand Bleu, en 1987. Sur le port de Katapola, port principal d'Amorgos, il y a même un bar éponyme qui passe chaque soir le long-métrage en version anglaise.

Mais les fans ont aujourd'hui troqué leurs palmes contre des chaussures de randonnée pour découvrir l'intérieur de l'île, plus accidenté et rocailleux et parfaitement adapté à la marche. En effet, au-delà des possibilités de plongée, l'île n'offre pas vraiment de longues étendues de plages. Ses sentiers, en revanche, offrent des possibilités presque infinies, des ascensions magnifiques et des points de vues uniques. Destination " nature " par excellence, Amorgos n'est pourtant pas en reste en termes de patrimoine. Sa Chora est l'une des plus belles et des plus authentiques des Cyclades et le monastère de Hozoviotissa, incrusté dans la falaise, est un des sites incontournables de tout l'archipel.

De nombreux touristes francophones ont déjà répondu à l'appel d'Amorgos : en été, vous entendrez parler français un peu partout. Pour explorer l'île, il faudra lui consacrer quelques jours : l'infrastructure routière est limitée par le relief abrupt et les plus belles promenades nécessitent parfois de longues heures de marche.

Histoire. Les origines d'Amorgos sont marquées par le développement de la civilisation cycladique qui trouve son apogée sur l'île au IIIe millénaire av. J.-C. Son positionnement stratégique au carrefour de l'actuel Dodécanèse et des Cyclades en fait un centre de commerce important au cours de cette période et plus encore pendant la période minoenne. C'est en effet autour de 1400-1200 av. J.-C. qu'Amorgos connaît sa plus forte croissance, devenant une puissance maritime et navale unique dans la région, comme l'atteste les vestiges de la cité Minoa. Entre le Xe et VIIe siècles av. J.-C., les Ioniens fondent deux nouvelles cités puissantes : Arkesini et Aegiali. L'ensemble de ces trois cités historiques participe au développement unique d'Amorgos. Comme ailleurs dans l'archipel, l'île devient une terre d'exil pendant l'époque romaine, tradition qui perdurera pendant des siècles puisque le dernier exilé politique y a été envoyé par la junte militaire arrivée au pouvoir par le coup d'Etat de 1967... La période byzantine est une période trouble et peu d'éléments nous sont parvenus à son sujet. Comme ailleurs, cette période est marquée par le passage des conquérants : les Francs, les Vénitiens, les incursions pirates, les Russes, les Ottomans. Malgré la décadence certaine que l'île vit tout au long de la période, elle conserve sa puissance navale qui s'avère très utile pendant la guerre d'indépendance. Au XIXe siècle, Amorgos rejoint l'Etat grec alors que l'exode rural pousse une grande partie de sa population à rejoindre la capitale. Bientôt, l'île perd son importance et recouvre son statut de terre d'exil dès la dictature de Metaxas dans les années 1930.

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Photos et images d'Amorgos

Vue sur Aegiali. Ana JOVETIC-VUCKOVIC
Moulins à vent et petites églises en haut de la vieille ville. Ana JOVETIC-VUCKOVIC
Vue sur Chora. Ana JOVETIC-VUCKOVIC
Au-dessus la plage d'Aghia Anna. Ana JOVETIC-VUCKOVIC
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